L’UNSA éducation à la rencontre de la Région BFC

Audience avec Stéphane Guiguet
Vice-président de la région BFC
en charge des lycées et de l’apprentissage

 Dijon, le 14 mai 2019

 Notre délégation :

  • Evelyne Lunati, Françoise Bichet ; A et I UNSA
  • Agnès Fleury ; Michael Bordy ; Bruno Guého, enseignants,
  • responsables de la fédération
  • Gilles Noir ; Laurent Girard SN2D
  • Stéphane Robillard SEA UNSA
  • Jérôme Naime SNPDEN 

Nous sommes reçus par M. Stéphane GUIGUET et M. Jean-Pierre DROUOT directeur du pôle éducation.

En préambule, M. Guiguet salue notre délégation très fournie.

Nous lui répondons qu’à l’UNSA éducation nous sommes très attachés au caractère national du service public d’éducation mais que nous prenons en considération le rôle majeur que joue la région dans son organisation.

M. Guiguet insiste ensuite sur le contexte particulier avec toutes les réformes en cours et à venir. Il exprime ses craintes sur la remise en cause des compétences de la région. 

Le message est clair, la région n’est pas responsable des réformes initiées dans la précipitation par le ministère de l’Education Nationale, elle n’a pas à en assumer les conséquences financières.

 

Livres scolaires et réforme du lycée
évolution numérique

Il commence son propos en rappelant que la gratuité des ressources pédagogiques numériques est à charge de l’Etat… (Peut-être, mais dans le cadre de banques de données bien définies comme Eduscol…).

 

Maintenir la gratuité des ressources pédagogiques est un choix de la région. Un mix des solutions papier et numérique est envisagé : l’idée est d’introduire une part de numérique sur les dotations des manuels. La dotation de 20€ par élève sera faite, les établissements seront libres de leur choix. (Non-dit : si les familles sont amenées à payer ce sera la conséquence d’un choix de l’établissement…). Tous les lycées sont ou vont être reliés à la fibre et le débit considérablement augmenté.

 

Nous posons la question des supports, de l’équipement des élèves (fracture

numérique…). M. Guiguet rappelle le taux d’équipement informatique est de 1 poste pour 2 élèves, et la région n’ira pas au-delà.

 

Le changement de l’ENT va être un outil facilitateur et moins onéreux, l’UNSA éducation souhaite que cette économie soit réorientée en direction des manuels. Le nouvel outil semble effectivement pertinent. La formation des enseignants n’est pas à la charge de la Région.

 

Nous posons la question des AMMIR et de la problématique de mise en place des logiciels métiers : certaines formations techniques exigent la mise en place de logiciels spécifiques. Leur installation pose souci notamment sur les matériels mis en réseau. M. Drouot rappelle que ce n’est pas de la compétence de la Région. Il doit y avoir un maquettage via le rectorat.

 

Nous regrettons que les problèmes liés à l’usage et à la maintenance des outils informatiques ne soient pas encore totalement résolus. Nous regrettons qu’aucun effort particulier ne soit fait en direction des classes de première l’an prochain.

 

Transports, locaux et réforme du lycée

La Région refuse d’aménager les transports. Elle refuse de se voir imposer d’importants surcoûts dans la précipitation.

Cours le mercredi après-midi, le samedi matin, transports liés aux mutualisations d’enseignement de spécialité ou d’option ne seront pas pris en charge. La scolarisation obligatoire des 3 ans ne devrait engendrer de surcoût mais s’est faite aussi sans concertation. 

La Région a permis la généralisation de la gratuité du transport scolaire sur l’ensemble de la BFC, à l’UNSA éducation nous saluons ce progrès. Cela ne nous empêche pas de soumettre les points à améliorer… 

Nous interrogeons sur la gestion départementale de la gratuité des transports et attirons l’attention de nos interlocuteurs sur la situation des internes suivant une formation dans un autre département que le leur et dont les transports ne sont pas pris en charge.

Une réflexion sur les transports scolaires est en cours. 

