Manque d’attractivité de l’académie de Créteil et dialogue social en panne

Ce CTA fut l'occasion pour l'UNSA Education de faire un bilan de cette année hors norme écoulée.  Si l’UNSA Education Créteil souligne l’investissement et la mobilisation de l’ensemble des personnels dans la gestion de la crise sanitaire, cette dernière a été révélatrice d’éléments de disfonctionnement latents depuis plusieurs années dans notre académie. 

Le manque de moyens humains

Il n’a jamais été aussi fortement ressenti par les personnels. Pour exemple, des dizaines de postes restent vacants pour les administratifs, 75 sur 107 pour les médecins scolaires. Le vivier se tarit. En conséquence, les recrutements de personnels contractuels se multiplient en particulier en Seine Saint Denis pour les professeurs des écoles et dans les services du rectorat.

La prime de fidélité 93 ne semble pas encore produire d’effet sur le recrutement de stagiaire au regard du faible nombre de candidats au CRPE. Dans le discours, le rectorat à chaque instance se targue de vouloir recruter du personnel sur les postes restés vacants et susceptibles de faire l’objet de remplacements. Mais dans les faits, les résultats ne sont pas au rendez-vous. Nous avons pu remarquer que le rectorat ne prend pas suffisamment le temps d’examiner le profil de chacun des personnels pour les affecter sur des postes les plus cohérents, conclusion : de la souffrance au travail peut être due à cet état de fait. Après ce constat, il faudrait se concentrer sur les causes dont le manque d’attractivité de notre académie et trouver des solutions pour y remédier. L’UNSA Education a des propositions dans ce sens, encore faut-il que le dialogue social ne soit pas utilisé comme un dialogue social de façade sans contenu sans échanges constructifs pour améliorer les conditions de travail des personnels. 

Dialogue social en panne à l’académie de Créteil

Le dialogue social à l’académie de Créteil est à l’image de la gestion de la prime COVID. L’UNSA Education et A&I ont alerté à plusieurs reprises le rectorat sur l’absence de versement de prime COVID à des personnels qui étaient éligibles. Aucune réponse favorable apportée pour tous les personnels concernés. Le médiateur a été saisi et si la démarche n’aboutit pas le tribunal administratif sera saisi. D’autre part, seul le personnel infirmier ayant fait partie des équipes mobiles de dépistage a été destinataires de la prime spéciale covid, alors que le personnel resté dans les établissements et ayant tout autant participé à l’organisation des passages des équipes ou à la gestion des élèves impactés n’a pas reçu cette prime. Le Snies Unsa éducation réclame la prime Covid pour tous.tes.

 

Le rectorat a mis en place des bilatérales avec les fédérations. Si nous avons accueilli favorablement cette démarche, notre déception a été d’autant plus grande au regard de l’absence de réponse du rectorat pour la plupart des questions posées et les propositions que nous avons faites. La dernière bilatérale a donné l’impression de simulacre de dialogue social, sans avancées concrètes. L’UNSA Education regrette que le rectorat ne saisisse pas l’opportunité de ces temps d’échange pour construire ensemble des avancées concrètes pour le personnel. Il semble donc que le rectorat ait une autre conception du dialogue social que l’UNSA Education de Créteil. Nous sommes toujours en attente d’une date de bilatérale proposée par le rectorat au 3ème trimestre de l’année scolaire. Il s’agit sans doute d’un oubli. Le SNMSU et l’UNSA Education sont également toujours en attente de la concrétisation de l’engagement pris par le recteur en audience d’un cadrage académique écrit et non oral pour prioriser les missions des médecins. L’UNSA Education préfère croire qu’il s’agit également plutôt d’un oubli que du mépris. 

