Montpellier, CSA l’UNSA Education interpelle la Rectrice

Lundi 18 décembre, le CSA de Montpellier s’est réuni pour traiter du projet académique 2024-27, du bilan des Lignes directrices de gestion, ainsi que les mesures de revalorisation des agent·e·s ITRF (hors service informatique), personnels des services de santé et personnel adjaenes.

La délégation UNSA Éducation a utilisé cette occasion pour interpeller la Rectrice sur plusieurs points d’actualité. L’accent a été mis sur la préoccupation concernant le nombre significatif de postes vacants dans le primaire, le secondaire et les postes administratifs à la suite des mouvements du personnel. Nous avons demandé des éclaircissements sur les postes spécifiques dont le nombre augmente chaque année et qui,  pourtant, sont toujours plus nombreux à être vacants à l’issue du mouvement. L’UNSA éducation a plaidé pour plus de transparence concernant ces postes à profil ainsi que ceux traités par la plateforme « choisir le service public ». Les postes profilés sortent du cadre ordinaire des mutations. Le peu d’informations concernant ces postes dans ce bilan, laisse à penser que ce mouvement parallèle se fait dans une certaine opacité et au détriment du mouvement classique.

Notre délégation a également insisté sur la nécessité de surveiller attentivement les changements de règles pour l’accès à la classe exceptionnelle. Nous avons souligné les injustices subies par de nombreux collègues lors de leur passage à la hors classe, en raison de l’absence d’entretien de carrière. Demander la réparation de ces injustices et la mise en place de mesures transitoires s’avère essentiel pour éviter de reproduire ces erreurs lors du passage à la classe exceptionnelle.

Un autre point de notre intervention a porté sur la formation continue des personnels et l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Nous avons attiré l’attention de la Rectrice sur l’importance des droits à la formation pour tous les personnels. Les annonces ministérielles suscitent des inquiétudes alors même que dans notre académie l’Ecole Académique de la Formation Continue œuvre, dans le respect du dialogue social, pour adapter l’offre de formation aux besoins des personnels. La réponse de la Rectrice sur ce sujet ne diverge pas des orientations ministérielles. L‘UNSA Éducation Montpellier a réaffirmé avec conviction la position selon laquelle la fragmentation de la formation continue en dehors des heures de cours ou pendant les vacances scolaires pour les enseignants néglige la réalité du temps de travail de ces professionnels, qui va bien au-delà du simple face-à-face pédagogique. Plutôt que de complexifier l’accès à la formation continue pour certains, il serait plus judicieux d’améliorer l’accessibilité pour l’ensemble des personnels !

Concernant la revalorisation de l’IFSE des agent·e·s ITRF (hors service informatique), personnels des services de santé et personnel adjaenes, nous notons une volonté de transparence et de dialogue lors des groupes de travail préparatoires à l’instance. Pour autant la revalorisation reste insuffisante pour l’ensemble des personnels face aux postes vacants et à la faible attractivité de ces métiers.

Enfin, nous avons abordé l’expérimentation sur l’uniforme à l’école dans notre académie immédiatement récupérée par les mairies les plus extrêmes. Pour L’UNSA Éducation Montpellier, l’uniforme occulte les vrais sujets et notamment celui de la non mixité sociale et scolaire dans une grande partie de notre territoire. Cette ségrégation sociale à l’école est réelle dans notre académie, il faudrait trouver des solutions réfléchies et pérennes plutôt que de vouloir la cacher en promouvant le port de l’uniforme. Sur ce sujet, la Rectrice a répondu que cette expérimentation était associé à un protocole d’évaluation pour mesurer les effets sur la réussite des élèves et le climat scolaire. Elle a précisé que pour qu’il y ait une vraie évaluation, il faudrait que l’expérimentation concerne des territoires plus variés.