L’UNSA éducation fait remonter que les fermetures de postes en lycée posent la question des locaux. En effet, ces réductions de moyens ont pour

conséquence la multiplication des groupes-classes importants (35 et plus…) qu’il faut pouvoir installer dans de bonnes conditions. La région refuse de répondre dans l’urgence, la rentrée risque d’être difficile…

 

Dialogue social et carte des formations

L’UNSA éducation regrette la façon dont la carte des formations nous a été présentée au niveau des CTA. Certes, par trois fois, les organisations syndicales ont pu faire valoir leurs arguments. Mais cette carte est le résultat d’un accord entre Région et Rectorat. Les délégués des personnels n’ont été sollicités qu’après coup et nos échanges étaient plus un dialogue de sourds qu’une co-construction. Nous avons pris pour exemple la fermeture du bac pro MEI au Clos Maire à Beaune, fermeture qui ne fait « gagner » qu’une poignée d’heures au rectorat et qui s’est faite alors qu’aucun critère pouvant mener à une telle décision n’était réuni.

 

Apprentissage

L’UNSA éducation regrette la communication de la Région qui fait la part belle aux formations en apprentissage au détriment de celles sous statut scolaire.

L’évolution de la Taxe d’apprentissage nous inquiète également, pas de réponse de la région qui demande aux établissements de se tourner vers l’Etat pour demander une compensation de cette perte.

L’évolution de l’apprentissage et de son financement est un sujet majeur, la part accrue des branches professionnelles dans son organisation va complexifier encore les mécanismes… M. Guiguet regrette cette évolution. Les CFA sont inquiets… 

On nous rappelle cependant l’attachement de la région à l’enseignement professionnel et la qualité des plateaux techniques. Ce que nous ne contestons pas. 

 

Devenir des CIO

L’UNSA éducation rappelle l’inquiétude des personnels de ces structures sur leur avenir. Nous posons la question des 54 h dues aux élèves de secondes, la Région travaille avec les Rectorats…

Réflexion commune également sur les CIO pour voir comment on va faire et où l’on va les répartir. Nous posons la question des accès extérieurs pour les CIO, le public des CIO n’est pas que scolaire, certains sont même en rupture avec l’école… Il est rappelé que les chefs d’établissement doivent donner leur accord. La région répond que ces questions ne sont pas complètement tranchées et qu’une fois de plus ce sont des dispositions qui s’imposent à elle.

Une information sera faite prochainement à Brochon.

 

Tarification sociale

M. Guiguet tient à nous faire part de la modification de la tarification sociale (cantine, internat…) qui sera plus favorable aux élèves boursiers et aux familles en difficulté.

Nous posons la question du premier trimestre ? D’après la Région, il est impossible de faire coïncider le calendrier comptable (année civile) avec l’année scolaire. Cela ne change rien, le montant de l’aide reste le même.

 

Enseignement agricole

La fibre ne passe pas partout dans les lycées agricoles…

Un financement du prépa-apprentissage est mis en place par la caisse des dépôts et consignations, nous demandons si ce dispositif existe aussi en BFC. Une vérification de l’éligibilité de la Région à ce dispositif va être menée.

Dans l’enseignement agricole, le 1 + 2 est souhaité. Les employeurs accepteraient plus facilement de prendre un apprenti sur 2 ans. La région prend note de nos remarques.

 

Sécurisation des établissement et ramassage des déchets radioactifs

Réponse région : les travaux sont toujours en cours mais le risque zéro n’existe pas.

Nous posons la question de la formation des agents d’accueil. 

Concernant le ramassage des déchets radioactifs, il va être mené à terme, le problème comptable ayant été résolu, nous demandons à ce que le coût considérable de 700€ par enlèvement soit sans incidence sur le budget propre des établissements. Ce ramassage concerne des appareils de mesure obsolètes contenant une très faible quantité de matière radioactive. Ces appareils sont encore présents dans de nombreux lycées.