 

Surcharge de travail dû à la crise sanitaire
Le personnel a dû s’adapter tant bien que mal à cette situation sans précédent. Après ce constat, que faire ? Avoir une position fataliste en exprimant que tous les personnels ont eu cette même impression ? L’UNSA Education de Créteil refuse cette attitude et propose que la simplification des tâches soient étudiées finement pour chaque catégorie de personnel.
Pour exemple, en fin d’année sont recueillies les statistiques infirmières qui sont chronophages et dont la finalité et la cohérence interrogent. Un rapport d’activité complet reprenant une partie des missions des infirmières accomplies avec analyse et perspectives envisagées à faire signer par le supérieur hiérarchique et à remonter à la DSDEN. Or, le personnel infirmier a un entretien professionnel de fin d’année où il est déjà rendu compte auprès du chef d’établissement de l’activité détaillée de l’infirmier.e. Par ailleurs, dans ce bilan de fin d’année demandé, il n’est jamais fait mention et comptabilisé l’investissement dans la gestion de la crise, alors qu’il est demandé de rendre compte de certaines tâches qui ont été mises au second plan ou n’ont pas pu être effectuées. Ce bilan est vécu comme un déni de l’investissement des personnels infirmiers.
Second exemple – Apparemment, notre ministère pense que le premier degré a le même fonctionnement que le second degré. Dans le premier degré, le protocole sanitaire interdit la répartition des élèves dans les classes lorsqu’un enseignant n’est pas remplacé donc que les parents doivent venir chercher leurs enfants à l’école. Comment une direction d’école sans décharge totale peut-elle téléphoner à ces parents lorsqu’il doit faire classe avec un niveau différent et les autres enfants dans le couloir (pas de mélange des niveaux) ? Eh oui, les écoles n’ont ni AED, ni secrétaire comme en EPLE pour les aider dans leurs tâches administratives et téléphoner aux parents des élèves.

 

Dernier exemple parmi d’autres – La surcharge de travail, le SNPDEN Créteil souligne une accumulation des taches totalement chronophages avec des outils informatiques inadaptés ou sans aucune formation préalable. Les enquêtes à peine arrivées dans les EPLE, les services centraux recueillent les résultats le lendemain. Stop à la surcharge de travail dans les différents corps de notre administration.

 

Redéploiement sans création de poste
Parmi les autres difficultés rencontrées, on regrette aussi le redéploiement des postes infirmiers sans création de poste. Des infirmières ont été affectées sur 2 établissements, voire plus quand il y a des écoles de secteur. Comment faire un suivi d’élèves correct quand on passe une journée par établissement ? Une infirmière sur plusieurs établissement s’apparente à du saupoudrage et entraine une exténuation du personnel. Cette situation participe à la démotivation du personnel et l’impression de l’absence de sens de l’activité professionnelle. L’UNSA Education regrette que ce redéploiement soit reconduit pour la rentrée prochaine. L’académie accueille une population difficile et précaire qui mérite un accompagnement à la hauteur.

 

En cette période d’épreuves nationales, le SNDPDEN et l’UNSA Education dénoncent, la dégradation de la communication du SIEC envers les établissements scolaires. Il nous est remonté que les convocations sont très tardives, les échanges avec le SIEC réduit, ce qui donne une impression de désorganisation. 

 

Les perspectives de la rentrée 2021

L’UNSA Education Créteil souhaiterait que les représentaux syndicaux puissent échanger avec le rectorat sur les conditions de la rentrée scolaire. L’expérience de cette année, a soulevé la nécessité de communiquer en amont le plus possible les protocoles envisagés et d’associer les personnels dans leur mise en œuvre. Un personnel informé et coordonné permet dans la mesure du possible une rentrée sereine pour tous. 

Au dialogue social d’affichage, doit laisser place à un dialogue social de qualité et anticipé. Ce n’est pas la quantité qui compte en la matière. Nous dirons que c’est la volonté qui doit l’emporter : la volonté d’un dialogue social utile et constructif.

L’UNSA Education souhaite que les GT, les bilatérales soient des temps d’échange, de coopération, de discussion et non des lieux d’information descendant sans retour possibles des représentaux syndicaux. 

L’UNSA Education Créteil dénonce la loi sur la transformation de la fonction publique faite en 2019 qui a détruit ce dialogue indispensable.  Une demande d’Etats généraux sur cette loi a été demandé à Monsieur le préfet de Seine Saint-Denis le mardi 15 juin dernier via l’UNSA Interprofessionnel 93. L’UNSA Education Créteil le demandera pour l’ensemble des 3 départements de notre académie de Créteil.

La revalorisation indemnitaire est un sujet incontournable. Pour l’UNSA Education, il est important que le rectorat s’en empare pour rendre attractif notre académie. 

