M. le Recteur, Mme la Présidente de Région, faites confiance aux professionnels que nous sommes

Madame la représentante de la Vice-Présidente de Région,
Monsieur le Recteur de la Région académique,
Madame la Rectrice de Versailles,
Monsieur le Recteur de Créteil,
Mesdames et Messieurs les membres du CIEN,

En cette fin d’année l’UNSA voulait profiter de ce CIEN pour remercier de la poursuite des groupes de travail avec les services de la Région Ile de France que nous avions appelés de nos vœux l’an dernier. Nous voulions saluer le travail fourni par nos collègues pour la préparation de ces groupes de travail et des documents présentés, sur les aspects financiers, les ressources humaines, le
numérique…

C’est sans doute ce sujet qui reste le plus sensible actuellement, la crise sanitaire ayant fait émerger des besoins dans l’urgence. La Région a fourni un gros effort d’équipement pour les élèves et les enseignant.es. Nous regrettons cependant que cela ait impacté les dotations des établissements pour le renouvellement des matériels informatiques courant.
Par ailleurs, la gestion des tablettes, des ordinateurs, des manuels scolaires numériques amène un surcroît de travail qui n’est pas dans les missions des EPLE. Les indemnités délivrées à des personnels de l’Education Nationale ne peut être une solution qu’à très court terme.
Alors oui, la crise sanitaire a montré le réel intérêt de ces outils et a permis aux élèves des lycées franciliens de mettre un pied dans l’enseignement avec des outils du 21 ème siècle.
Toutefois, nous réaffirmons que ces missions relèvent d’agents territoriaux.

On ne peut plus concevoir la gestion et la maintenance de centaines de matériels informatiques individuels, de centaines d’ordinateurs fixes, de dizaines de vidéoprojecteurs avec l’organisation actuelle et les interventions ponctuelles d’une entreprise.
Nous demandons la création de postes d’agents de maintenance informatique dans les établissements.

Par ailleurs, le système des ENT est à interroger au regard du ping-pong entre la Région et le fournisseur. Le wifi n’est pas à 100% comme annoncé et affiché. Au-delà de cet affichage politique, les annonces ne résistent pas toujours à la réalité, notamment du fait de procédures administratives, de contraintes matérielles locales, de délais de livraison… Ce n’est pas parce qu’on l’a dit que c’est fait.

Nous rappelons ici notre demande émise en début d’année : la mise en place d’un GT de suivi du PPI. Là encore, malgré les annonces, nous n’avons toujours pas de visibilité, les priorités régionales n’apparaissent pas. Au passage, nous saluons les travaux enfin commencés sur le lycée Newton de
Clichy-la Garenne. Nous vous alertions depuis plusieurs années. Toutefois il n’y aura toujours pas d’alarme anti-intrusion. Au vu de l’actualité à Sainte Geneviève des bois, ce n’est pas anodin. Nous aimerions aussi la création d’une cellule de gestion des urgences identifiée par tou.tes lesacteurs.trices concerné.es. Cela rejoint une demande de longue date pour avoir la visibilité sur la fusion des lycées dans la région et l’intégration des 12 lycées municipaux à Paris.

Pour illustrer cette thématique, la situation du lycée Rabelais est symptomatique. Sur ce dossier, la Région a enfin accepté l’angle de la gestion humaine des conditions de travail de ses personnels et ceux de l’éducation nationale. Toutefois, que de stress jusqu’à ce qu’elle entende raison.

Pour les ressources humaines, nous pouvons saluer également les efforts faits durant la crise sanitaire, notamment pour remplacer les agents absents. Toutefois, cette problématique ne va pas disparaitre : nous demandons la mise en place d’un système efficace de suppléance des agents, en particulier des agents encadrants. Les procédures sont trop longues et cela a un impact sur le travail des équipes et des gestionnaires.
En lien avec ce dossier, nous rappelons ici notre ferme opposition à toute autorité directe de la collectivité territoriale et aux dispositions prévues dans la loi 4D : le.la gestionnaire d’un EPLE est et doit rester membre de l’équipe de direction. En tant que personnel d’Etat, ils.elles ne peuvent souffrir
d’une double autorité. Nous rappelons que le conventionnement entre la collectivité et l’EPLE prévu par la loi est la solution. Il nous semble que les dernières annonces ministérielles vont dans ce sens.