 

 Conclusion :

L’UNSA éducation remercie ses interlocuteurs pour leur écoute. Les réponses ne sont pas toujours celles que nous attendions. Nous reconnaissons les efforts de la Région en direction de ses lycées, mais estimons être dans notre rôle en faisant remonter les inquiétudes de nos collègues de terrain.

Audience avec Stéphane Guiguet
Vice-président de la région BFC
en charge des lycées et de l’apprentissage

 Dijon, le 14 mai 2019

 Notre délégation :

Nous sommes reçus par M. Stéphane GUIGUET et M. Jean-Pierre DROUOT directeur du pôle éducation.

En préambule, M. Guiguet salue notre délégation très fournie.

Nous lui répondons qu’à l’UNSA éducation nous sommes très attachés au caractère national du service public d’éducation mais que nous prenons en considération le rôle majeur que joue la région dans son organisation.

M. Guiguet insiste ensuite sur le contexte particulier avec toutes les réformes en cours et à venir. Il exprime ses craintes sur la remise en cause des compétences de la région. 

Le message est clair, la région n’est pas responsable des réformes initiées dans la précipitation par le ministère de l’Education Nationale, elle n’a pas à en assumer les conséquences financières.

 

Livres scolaires et réforme du lycée
évolution numérique

Il commence son propos en rappelant que la gratuité des ressources pédagogiques numériques est à charge de l’Etat… (Peut-être, mais dans le cadre de banques de données bien définies comme Eduscol…).

 

Maintenir la gratuité des ressources pédagogiques est un choix de la région. Un mix des solutions papier et numérique est envisagé : l’idée est d’introduire une part de numérique sur les dotations des manuels. La dotation de 20€ par élève sera faite, les établissements seront libres de leur choix. (Non-dit : si les familles sont amenées à payer ce sera la conséquence d’un choix de l’établissement…). Tous les lycées sont ou vont être reliés à la fibre et le débit considérablement augmenté.

 

Nous posons la question des supports, de l’équipement des élèves (fracture

numérique…). M. Guiguet rappelle le taux d’équipement informatique est de 1 poste pour 2 élèves, et la région n’ira pas au-delà.

 

Le changement de l’ENT va être un outil facilitateur et moins onéreux, l’UNSA éducation souhaite que cette économie soit réorientée en direction des manuels. Le nouvel outil semble effectivement pertinent. La formation des enseignants n’est pas à la charge de la Région.

 

Nous posons la question des AMMIR et de la problématique de mise en place des logiciels métiers : certaines formations techniques exigent la mise en place de logiciels spécifiques. Leur installation pose souci notamment sur les matériels mis en réseau. M. Drouot rappelle que ce n’est pas de la compétence de la Région. Il doit y avoir un maquettage via le rectorat.

 

Nous regrettons que les problèmes liés à l’usage et à la maintenance des outils informatiques ne soient pas encore totalement résolus. Nous regrettons qu’aucun effort particulier ne soit fait en direction des classes de première l’an prochain.

 

Transports, locaux et réforme du lycée

La Région refuse d’aménager les transports. Elle refuse de se voir imposer d’importants surcoûts dans la précipitation.

Cours le mercredi après-midi, le samedi matin, transports liés aux mutualisations d’enseignement de spécialité ou d’option ne seront pas pris en charge. La scolarisation obligatoire des 3 ans ne devrait engendrer de surcoût mais s’est faite aussi sans concertation. 

La Région a permis la généralisation de la gratuité du transport scolaire sur l’ensemble de la BFC, à l’UNSA éducation nous saluons ce progrès. Cela ne nous empêche pas de soumettre les points à améliorer… 

Nous interrogeons sur la gestion départementale de la gratuité des transports et attirons l’attention de nos interlocuteurs sur la situation des internes suivant une formation dans un autre département que le leur et dont les transports ne sont pas pris en charge.

Une réflexion sur les transports scolaires est en cours. 