 

Bilan social académique

Nous saluons l’existence du bilan social malgré les difficultés liées à la crise sanitaire. Toutefois, nous émettons des réserves quant à son contenu aux suites données qui seront données au bilan social académique. Au niveau du contenu, les données chiffrées ne peuvent être une fin en soi. La lecture du bilan social académique ne fait pas apparaître d’analyse écrite sur l’impact de ces données sur le personnel. Il faut sortir du chiffrage et aller vers l’humain. Une étude rétrospective mettant en avant le contexte et les pistes de solutions seraient un point de départ intéressant pour construire une politique RH de qualité. Quid de l’aboutissement de ce bilan social ? Comment le faire vivre ? Est-ce qu’il va être la base de discussion ?

Le bilan social laisse transparaître un manque de personnel dû à un manque d’attractivité de l’académie. Le baromètre santé de l’UNSA Education fait apparaitre un épuisement professionnel et une démotivation massive. On peut se poser la question des causes de ce manque d’attractivité dans l’académie de Créteil : le coût de la vie et le faible niveau indemnitaire est surement une piste à envisager. L’UNSA Education a le sentiment que le rectorat de Créteil ne se donne pas les moyens de recruter. Si la grille ne peut être modifiée, l’indemnitaire peut être levier mais il n’est pas utilisé. En effet, les indemnités (IFSE et CIA) sont insuffisantes pour rendre financièrement attractifs les postes des Médecins scolaires et administratifs par exemple. Ces indemnités sont bien souvent plus importantes dans les autres académies. Monsieur le recteur fait le choix de verser un CIA identique pour tous les personnels. On peut se poser la question de l’opportunité de ce choix pour rendre attractif notre territoire. Nous nous nous constatons un glissement du nombre des SAENES vers les AAE. Peut-être, est-ce le résultat de requalifications des postes ?

Pour l’analyse sur la mobilité, nous constatons que la mobilité géographique est très réduite, pour ne pas dire presque impossible. Nous déplorons pour les administratifs qu’il ne soit pas fait mention des mobilités par la PEP. Tous ces éléments participent à un épuisement, une démobilisation, une démotivation du personnel entrainant une fuite de ce personnel.

Depuis des années, pour les professeurs des écoles du 93 et du 94, une majorité des demandes de permutations sont vers le département de la Seine et Marne. Comme vous le dites souvent Monsieur le Recteur, le Rectorat est innovant. Alors innovons, à quand aura-t-on un mouvement académique même expérimental ? Cela permettra une baisse importante du mouvement inter et une chance pour tout le monde au niveau académique avec le poste à poste.

 

La feuille RH

La feuille de route RH, en dehors des bonnes intentions, il n’y a rien sur l’aspect indemnitaire qui permettrait à notre académie de se rendre plus attractive. Entre temps, monsieur le directeur général des ressources humaines vous a adressé le 11 juin monsieur le recteur une note relative à une revalorisation de l’IFSE pour tous les personnels administratifs. Il n’est pas le lieu pour le moment et à ce stade de discuter de la mise en œuvre pour notre académie, mais puisque monsieur le directeur général vous invite à engager le dialogue social avec les organisations syndicales, nous vous demandons de nous informer au plus vite du calendrier des groupes de travail que vous comptez mettre en place pour aboutir au plus vite à la concrétisation de cette revalorisation que nous appelons de nos vœux depuis si longtemps.

L’UNSA Education regrette que la RH de proximité n’intègre pas des spécialistes par corps de métier. Nous remarquons depuis plusieurs années que le contingent de logements sociaux alloué à l’académie de Créteil ne permet pas de couvrir l’ensemble des besoins des personnels. 

 

Assistance Educative 

Les moyens ne sont pas répartis de façon la plus efficiente. Pour l’UNSA Education, il est indispensable que le personnel puisse être formé avant de prendre son poste. 

 

Plan Académique de Formation

L’UNSA Education considère que sur une thématique, un territoire, il faut s’attacher à former des experts. Les stages saupoudrages n’apportent pas de valeur ajoutée. Nous sommes pour des longues, plus ambitieuses pour que les personnes formées puissent devenir expertes dans une thématique du projet académique et rayonner dans leurs territoires. La segmentation des formations par corps est regrettable. En particulier, la formation des AESH et AED ne sont pas assez concrètes avec une qualité souvent médiocre. L’UNSA Education propose d’ouvrir l’accès aux formations qui le permettent à un spectre plus large de corps de métier. 

