L’UNSA EDUCATION Guyane en conférence de presse bilan de l’année scolaire 2021-2022!

Ce lundi 11 Juillet 2022, le temps était venu de dresser le bilan de l'année scolaire écoulée. Tout est alarmant dans l'académie... mais trois axes nous inquiètent particulièrement...

La dégradation des conditions de travail

Nous le voyons tous les jours, en étant aux côtés des personnels de l’Education en Guyane. Les conditions de travail n’ont eu de cesse de se dégrader. Nombreuses et de plus en plus graves sont les alertes au CHSCT-A (Comité d’Hygiène, Sécurité et des Conditions de Travail Académique).

Pour rappel, cela a commencé dès la rentrée de septembre 2021… Une rentrée reportée…sans préparation…malgré les demandes…silence radio auprès de la profession et des familles…

Sans parler de la gestion plus que désastreuse de la ressource humaine. Entre les problématiques concernant les paies (des personnels en attente de salaire parfois jusqu’en décembre), les affectations (en y ajoutant l’invalidation des résultats du mouvement intra 2nd degré – de l’inédit) la précarité des assistants d’éducation (AED) et la gestion des contractuels, on peut clairement dire que l’année a été sportive!

Mais la considérable dégradation du climat scolaire a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et a effrité la confiance envers la hiérarchie. Les résultats du Baromètre de l’UNSA Education nous le rappelle.

La violence scolaire (incendies, bagarres, dégradations, vols, etc) dont les retentissements se sont faits ressentir aussi bien dans l’Ouest, que sur le littoral à Macouria et à Kourou, a porté un coup au moral des personnels. Malgré tout, force est de constater la résilience au sein de la profession, qui a tenu jusqu’à la fin de cette année scolaire.

C’est fort de tous ces constats qui montent d’un cran chaque année, que l’UNSA Éducation Guyane a demandé des Etats Généraux sur la thématique du climat scolaire. Tous les partenaires (dont les institutions en charge de la sécurité dans et aux abords des établissements scolaires) doivent se réunir afin de poser cette problématique et de trouver ensemble les solutions qui s’imposent.

L’école inclusive…exclue!

Pourtant priorité nationale, le constat est sans appel.

Pas de bilan de l’ASH au dernier comité technique qui s’est tenu le lundi 4 juillet 2022. 

C’est dire la situation dans laquelle l’académie se trouve. Entre les référents ASH en très grande souffrance, les enseignants spécialisés désorientés concernant la fermeture ou non de leur poste, les familles dont les enfants en ULIS ne trouvent pas de places en lycée ou sont en attente d’accompagnement, les partenaires qui se plaignent unanimement des carences du rectorat sur l’ASH, l’UNSA Éducation Guyane s’inquiète réellement de  tout cela, et craint très clairement l’année scolaire à venir. Nous pensons également aux AESH-APSH qui sont depuis peu, éligibles au CDI mais en situation précaire au regard des salaires et des conditions de recrutement, puisque tous ne sont pas à 100%.

L’attractivité des métiers de l’Education en forte baisse

Cette tendance nationale est marquée sur l’académie. Pas moins de 30% des personnels sont contractuels et la question du vivier se pose depuis des décennies. L’UNSA Éducation Guyane a fait plusieurs propositions dont celle qui consistait à utiliser les listes complémentaires des différents concours. Nos propositions soient entendues, mais sont partiellement appliquées ou utilisées différemment par le Recteur.

Pour comprendre ce qu’on attend de l’attractivité, il nous faut réaliser qu’elle se joue à deux niveaux: attractivité DE l’académie et attractivité DANS l’académie.

Pour nous, cela ne peut se résoudre qu’avec l’aspect financier (ISG, etc.). Il faut renforcer les moyens pour accompagner l’installation des personnels sur sites isolées notamment, et cela n’est pas réalisable sans avoir pensé à la problématique du désenclavement du territoire. Les personnels engagent des frais astronomiques pour se déplacer, se loger. Ils doivent être remboursés à hauteur des dépenses réalisés dans le cadre de leurs missions.

Le manque de logements sur sites isolés en critique, ce qui contraint les personnels à se loger dans les pays limitrophes.

Enfin, à l’UNSA Éducation Guyane, nous militons pour une « Prime locale de mobilité », attribués aux personnels chevronnés qui souhaiteraient exercer sur ces sites, ce qui pourrait permettre à ceux qui sont en début de carrière, d’être plus proches des lieux de formation.

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L’UNSA Education Guyane au JT de Guyane Première

Bilan de l’année scolaire 2021-2022 pour l’UNSA Education Guyane – MO NEWS