Un ministre sur tous les fronts, des annonces à foison, une réalité
budgétaire bien triste pourtant. L’Éducation n’est plus la priorité du
gouvernement.
Le verdict est tombé, loin des effets de manche, des postes sont
supprimés dans les ministères qui prennent en charge la jeunesse :
– 1 800 postes dans l’Education nationale,
– 50 dans l’enseignement agricole (ce qui représente une suppression similaire à celle de l’Éducation Nationale),
– 1 600 envisagés, sur le quinquennat, dans le champ Jeunesse et Sport.
La coupe est franche et nette.
Même l’Enseignement Supérieur n’est pas préservé. L’augmentation de
son budget est en trompe l’œil : les 500 millions d’euros seront
insuffisants au regard des moyens nécessaires pour relever les défis
auxquels nous sommes confrontés : accompagnement des étudiants,
ouverture des places nécessaires, reconnaissance des personnels.
Dans l’Education nationale, le chiffre des suppressions de postes
cache des situations différentes : – 2 450 postes dans le 2nd degré
confronté à une hausse démographique, – 400 postes d’administratifs
s’ajoutant à celles de l’an dernier et + 2 325 postes dans le 1er degré.
Déshabiller l’un pour habiller quelque peu l’autre est donc la boussole
qui pilote le ministère de l’Éducation Nationale.
Ce budget marque symboliquement une rupture dans la politique
gouvernementale. L’Education de la jeunesse n’est plus aujourd’hui la
priorité.
Face à ce budget, incompatible avec l’ambition d’un enseignement de
qualité, l’UNSA Éducation, avec le Sgen Cfdt, la Fsu et le SNALC (lire le texte
commun), appelle tous les personnels à une grève le 12 novembre 2018.
Ce sera l’occasion de montrer notre opposition aux choix budgétaires
proposés et de demander au gouvernement de renoncer à ce projet.
Des rassemblements et/ou manifestations seront organisés localement, pour en connaître les modalités pratiques, contactez l’UNSA Éducation.