Pour plus d’informations, contactez-nous à : creteil@unsa-education.org

 

Ce CTA fut l’occasion pour l’UNSA Education de faire un bilan de cette année hors norme écoulée. 

Si l’UNSA Education Créteil souligne l’investissement et la mobilisation de l’ensemble des personnels dans la gestion de la crise sanitaire, cette dernière a été révélatrice d’éléments de disfonctionnement latents depuis plusieurs années dans notre académie. 

 

Le manque de moyens humains

Il n’a jamais été aussi fortement ressenti par les personnels. Pour exemple, des dizaines de postes restent vacants pour les administratifs, 75 sur 107 pour les médecins scolaires. Le vivier se tarit. En conséquence, les recrutements de personnels contractuels se multiplient en particulier en Seine Saint Denis pour les professeurs des écoles et dans les services du rectorat.

La prime de fidélité 93 ne semble pas encore produire d’effet sur le recrutement de stagiaire au regard du faible nombre de candidats au CRPE. Dans le discours, le rectorat à chaque instance se targue de vouloir recruter du personnel sur les postes restés vacants et susceptibles de faire l’objet de remplacements. Mais dans les faits, les résultats ne sont pas au rendez-vous. Nous avons pu remarquer que le rectorat ne prend pas suffisamment le temps d’examiner le profil de chacun des personnels pour les affecter sur des postes les plus cohérents, conclusion : de la souffrance au travail peut être due à cet état de fait. Après ce constat, il faudrait se concentrer sur les causes dont le manque d’attractivité de notre académie et trouver des solutions pour y remédier. L’UNSA Education a des propositions dans ce sens, encore faut-il que le dialogue social ne soit pas utilisé comme un dialogue social de façade sans contenu sans échanges constructifs pour améliorer les conditions de travail des personnels. 

Dialogue social en panne à l’académie de Créteil

Le dialogue social à l’académie de Créteil est à l’image de la gestion de la prime COVID. L’UNSA Education et A&I ont alerté à plusieurs reprises le rectorat sur l’absence de versement de prime COVID à des personnels qui étaient éligibles. Aucune réponse favorable apportée pour tous les personnels concernés. Le médiateur a été saisi et si la démarche n’aboutit pas le tribunal administratif sera saisi. D’autre part, seul le personnel infirmier ayant fait partie des équipes mobiles de dépistage a été destinataires de la prime spéciale covid, alors que le personnel resté dans les établissements et ayant tout autant participé à l’organisation des passages des équipes ou à la gestion des élèves impactés n’a pas reçu cette prime. Le Snies Unsa éducation réclame la prime Covid pour tous.tes.

 

Le rectorat a mis en place des bilatérales avec les fédérations. Si nous avons accueilli favorablement cette démarche, notre déception a été d’autant plus grande au regard de l’absence de réponse du rectorat pour la plupart des questions posées et les propositions que nous avons faites. La dernière bilatérale a donné l’impression de simulacre de dialogue social, sans avancées concrètes. L’UNSA Education regrette que le rectorat ne saisisse pas l’opportunité de ces temps d’échange pour construire ensemble des avancées concrètes pour le personnel. Il semble donc que le rectorat ait une autre conception du dialogue social que l’UNSA Education de Créteil. Nous sommes toujours en attente d’une date de bilatérale proposée par le rectorat au 3ème trimestre de l’année scolaire. Il s’agit sans doute d’un oubli. Le SNMSU et l’UNSA Education sont également toujours en attente de la concrétisation de l’engagement pris par le recteur en audience d’un cadrage académique écrit et non oral pour prioriser les missions des médecins. L’UNSA Education préfère croire qu’il s’agit également plutôt d’un oubli que du mépris. 

 

