L’UNSA Education rencontre le ministre de l’Education


L’UNSA Éducation a été reçu au ministère par le ministre de l’Education en compagnie de Pierre Mathiot, Jean Marc Huart (DGESCO), la responsable lycée et sa conseillère sociale.

Après une courte introduction, le ministre explique qu’il y a trois blocs dans le dossier de la réforme : le bac, le lycée et les programmes.

Les annonces qui seront faites le 14 février prochain, concerneront principalement le bac. Il respectera au minimum les engagements du président de la République sur la réduction du nombre d’épreuves.

L’UNSA Éducation a porté les éléments suivants :

Concernant la voie professionelle, nous estimons qu’elle n’aurait pas dû être absente de la discussion. Le ministre indique la DGESCO nous rencontrera de nouveau sur ce point précis.

Concernant le lycée, nous affirmons profondément de ne pas toucher au lycée ! Le contexte, en particulier la carte scolaire second degré, la récupération de moyens, le manque de confiance dans les réformes, font que nous ne sommes pas favorables à ce que l’on fasse évoluer fortement le lycée. Les propositions du rapport Mathiot sur l’architecture du lycée ne nous semblent pas réalistes et ouvrent trop de possibles crispations. Trop de doutes dans ces propositions peuvent faire craindre que l’on aille vers une annualisation du temps de travail. Trop de doutes sur des choix qui pourraient contribuer à lutter contre les inégalités sociales.

Nous pensons aussi que se lancer dans une réforme du lycée empêchera toute réforme du bac.

Concernant la réforme baccalauréat, nous pensons qu’il s’agit d’une priorité car il ne répond plus à sa double mission de valider les acquis de la scolarité et d’ouvrir les portes de la réussite dans l’enseignement supérieur. Son évolution doit avoir pour objectifs la réussite des élèves et une réduction des inégalités sociales. Il doit allier l’exigence d’un diplôme national avec la reconnaissance d’un travail construit par les élèves tout au long du lycée.

Développer une épreuve orale, introduire une part d’évaluation en cours de cycle, favoriser une personnalisation plus grande de l’examen en cohérence avec les attendus des formations de l’enseignement supérieur, sont des leviers qui peuvent progressivement faire évoluer les pratiques pédagogiques et donc à terme changer le lycée.

Après un long échange, le ministre semble très attaché à cet oral qui permettra de mettre en évidence l’esprit critique, la compréhension du Monde de l’élève.

L’UNSA Éducation devra être vigilant sur ce point.

Nous avons alerté sur la nécessité de prendre en compte l’impact de la réforme sur l’ensemble des personnels (conséquences sur le SIEC, conséquence éventuelles sur les personnels ITRF « labos » ).

Dans sa réponse à l’UNSA Éducation, le ministre annonce qu’aucun bouleversement se fera en seconde à la rentrée 2018. Néanmoins, il faudra prévoir des tests de positionnement (sur maitrise de la langue ?), et consacrer l’Aide Personnalisée à la maitrise du français. Un renforcement du travail sur l’orientation devra se faire en lien avec les régions.

Une cellule permanente de la DGESCO a été installée sur ce dossier. Plusieurs sujets sont ciblés sans connaitre les modalités de travail et les délais.

En conclusion :

Pour l’UNSA Éducation, les conditions ne sont pas réunies pour mettre en place immédiatement, au risque de la précipitation, un lycée modulaire vers lequel il faut tendre progressivement.

Aucune réforme ne peut avoir comme conséquence une dégradation des conditions de travail de l’ensemble des personnels. L’UNSA Éducation n’acceptera pas ainsi de projet qui viserait à annualiser le temps de travail des enseignants. Une réforme du baccalauréat doit favoriser l’école de la réussite, lutter contre les inégalités, permettre l’élévation du niveau de tous les jeunes. C’est à cette aune que nous étudierons avec une grande vigilance les choix du ministre et que nous prendrons alors position avec nos syndicats.