A propos des campus en général : quel retour avez-vous sur les autres campus installés ? On souhaite un point d’étape à la rentrée et en avoir des réguliers les années suivantes pour éviter les coquilles vides et ne reste qu’un énième effet de communication. A l’UNSA, on pense que cela peut être une bonne idée mais la multiplication sans analyse de l’existant pose problème.

Pour le 2 ème point à l’ordre du jour, on voit bien que la politique actuelle est de supprimer les postes en faisant appel massivement à des contractuel.les. Ceci n’est pas compréhensible au regard des prévisions de l’évolution démographique en Ile-de-France.
Il est prévu une augmentation du nombre d’élèves en collège jusqu’en 2023 (sauf à Paris) puis il y aurait une stagnation de 2024 à 2029.
Il est prévu une hausse du nombre d’élèves en lycée jusqu’en 2027, puis une stagnation jusqu’en 2030. Cette politique ne correspond pas à l’évolution démographique prévue à moyen terme et se fait au détriment de la stabilisation des équipes pédagogiques au sein des établissements.

En conclusion, malgré des aspects positifs, le compte n’y est pas pour assurer la confiance entre la politique de la région et les personnels de l’EN. La volonté est pourtant affichée dans les médias. On en connaît d’autres qui ont cette méthode qui ne nous convient pas. Si des GT sont mis en place,
certaines décisions ne sont pas assez concertées.
Dans le cadre de la campagne des régionales, la thématique de l’Ecole semble encore être le cœur d’un plan de communication. Si l’on entre dans le fond, la déception est grande, non pas pour les personnels uniquement, mais aussi pour les élèves. Alors en cette veille de réorganisation de l’équipe régionale, quelle qu’elle soit, nous espérons qu’elle entendra la demande de l’UNSA de ne plus fonctionner seule, de faire le pari de la confiance dans les professionnels que nous sommes.

Déclaration liminaire au CIEN du 2 juin 2021

Pour plus d’information, contactez ile-de-france@unsa-education.org

Vos représentant.es UNSA au CIAEN
Christelle Bergeron, Clotilde Boyer, Laurent Bayssière, Thierry Fauconnier, Pauline Laby-Le Clercq et Frédéric Tisler 

Madame la représentante de la Vice-Présidente de Région,
Monsieur le Recteur de la Région académique,
Madame la Rectrice de Versailles,
Monsieur le Recteur de Créteil,
Mesdames et Messieurs les membres du CIEN,

En cette fin d’année l’UNSA voulait profiter de ce CIEN pour remercier de la poursuite des groupes de travail avec les services de la Région Ile de France que nous avions appelés de nos vœux l’an dernier. Nous voulions saluer le travail fourni par nos collègues pour la préparation de ces groupes de travail et des documents présentés, sur les aspects financiers, les ressources humaines, le
numérique…

C’est sans doute ce sujet qui reste le plus sensible actuellement, la crise sanitaire ayant fait émerger des besoins dans l’urgence. La Région a fourni un gros effort d’équipement pour les élèves et les enseignant.es. Nous regrettons cependant que cela ait impacté les dotations des établissements pour le renouvellement des matériels informatiques courant.
Par ailleurs, la gestion des tablettes, des ordinateurs, des manuels scolaires numériques amène un surcroît de travail qui n’est pas dans les missions des EPLE. Les indemnités délivrées à des personnels de l’Education Nationale ne peut être une solution qu’à très court terme.
Alors oui, la crise sanitaire a montré le réel intérêt de ces outils et a permis aux élèves des lycées franciliens de mettre un pied dans l’enseignement avec des outils du 21 ème siècle.
Toutefois, nous réaffirmons que ces missions relèvent d’agents territoriaux.

On ne peut plus concevoir la gestion et la maintenance de centaines de matériels informatiques individuels, de centaines d’ordinateurs fixes, de dizaines de vidéoprojecteurs avec l’organisation actuelle et les interventions ponctuelles d’une entreprise.
Nous demandons la création de postes d’agents de maintenance informatique dans les établissements.

Par ailleurs, le système des ENT est à interroger au regard du ping-pong entre la Région et le fournisseur. Le wifi n’est pas à 100% comme annoncé et affiché. Au-delà de cet affichage politique, les annonces ne résistent pas toujours à la réalité, notamment du fait de procédures administratives, de contraintes matérielles locales, de délais de livraison… Ce n’est pas parce qu’on l’a dit que c’est fait.

