Comité technique de février sur les mutations intra académiques, les départs en stage spécialisés, la carte scolaire.
Avant d’aborder ces sujets, voici ce que vos représentantes ont porté:
Il n’est pas courant d’être entendu sans avoir le sentiment d’être écouté. Depuis notre dernier CTA, le Ministre a abandonné les projets de fusion des académies et maintient les recteurs. Peut-être aurions-nous gagné du temps, et les personnels de la sérénité, si, avant d’être entendus si tard, nous avions été écoutés plus tôt. C’est un schéma semblable que nous avions défendu auprès de la mission « organisations territoriales » dès janvier 2018 :
créer un lien hiérarchique direct entre le recteur de région académique et les recteurs d’académie sans supprimer les académies. En Ile de France, cela arrange les affaires de la Région dont l’agenda social est proche de zéro. Nous n’avons pas de CIAEN depuis bien longtemps…
Et maintenant ?
Un nouveau plan global de réorganisation des régions académiques devrait être
prochainement présenté. Il ne pourra se mettre en œuvre efficacement qu’en s’appuyant sur l’expertise des collègues concerné.e.s. Nous rappelons avec force, à la veille des GT académiques dans ce contexte de suppression de postes que
– simplifier l’administration, ce n’est pas raréfier l’administration ;
– réorganiser les académies, ce ne doit pas être la simple recherche d’économies d’échelle
en termes de crédits et de postes au seul profit d’une approche technocratique
de l’école.
La seule entrée budgétaire serait une impasse. Les évolutions doivent améliorer
le système éducatif dans le respect des personnels. Elles doivent être l’occasion de mettre en place un dialogue social approfondi et une réelle prise en compte des personnels. C’est un élément indispensable pour la réussite des organisations et la construction de solutions adaptées et partagées.
A propos du métier d’AESH
Même si la concertation sur l’école inclusive a débuté, et les organisations syndicales partiellement consultées, les représentant.e.s du personnel font le constat unanime sur le terrain de conditions de travail dégradées, et d’un manque de reconnaissance totale des missions accomplies quotidiennement par les accompagnant.e.s.
Les mesures ministérielles posent pour l’instant plus de questions qu’elles n’apportent de solutions. Nous serons attentifs.ves à ce qu’il en ressort cette semaine en terme de précarité de ces emplois, de moyens alloués, la fin de la coexistence de deux statuts pour une même mission, la quotité de service, la clarification des AESH « référents » dans chaque département, de formation, de revalorisation de ce métier.
Nous développerons notre argumentaire lors des points sur la carte scolaire ou des
règles et barèmes mais l’UNSA Education souhaite remercier les services et le DASEN pour la qualité des échanges menés dans ce cadre. Les GT préparatoires étaient nécessaires et ont montré l’importance du dialogue social qui continue aujourd’hui. En revanche, pour la carte scolaire, nous maintenons qu’il faut tenir un GT sur le réseau des écoles à
Paris. Il est important d’avoir une vision à long terme de l’offre scolaire parisienne, à l’image du plan triennal de labellisation présenté dans les documents.
Une remarque sur le fonctionnement du CTA. Les ordres du jour sont de plus en plus
pléthoriques. A force de tout vouloir faire rentrer dans une journée, si, malheureusement, la fusion des CAP et CT se confirme, nous commencerons à 9h et finirons à 23h. Peut-être est-il temps de revoir la fréquence et /ou les ordres du jour de nos instances ?
Dans tous les cas, nos échanges dans le cadre institutionnel prouvent que rien d’efficace ne peut se faire sans les personnels, rien de durable ne peut se faire contre les personnels.
Pauline Laby-Le Clercq et Beatrice Dupont pour l’UNSA Education
Pour tout complément d’information 75@unsa-education.org