Prévention dans le sport : le SNAPS a un rôle à jouer

Pendant quatre jours, pendant lesquels ils ont pu échanger avec Agnès Rose-Da Costa, secrétaire régional Unsa Education Centre – Val de Loire (à g. sur la photo), ce sont bien les missions de ces agents qui ont animé une partie des débats. « Nous exerçons des missions techniques et pédagogiques qui vont de l’entraînement à la formation à l’éducation sportive en passant par le conseil aux dirigeants et la formation à l’éducation sportive », détaille Tony Martin, secrétaire général du SNAPS (2e à gauche sur la photo), syndicat majoritaire. Ces missions techniques s’appuient sur la maîtrise pédagogique d’une discipline, comme le tir à l’arc pour Tony Martin. « Notre expertise s’appuie sur des compétences en physiologie, en anatomie, en biologie. Mais on veut de plus en plus nous confier des missions de contrôle et d’inspection car il y a de gros besoins. »

La raison ? Les scandales à répétition sur les violences sexuelles et sexistes (VSS) qui touchent tous les secteurs de la société. Le sport n’est pas épargné. C’est aux inspecteurs de la Jeunesse et des Sports qu’incombe cette mission de contrôle. Ces agents étant de moins en moins nombreux, les professeurs de sports sont de plus en plus mis à contribution lors de ces enquêtes administratives voire judiciaires.

« Dans le cadre de la politique de protection des publics, c’est logique que le ministère s’empare de ce sujet. Mais nous considérons que la répression n’est pas notre rôle, ce n’est pas notre cœur de métier. Cette dimension répressive ne permet que de limiter ce problème, alors que le volet préventif et éducatif est également essentiel. C’est là que nous avons un rôle à jouer, explique Tony Martin. Pour le secrétaire général du SNAPS, la formation, l’information sont des leviers essentiels à actionner pour lutter contre les VSS dans le sport : « On peut alerter plein de monde et ça freinera le passage à l’acte, comme lorsque l’on explique à des jeunes qu’ils n’ont pas à se retrouver seuls dans une pièce avec leur entraîneur. »

« Ce qui empêche le passage à l’acte, c’est l’éducation, martèle Tony Martin, car nous partons du principe que tout le monde est éducable. »

Historique

Jusqu’en 1981, les professionnels de l’éducation physique et sportive avaient pour mission d’enseigner le sport au collège et au lycée, et de développer le sport extra-scolaire, sous la tutelle du ministère de la Jeunesse et des Sports.

Avec l’arrivée de la gauche au pouvoir, l’EPS intègre l’Éducation nationale et le sport devient une discipline scolaire comme les autres. Une partie des professeurs d’EPS reste alors sous la tutelle du ministère de la Jeunesse et des Sports.

Qui sont-ils ?

Le SNAPS syndique deux corps de catégorie A : les professeurs de sport (environ 2 200 agents) et les conseillers techniques et pédagogiques supérieurs (environ 250 agents).

Quelles sont leurs missions ?

Ces professeurs de sports exercent des missions techniques et pédagogiques dans le domaine des activités physiques et sportives :

• Mise en œuvre et expertise des politiques publiques en matière d’activités physiques et sportives ;
• Promotion de la pratique sportive et de l’emploi associatif dans le domaine du sport ;
• Développement du sport de haut niveau ;
• Formation, certification, études et aux recherches concernant les métiers du sport ;
• Développement de la sécurité des pratiquants ;
• Qualité pédagogique des activités proposées.

Où exercent-ils ?

Ils exercent dans des structures nationales (Direction des Sports, lnstitut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP), Agence nationale du sport (ANS),  Ecoles nationales des sports, …) mais aussi dans des services déconcentrés, au sein d’une Délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports auprès des rectorats et d’un Service départemental de la jeunesse de l’engagement et du sport auprès des DSDEN. Ils sont également présents dans les Centres de ressources, d’expertise et de performance sportive (CREPS).

Le SNAPS, syndicat majoritaire

Les élections professionnelles 2022 ont consacré l’Unsa Education et notamment le SNAPS comme acteur majeur du dialogue social au sein de son périmètre ministériel. En effet, le SNAPS est désormais largement majoritaire avec huit sièges sur quinze, offrant à  l’Unsa Education la majorité absolue au sein de la première instance de dialogue social du ministère : le Comité social d’administration ministériel de la jeunesse et des sports (CSA MJS ex CTMJS).

Site internet : https://www.snapseducation.fr/