Nous rappelons ici notre demande émise en début d’année : la mise en place d’un GT de suivi du PPI. Là encore, malgré les annonces, nous n’avons toujours pas de visibilité, les priorités régionales n’apparaissent pas. Au passage, nous saluons les travaux enfin commencés sur le lycée Newton de
Clichy-la Garenne. Nous vous alertions depuis plusieurs années. Toutefois il n’y aura toujours pas d’alarme anti-intrusion. Au vu de l’actualité à Sainte Geneviève des bois, ce n’est pas anodin. Nous aimerions aussi la création d’une cellule de gestion des urgences identifiée par tou.tes lesacteurs.trices concerné.es. Cela rejoint une demande de longue date pour avoir la visibilité sur la fusion des lycées dans la région et l’intégration des 12 lycées municipaux à Paris.

Pour illustrer cette thématique, la situation du lycée Rabelais est symptomatique. Sur ce dossier, la Région a enfin accepté l’angle de la gestion humaine des conditions de travail de ses personnels et ceux de l’éducation nationale. Toutefois, que de stress jusqu’à ce qu’elle entende raison.

Pour les ressources humaines, nous pouvons saluer également les efforts faits durant la crise sanitaire, notamment pour remplacer les agents absents. Toutefois, cette problématique ne va pas disparaitre : nous demandons la mise en place d’un système efficace de suppléance des agents, en particulier des agents encadrants. Les procédures sont trop longues et cela a un impact sur le travail des équipes et des gestionnaires.
En lien avec ce dossier, nous rappelons ici notre ferme opposition à toute autorité directe de la collectivité territoriale et aux dispositions prévues dans la loi 4D : le.la gestionnaire d’un EPLE est et doit rester membre de l’équipe de direction. En tant que personnel d’Etat, ils.elles ne peuvent souffrir
d’une double autorité. Nous rappelons que le conventionnement entre la collectivité et l’EPLE prévu par la loi est la solution. Il nous semble que les dernières annonces ministérielles vont dans ce sens.

A propos des campus en général : quel retour avez-vous sur les autres campus installés ? On souhaite un point d’étape à la rentrée et en avoir des réguliers les années suivantes pour éviter les coquilles vides et ne reste qu’un énième effet de communication. A l’UNSA, on pense que cela peut être une bonne idée mais la multiplication sans analyse de l’existant pose problème.

Pour le 2 ème point à l’ordre du jour, on voit bien que la politique actuelle est de supprimer les postes en faisant appel massivement à des contractuel.les. Ceci n’est pas compréhensible au regard des prévisions de l’évolution démographique en Ile-de-France.
Il est prévu une augmentation du nombre d’élèves en collège jusqu’en 2023 (sauf à Paris) puis il y aurait une stagnation de 2024 à 2029.
Il est prévu une hausse du nombre d’élèves en lycée jusqu’en 2027, puis une stagnation jusqu’en 2030. Cette politique ne correspond pas à l’évolution démographique prévue à moyen terme et se fait au détriment de la stabilisation des équipes pédagogiques au sein des établissements.

En conclusion, malgré des aspects positifs, le compte n’y est pas pour assurer la confiance entre la politique de la région et les personnels de l’EN. La volonté est pourtant affichée dans les médias. On en connaît d’autres qui ont cette méthode qui ne nous convient pas. Si des GT sont mis en place,
certaines décisions ne sont pas assez concertées.
Dans le cadre de la campagne des régionales, la thématique de l’Ecole semble encore être le cœur d’un plan de communication. Si l’on entre dans le fond, la déception est grande, non pas pour les personnels uniquement, mais aussi pour les élèves. Alors en cette veille de réorganisation de l’équipe régionale, quelle qu’elle soit, nous espérons qu’elle entendra la demande de l’UNSA de ne plus fonctionner seule, de faire le pari de la confiance dans les professionnels que nous sommes.

Déclaration liminaire au CIEN du 2 juin 2021

Pour plus d’information, contactez ile-de-france@unsa-education.org

Vos représentant.es UNSA au CIAEN
Christelle Bergeron, Clotilde Boyer, Laurent Bayssière, Thierry Fauconnier, Pauline Laby-Le Clercq et Frédéric Tisler