Surcharge de travail dû à la crise sanitaire
Le personnel a dû s’adapter tant bien que mal à cette situation sans précédent. Après ce constat, que faire ? Avoir une position fataliste en exprimant que tous les personnels ont eu cette même impression ? L’UNSA Education de Créteil refuse cette attitude et propose que la simplification des tâches soient étudiées finement pour chaque catégorie de personnel.
Pour exemple, en fin d’année sont recueillies les statistiques infirmières qui sont chronophages et dont la finalité et la cohérence interrogent. Un rapport d’activité complet reprenant une partie des missions des infirmières accomplies avec analyse et perspectives envisagées à faire signer par le supérieur hiérarchique et à remonter à la DSDEN. Or, le personnel infirmier a un entretien professionnel de fin d’année où il est déjà rendu compte auprès du chef d’établissement de l’activité détaillée de l’infirmier.e. Par ailleurs, dans ce bilan de fin d’année demandé, il n’est jamais fait mention et comptabilisé l’investissement dans la gestion de la crise, alors qu’il est demandé de rendre compte de certaines tâches qui ont été mises au second plan ou n’ont pas pu être effectuées. Ce bilan est vécu comme un déni de l’investissement des personnels infirmiers.
Second exemple – Apparemment, notre ministère pense que le premier degré a le même fonctionnement que le second degré. Dans le premier degré, le protocole sanitaire interdit la répartition des élèves dans les classes lorsqu’un enseignant n’est pas remplacé donc que les parents doivent venir chercher leurs enfants à l’école. Comment une direction d’école sans décharge totale peut-elle téléphoner à ces parents lorsqu’il doit faire classe avec un niveau différent et les autres enfants dans le couloir (pas de mélange des niveaux) ? Eh oui, les écoles n’ont ni AED, ni secrétaire comme en EPLE pour les aider dans leurs tâches administratives et téléphoner aux parents des élèves.

 

Dernier exemple parmi d’autres – La surcharge de travail, le SNPDEN Créteil souligne une accumulation des taches totalement chronophages avec des outils informatiques inadaptés ou sans aucune formation préalable. Les enquêtes à peine arrivées dans les EPLE, les services centraux recueillent les résultats le lendemain. Stop à la surcharge de travail dans les différents corps de notre administration.

 

Redéploiement sans création de poste
Parmi les autres difficultés rencontrées, on regrette aussi le redéploiement des postes infirmiers sans création de poste. Des infirmières ont été affectées sur 2 établissements, voire plus quand il y a des écoles de secteur. Comment faire un suivi d’élèves correct quand on passe une journée par établissement ? Une infirmière sur plusieurs établissement s’apparente à du saupoudrage et entraine une exténuation du personnel. Cette situation participe à la démotivation du personnel et l’impression de l’absence de sens de l’activité professionnelle. L’UNSA Education regrette que ce redéploiement soit reconduit pour la rentrée prochaine. L’académie accueille une population difficile et précaire qui mérite un accompagnement à la hauteur.

 

En cette période d’épreuves nationales, le SNDPDEN et l’UNSA Education dénoncent, la dégradation de la communication du SIEC envers les établissements scolaires. Il nous est remonté que les convocations sont très tardives, les échanges avec le SIEC réduit, ce qui donne une impression de désorganisation. 

 

Les perspectives de la rentrée 2021

L’UNSA Education Créteil souhaiterait que les représentaux syndicaux puissent échanger avec le rectorat sur les conditions de la rentrée scolaire. L’expérience de cette année, a soulevé la nécessité de communiquer en amont le plus possible les protocoles envisagés et d’associer les personnels dans leur mise en œuvre. Un personnel informé et coordonné permet dans la mesure du possible une rentrée sereine pour tous. 

Au dialogue social d’affichage, doit laisser place à un dialogue social de qualité et anticipé. Ce n’est pas la quantité qui compte en la matière. Nous dirons que c’est la volonté qui doit l’emporter : la volonté d’un dialogue social utile et constructif.

L’UNSA Education souhaite que les GT, les bilatérales soient des temps d’échange, de coopération, de discussion et non des lieux d’information descendant sans retour possibles des représentaux syndicaux. 

L’UNSA Education Créteil dénonce la loi sur la transformation de la fonction publique faite en 2019 qui a détruit ce dialogue indispensable.  Une demande d’Etats généraux sur cette loi a été demandé à Monsieur le préfet de Seine Saint-Denis le mardi 15 juin dernier via l’UNSA Interprofessionnel 93. L’UNSA Education Créteil le demandera pour l’ensemble des 3 départements de notre académie de Créteil.

La revalorisation indemnitaire est un sujet incontournable. Pour l’UNSA Education, il est important que le rectorat s’en empare pour rendre attractif notre académie. 