L’UNSA Éducation a été reçu au ministère par le ministre de l’Education en compagnie de Pierre Mathiot, Jean Marc Huart (DGESCO), la responsable lycée et sa conseillère sociale.

Après une courte introduction, le ministre explique qu’il y a trois blocs dans le dossier de la réforme : le bac, le lycée et les programmes.

Les annonces qui seront faites le 14 février prochain, concerneront principalement le bac. Il respectera au minimum les engagements du président de la République sur la réduction du nombre d’épreuves.

L’UNSA Éducation a porté les éléments suivants :

Concernant la voie professionelle, nous estimons qu’elle n’aurait pas dû être absente de la discussion. Le ministre indique la DGESCO nous rencontrera de nouveau sur ce point précis.

Concernant le lycée, nous affirmons profondément de ne pas toucher au lycée ! Le contexte, en particulier la carte scolaire second degré, la récupération de moyens, le manque de confiance dans les réformes, font que nous ne sommes pas favorables à ce que l’on fasse évoluer fortement le lycée. Les propositions du rapport Mathiot sur l’architecture du lycée ne nous semblent pas réalistes et ouvrent trop de possibles crispations. Trop de doutes dans ces propositions peuvent faire craindre que l’on aille vers une annualisation du temps de travail. Trop de doutes sur des choix qui pourraient contribuer à lutter contre les inégalités sociales.

Nous pensons aussi que se lancer dans une réforme du lycée empêchera toute réforme du bac.

Concernant la réforme baccalauréat, nous pensons qu’il s’agit d’une priorité car il ne répond plus à sa double mission de valider les acquis de la scolarité et d’ouvrir les portes de la réussite dans l’enseignement supérieur. Son évolution doit avoir pour objectifs la réussite des élèves et une réduction des inégalités sociales. Il doit allier l’exigence d’un diplôme national avec la reconnaissance d’un travail construit par les élèves tout au long du lycée.

Développer une épreuve orale, introduire une part d’évaluation en cours de cycle, favoriser une personnalisation plus grande de l’examen en cohérence avec les attendus des formations de l’enseignement supérieur, sont des leviers qui peuvent progressivement faire évoluer les pratiques pédagogiques et donc à terme changer le lycée.

Après un long échange, le ministre semble très attaché à cet oral qui permettra de mettre en évidence l’esprit critique, la compréhension du Monde de l’élève.

L’UNSA Éducation devra être vigilant sur ce point.

Nous avons alerté sur la nécessité de prendre en compte l’impact de la réforme sur l’ensemble des personnels (conséquences sur le SIEC, conséquence éventuelles sur les personnels ITRF « labos » ).

Dans sa réponse à l’UNSA Éducation, le ministre annonce qu’aucun bouleversement se fera en seconde à la rentrée 2018. Néanmoins, il faudra prévoir des tests de positionnement (sur maitrise de la langue ?), et consacrer l’Aide Personnalisée à la maitrise du français. Un renforcement du travail sur l’orientation devra se faire en lien avec les régions.

Une cellule permanente de la DGESCO a été installée sur ce dossier. Plusieurs sujets sont ciblés sans connaitre les modalités de travail et les délais.

En conclusion :

Pour l’UNSA Éducation, les conditions ne sont pas réunies pour mettre en place immédiatement, au risque de la précipitation, un lycée modulaire vers lequel il faut tendre progressivement.

Aucune réforme ne peut avoir comme conséquence une dégradation des conditions de travail de l’ensemble des personnels. L’UNSA Éducation n’acceptera pas ainsi de projet qui viserait à annualiser le temps de travail des enseignants. Une réforme du baccalauréat doit favoriser l’école de la réussite, lutter contre les inégalités, permettre l’élévation du niveau de tous les jeunes. C’est à cette aune que nous étudierons avec une grande vigilance les choix du ministre et que nous prendrons alors position avec nos syndicats.