[Occitanie] Dispositif gratuité : Des précisions urgentes !

Au mois de mars 2025, l’UNSA Education avait dénoncé une volonté de la Région de transférer la charge de la mise en œuvre de son dispositif « gratuité » sur les personnels d’Etat (chefs d’établissements, personnels d’administration, profs docs…). L’UNSA Education avait provoqué une rencontre avec la Région afin de lever toute ambiguïté et de préciser ses lignes rouges et son positionnement, à savoir qu’elle s’oppose à ce que les personnels de l’Education Nationale de la Région Occitanie se voient imposer une charge de travail supplémentaire.
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Dans son courriel du 25 juin, la Région sous-entend un accord des représentants des personnels ; il n’en est rien ! Pour rappel, les organisations syndicales ont simplement été informées (en mars) de cette organisation par la région, puis consultées sur les modalités de mise en œuvre. A chaque occasion, l’UNSA Education a fait état des difficultés qui ne manqueraient pas de se faire jour et qu’elle constate désormais.
Ce courrier évoque un accord d’autorités académiques dont l’UNSA Education n’est pas informée et dont elle espère qu’il ne lui parviendra jamais : comment des personnels de l’éducation nationale pourraient-ils être comptables de la mise en œuvre d’une politique régionale, si noble soit-elle ?
Ce courrier confond ainsi l’accord avec une politique régionale et sa mise en œuvre. Les rencontres qui ont eu lieu n’ont jamais donné lieu à un accord quelconque de notre part sur ces modalités évoquées dans le courrier. L’UNSA Education, dans un dialogue responsable et constructif, a toujours rappelé les prérogatives et contraintes des uns et des autres et les difficultés inévitables.
Ce courrier encore introduit une asymétrie insupportable entre des personnels « volontaires », les ARL (Agents Régionaux de Lycées), et d’autres contraints à la mise en œuvre d’une politique régionale. Ce renversement n’est pas acceptable. Espère-t-on que les chefs d’établissements contraignent les enseignants et personnels d’administration à effectuer des tâches qui ne relèvent pas de leurs responsabilités pendant que la région leur interdirait de mobiliser les ARL ? Ce n’est évidemment pas supportable.
Ce courrier enfin n’évoque pas la mise à disposition de personnels « région » face aux situations de blocage, alors que cette solution a toujours été évoquée lors de nos échanges et garanti par la Région. Il s’agit notamment de la réception des manuels et EPI, de la vérification du matériel, de leur distribution et de la manipulation d’un logiciel appartenant à la région.
Très rapidement, l’UNSA Education s’est mis en contact avec la directrice de l’éducation et de la jeunesse afin de l’informer des retours de terrain dont nous étions saisis depuis mercredi et lui demander d’écrire de façon limpide que la Région mettra bien des personnels à disposition partout où cela sera nécessaire.
Ce n’est malheureusement pas la teneur du courrier adressé vendredi aux chefs d’établissements et secrétaires généraux, censé préciser le courrier initial…
L’UNSA Education regrette ce double discours qui crée des tensions inutiles en cette période compliquée et à quelques jours des premières réceptions de matériel.
Si notre intérêt commun est bien l’équipement des élèves dans les meilleures conditions, l’on ne peut, en si peu de temps, faire reposer sur les établissements et leurs personnels une mise en œuvre si lourde.
L’Unsa Education sera particulièrement vigilante quant au discours tenu lors des webinaires proposés en début de semaine prochaine et à l’accompagnement des établissements qui n’assureront pas cette distribution afin qu’en aucune manière, les personnels d’Etat ne puissent être tenus responsables des difficultés qui surgiront.
Enfin, l’UNSA Education demande aux Recteurs des académies de Toulouse et de Montpellier d’engager un dialogue avec le conseil régional en vue de lever ses difficultés et de prévenir celles qui pourraient se présenter à l’avenir.