 

Bilan social académique

Nous saluons l’existence du bilan social malgré les difficultés liées à la crise sanitaire. Toutefois, nous émettons des réserves quant à son contenu aux suites données qui seront données au bilan social académique. Au niveau du contenu, les données chiffrées ne peuvent être une fin en soi. La lecture du bilan social académique ne fait pas apparaître d’analyse écrite sur l’impact de ces données sur le personnel. Il faut sortir du chiffrage et aller vers l’humain. Une étude rétrospective mettant en avant le contexte et les pistes de solutions seraient un point de départ intéressant pour construire une politique RH de qualité. Quid de l’aboutissement de ce bilan social ? Comment le faire vivre ? Est-ce qu’il va être la base de discussion ?

Le bilan social laisse transparaître un manque de personnel dû à un manque d’attractivité de l’académie. Le baromètre santé de l’UNSA Education fait apparaitre un épuisement professionnel et une démotivation massive. On peut se poser la question des causes de ce manque d’attractivité dans l’académie de Créteil : le coût de la vie et le faible niveau indemnitaire est surement une piste à envisager. L’UNSA Education a le sentiment que le rectorat de Créteil ne se donne pas les moyens de recruter. Si la grille ne peut être modifiée, l’indemnitaire peut être levier mais il n’est pas utilisé. En effet, les indemnités (IFSE et CIA) sont insuffisantes pour rendre financièrement attractifs les postes des Médecins scolaires et administratifs par exemple. Ces indemnités sont bien souvent plus importantes dans les autres académies. Monsieur le recteur fait le choix de verser un CIA identique pour tous les personnels. On peut se poser la question de l’opportunité de ce choix pour rendre attractif notre territoire. Nous nous nous constatons un glissement du nombre des SAENES vers les AAE. Peut-être, est-ce le résultat de requalifications des postes ?

Pour l’analyse sur la mobilité, nous constatons que la mobilité géographique est très réduite, pour ne pas dire presque impossible. Nous déplorons pour les administratifs qu’il ne soit pas fait mention des mobilités par la PEP. Tous ces éléments participent à un épuisement, une démobilisation, une démotivation du personnel entrainant une fuite de ce personnel.

Depuis des années, pour les professeurs des écoles du 93 et du 94, une majorité des demandes de permutations sont vers le département de la Seine et Marne. Comme vous le dites souvent Monsieur le Recteur, le Rectorat est innovant. Alors innovons, à quand aura-t-on un mouvement académique même expérimental ? Cela permettra une baisse importante du mouvement inter et une chance pour tout le monde au niveau académique avec le poste à poste.

 

La feuille RH

La feuille de route RH, en dehors des bonnes intentions, il n’y a rien sur l’aspect indemnitaire qui permettrait à notre académie de se rendre plus attractive. Entre temps, monsieur le directeur général des ressources humaines vous a adressé le 11 juin monsieur le recteur une note relative à une revalorisation de l’IFSE pour tous les personnels administratifs. Il n’est pas le lieu pour le moment et à ce stade de discuter de la mise en œuvre pour notre académie, mais puisque monsieur le directeur général vous invite à engager le dialogue social avec les organisations syndicales, nous vous demandons de nous informer au plus vite du calendrier des groupes de travail que vous comptez mettre en place pour aboutir au plus vite à la concrétisation de cette revalorisation que nous appelons de nos vœux depuis si longtemps.

L’UNSA Education regrette que la RH de proximité n’intègre pas des spécialistes par corps de métier. Nous remarquons depuis plusieurs années que le contingent de logements sociaux alloué à l’académie de Créteil ne permet pas de couvrir l’ensemble des besoins des personnels. 

 

Assistance Educative 

Les moyens ne sont pas répartis de façon la plus efficiente. Pour l’UNSA Education, il est indispensable que le personnel puisse être formé avant de prendre son poste. 

 

Plan Académique de Formation

L’UNSA Education considère que sur une thématique, un territoire, il faut s’attacher à former des experts. Les stages saupoudrages n’apportent pas de valeur ajoutée. Nous sommes pour des longues, plus ambitieuses pour que les personnes formées puissent devenir expertes dans une thématique du projet académique et rayonner dans leurs territoires. La segmentation des formations par corps est regrettable. En particulier, la formation des AESH et AED ne sont pas assez concrètes avec une qualité souvent médiocre. L’UNSA Education propose d’ouvrir l’accès aux formations qui le permettent à un spectre plus large de corps de métier. 

Pour plus d’informations, contactez-nous à : creteil@unsa-education.org