Mise en place de l’indemnité REP+ à Paris : crispations dans les équipes à venir…
Une nouvelle indemnité REP+ à part variable a été créée par le Ministère, qui s’ajoutera aux indemnités actuelles. Cette part est conditionnée à des objectifs à atteindre. L’UNSA Education dénonce l’introduction du mérite dans la rémunération.
Pour l’UNSA Education, le versement de la troisième tranche devait n’être soumis à aucune condition. C’était d’ailleurs l’engagement initial du candidat Macron lors de la précédente élection présidentielle. Ce qui aurait dû être une bonne nouvelle devient donc une source de crispation dans les collectifs de travail.
Pour l’UNSA Education, l’introduction du mérite dans les éléments de rémunération des personnels de l’Éducation nationale traduit la volonté idéologique de J-M. Blanquer d’introduire, quoi qu’il en coûte, le mérite dans la rémunération.
Au lieu d’apporter une reconnaissance de l’investissement des personnels, cette mesure va créer des tensions entre les établissements et dans les équipes, faisant fi de la notion même de réseau. En effet, comment est-il possible de rétribuer les agents différemment au sein d’un même réseau alors qu’ils sont engagés collectivement dans les mêmes dynamiques ?
Depuis sa création, cette indemnité excluait de son bénéfice certaines catégories d’agents. En 2019, les psychologues EDA et les CPE sont entrés dans le dispositif.
Aujourd’hui, aucun personnel ne doit être exclu du dispositif, y compris les AED et les AESH. De la même façon, les conseillers pédagogiques ne bénéficient pas de la prime octroyée aux IEN. Dans les faits, sur le terrain, ce sont pourtant bien eux les chevilles ouvrières qui accompagnent effectivement et concrètement les équipes au quotidien et qui interviennent régulièrement dans les formations. L’UNSA Education demande que ces personnels soient bénéficiaires de la prime REP.
Lors du CTA du 15 février 2022, il a été annoncé que, pour le premier versement de cette année scolaire, le travail n’était pas assez abouti pour répondre à la commande ministérielle et utiliser les critères suggérés. Il a donc été décidé que c’est la difficulté liée au contexte social qui déterminerait le niveau de la prime pour ce premier versement, en utilisant l’IPS des collèges concernés. Sur la paie de mars, pour l’année scolaire 2021-2022 et en application de la circulaire du 30 juin 2021, les collègues du réseau Clémenceau toucheront donc 600€, celles et ceux du réseau Rouault et Utrillo 360€ net, celles et ceux du réseau Besson 200€ nets. De nouveaux critères seront élaborés pour répartir les indemnités concernant l’année scolaire 2022-2023.
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