Les anti-masques dans les écoles ?

Le masque est depuis la rentrée de novembre obligatoire dès 6 ans au sein des établissements scolaires. Cependant, cette mesure est mise à mal par une petite minorité de la population. L’UNSA Éducation revient sur le mouvement anti-masques qui essaye d’étendre sa présence dans la société française.

Origine

Né aux États-Unis, ce mouvement s’est étendu, au fil des mois, à un grand nombre de pays dans le monde, dont la France. Alors que plusieurs États ont fait le choix d’un reconfinement et que la grande majorité des citoyens voit le port du masque comme un moyen efficace de limiter la propagation du virus, pourquoi la mouvance anti-masques rejette-t-elle cette mesure ?

Conspirationnisme et rejet du port du masque

L’étude menée par le chercheur en sociologie Antoine Bristielle liste les quatre principaux arguments des anti-masques :

Le masque serait inutile, car n’étant pas en mesure de protéger efficacement contre le virus.
Le masque serait même dangereux en ne permettant pas une oxygénation suffisante et/ou en constituant un véritable nid à bactéries susceptible d’entraîner des complications médicales dramatiques.
L’épidémie n’aurait jamais vraiment existé, et les gouvernements nous mentiraient sur sa gravité.
Le but de l’obligation du port du masque serait d’asservir la population, de la priver de sa liberté.
Les deux derniers arguments développent plus particulièrement des théories conspirationnistes. Les anti-masques sont très actifs sur les réseaux sociaux où un grand nombre de fake news ont été activement relayées, notamment par le groupe QAnon.

Un profil-type ?

Les partisans de la mouvance partagent des traits communs : défiance politique et institutionnelle, refus des contraintes, croyance dans les thèses complotistes… La littérature scientifique établit un profil-type, il s’agit généralement de jeunes hommes appartenant aux classes populaires.

Cependant pour le cas français, Antoine Bristielle présente un profil atypique qui étonne. En effet, il s’agirait plutôt de femmes, en moyenne âgées de cinquante ans et avec un niveau d’éducation « assez haut avec un Bac+2 en moyenne. » Dans la suite de son travail, le chercheur relève que les partisans soutiennent souvent le professeur Didier Raoult.

Il est nécessaire d’être attentif et ferme face aux arguments et théories des anti-masques et autres mouvances conspirationnistes dans les écoles. L’UNSA Éducation reste vigilante. Cette mobilisation ne doit pas mettre en danger élèves et personnels.

Même si elle est minoritaire, elle ne doit cependant pas être sous-estimée. Le risque d’une nouvelle défiance se profile déjà avec les annonces de potentiels vaccins. Une partie de la population semblerait refuser de se faire vacciner contre la Covid-19 lorsque ce sera possible.

Pour aller plus loin :

Le masque est depuis la rentrée de novembre obligatoire dès 6 ans au sein des établissements scolaires. Cependant, cette mesure est mise à mal par une petite minorité de la population. L’UNSA Éducation revient sur le mouvement anti-masques qui essaye d’étendre sa présence dans la société française.

Origine

Né aux États-Unis, ce mouvement s’est étendu, au fil des mois, à un grand nombre de pays dans le monde, dont la France. Alors que plusieurs États ont fait le choix d’un reconfinement et que la grande majorité des citoyens voit le port du masque comme un moyen efficace de limiter la propagation du virus, pourquoi la mouvance anti-masques rejette-t-elle cette mesure ?

Conspirationnisme et rejet du port du masque

L’étude menée par le chercheur en sociologie Antoine Bristielle liste les quatre principaux arguments des anti-masques :

Le masque serait inutile, car n’étant pas en mesure de protéger efficacement contre le virus.
Le masque serait même dangereux en ne permettant pas une oxygénation suffisante et/ou en constituant un véritable nid à bactéries susceptible d’entraîner des complications médicales dramatiques.
L’épidémie n’aurait jamais vraiment existé, et les gouvernements nous mentiraient sur sa gravité.
Le but de l’obligation du port du masque serait d’asservir la population, de la priver de sa liberté.
Les deux derniers arguments développent plus particulièrement des théories conspirationnistes. Les anti-masques sont très actifs sur les réseaux sociaux où un grand nombre de fake news ont été activement relayées, notamment par le groupe QAnon.

Un profil-type ?

Les partisans de la mouvance partagent des traits communs : défiance politique et institutionnelle, refus des contraintes, croyance dans les thèses complotistes… La littérature scientifique établit un profil-type, il s’agit généralement de jeunes hommes appartenant aux classes populaires.

Cependant pour le cas français, Antoine Bristielle présente un profil atypique qui étonne. En effet, il s’agirait plutôt de femmes, en moyenne âgées de cinquante ans et avec un niveau d’éducation « assez haut avec un Bac+2 en moyenne. » Dans la suite de son travail, le chercheur relève que les partisans soutiennent souvent le professeur Didier Raoult.

Il est nécessaire d’être attentif et ferme face aux arguments et théories des anti-masques et autres mouvances conspirationnistes dans les écoles. L’UNSA Éducation reste vigilante. Cette mobilisation ne doit pas mettre en danger élèves et personnels.

Même si elle est minoritaire, elle ne doit cependant pas être sous-estimée. Le risque d’une nouvelle défiance se profile déjà avec les annonces de potentiels vaccins. Une partie de la population semblerait refuser de se faire vacciner contre la Covid-19 lorsque ce sera possible.

Pour aller plus loin :