L’UNSA éducation fait remonter que les fermetures de postes en lycée posent la question des locaux. En effet, ces réductions de moyens ont pour

conséquence la multiplication des groupes-classes importants (35 et plus…) qu’il faut pouvoir installer dans de bonnes conditions. La région refuse de répondre dans l’urgence, la rentrée risque d’être difficile…

 

Dialogue social et carte des formations

L’UNSA éducation regrette la façon dont la carte des formations nous a été présentée au niveau des CTA. Certes, par trois fois, les organisations syndicales ont pu faire valoir leurs arguments. Mais cette carte est le résultat d’un accord entre Région et Rectorat. Les délégués des personnels n’ont été sollicités qu’après coup et nos échanges étaient plus un dialogue de sourds qu’une co-construction. Nous avons pris pour exemple la fermeture du bac pro MEI au Clos Maire à Beaune, fermeture qui ne fait « gagner » qu’une poignée d’heures au rectorat et qui s’est faite alors qu’aucun critère pouvant mener à une telle décision n’était réuni.

 

Apprentissage

L’UNSA éducation regrette la communication de la Région qui fait la part belle aux formations en apprentissage au détriment de celles sous statut scolaire.

L’évolution de la Taxe d’apprentissage nous inquiète également, pas de réponse de la région qui demande aux établissements de se tourner vers l’Etat pour demander une compensation de cette perte.

L’évolution de l’apprentissage et de son financement est un sujet majeur, la part accrue des branches professionnelles dans son organisation va complexifier encore les mécanismes… M. Guiguet regrette cette évolution. Les CFA sont inquiets… 

On nous rappelle cependant l’attachement de la région à l’enseignement professionnel et la qualité des plateaux techniques. Ce que nous ne contestons pas. 

 

Devenir des CIO

L’UNSA éducation rappelle l’inquiétude des personnels de ces structures sur leur avenir. Nous posons la question des 54 h dues aux élèves de secondes, la Région travaille avec les Rectorats…

Réflexion commune également sur les CIO pour voir comment on va faire et où l’on va les répartir. Nous posons la question des accès extérieurs pour les CIO, le public des CIO n’est pas que scolaire, certains sont même en rupture avec l’école… Il est rappelé que les chefs d’établissement doivent donner leur accord. La région répond que ces questions ne sont pas complètement tranchées et qu’une fois de plus ce sont des dispositions qui s’imposent à elle.

Une information sera faite prochainement à Brochon.

 

Tarification sociale

M. Guiguet tient à nous faire part de la modification de la tarification sociale (cantine, internat…) qui sera plus favorable aux élèves boursiers et aux familles en difficulté.

Nous posons la question du premier trimestre ? D’après la Région, il est impossible de faire coïncider le calendrier comptable (année civile) avec l’année scolaire. Cela ne change rien, le montant de l’aide reste le même.

 

Enseignement agricole

La fibre ne passe pas partout dans les lycées agricoles…

Un financement du prépa-apprentissage est mis en place par la caisse des dépôts et consignations, nous demandons si ce dispositif existe aussi en BFC. Une vérification de l’éligibilité de la Région à ce dispositif va être menée.

Dans l’enseignement agricole, le 1 + 2 est souhaité. Les employeurs accepteraient plus facilement de prendre un apprenti sur 2 ans. La région prend note de nos remarques.

 

Sécurisation des établissement et ramassage des déchets radioactifs

Réponse région : les travaux sont toujours en cours mais le risque zéro n’existe pas.

Nous posons la question de la formation des agents d’accueil. 

Concernant le ramassage des déchets radioactifs, il va être mené à terme, le problème comptable ayant été résolu, nous demandons à ce que le coût considérable de 700€ par enlèvement soit sans incidence sur le budget propre des établissements. Ce ramassage concerne des appareils de mesure obsolètes contenant une très faible quantité de matière radioactive. Ces appareils sont encore présents dans de nombreux lycées.

 

 Conclusion :

L’UNSA éducation remercie ses interlocuteurs pour leur écoute. Les réponses ne sont pas toujours celles que nous attendions. Nous reconnaissons les efforts de la Région en direction de ses lycées, mais estimons être dans notre rôle en faisant remonter les inquiétudes de nos collègues de terrain.