L’UNSA Educ Montpellier rencontre la Rectrice

Une délégation Unsa Education a rencontré la rectrice de Montpellier et de la Région Académique Occitanie mercredi 7 septembre. Trois syndicats de la fédération étaient présents (SE-UNSA, SNPTES UNSA, A&I UNSA). Sans faire de compte-rendu exhaustif, cet article vous présente les points abordés de manière fédérale : le dialogue social, les zones de non mixité scolaire et l’égalité femme/homme. Chacun des syndicats fera sa propre communication concernant les points plus corporatistes.
  • Les chiffres académiques du Baromètre UNSA Education montrent que les personnels de Montpellier, quelque soit le métier exercé, sont en manque de reconnaissance et en souffrance. Pour l’UNSA Education Montpellier, cette situation n’est plus admissible.  Il est urgent que notre ministère change de méthode et arrête la communication outrancière pour laisser les personnels faire leur métier et laisser les représentants des personnels mettre en place un dialogue social constructif. C’est ce dialogue social progressiste que nous portons à chaque instance afin de faire avancer les droits et la protection de toutes et tous.
  • Notre académie est en grande partie ghettoïsée, les zones de non mixité sociale et scolaire sont nombreuses. Le ministère de l’Éducation nationale publie désormais les indices de position sociale de chaque école et collège (public + privé sous contrat) ce qui permet d’appréhender le statut social des élèves à partir des professions et catégories sociales de leurs parents. Plus l’IPS est élevé, plus le niveau social des familles est favorisé. Dans notre académie le constat est alarmant. De nombreux établissements publics ont un IPS très bas mais ils ne font pas forcément partie des établissements labellisés « réseau prioritaire ». Les personnels qui exercent dans ces établissements s’épuisent à la tâche par manque de moyens humains et financiers. Notre délégation a alerté la Rectrice sur la fatigue morale et physique des agents exerçant dans ces établissements. Nous avons également demandé des précisions sur l’évolution de la carte réseau prioritaire ainsi qu’un bilan des divers projets censés redonner de la mixité sociale dans nos écoles. La Rectrice nous a répondu que la carte éducation prioritaire n’allait pas être modifiée cette année car le ministre souhaite prendre le temps de la concertation.  Elle a indiqué qu’elle était consciente du problème à l’échelle académique et qu’elle avait abondé certains établissements en moyens supplémentaires. Concernant les projets « Notre Ecole Faisons La Ensemble » (98 projets ont été abondés) et les « Cités éducatives » (7 dans notre académie), un bilan précis sera fait ultérieurement. Ces dispositifs ont-ils un réel impact sur le climat scolaire et sur la mixité sociale des établissements concernés ? A cette question nous n’avons pas obtenu de réponse précise.
  • En matière d’égalité femme/homme notre académie est loin d’être exemplaire. A Montpellier, les femmes mettent plus de temps à évoluer dans leur carrière et à obtenir des postes à responsabilités. Nous pouvons noter que chez les personnels contractuels où les femmes sont majoritaires (notamment les AESH), les contrats à temps partiels sont répandus et souvent contraints. Les enseignantes recourent davantage aux temps partiels si elles ont des enfants, notamment en bas âge, et un ou une conjoint·e. Dans ce dernier cas, on peut se demander si c’est vraiment un choix ou si elles se conforment à l’injonction de s’occuper des enfants … Parce qu’il est urgent d’agir et de sécuriser le cadre pour permettre à toutes de ne pas avoir à choisir entre vie personnelle et vie professionnelle, nous avons demandé et obtenu des Groupes de Travail sur l’égalité femme/homme.