Ecole académique de la formation continue de Montpellier, le projet manque de souffle.
L’Ecole académique de la formation continue est le résultat d’un engagement fort du ministère de l’Education nationale à l’issue du Grenelle de l’Education. Il s’agit à la fois de mettre les personnels au cœur et de répondre à leurs besoins de formation et de répondre à la nécessité d’améliorer les résultats scolaires de nos élèves. La gouvernance de l’école doit permettre d’atteindre ces objectifs.
Pour l’UNSA Education le projet présenté par la rectrice de Montpellier interroge à plusieurs titres. Il présente l’avantage d’être immédiatement opérationnel et donc mis en œuvre dès cette rentrée mais avec pour conséquence une ambition insuffisante.
Plusieurs points qui interrogent :
La gouvernance et surtout les conséquences potentielles. Alors que l’école devrait permettre les meilleures synergies entre les acteurs de la formation, à Montpellier le choix est fait d’exclure Canopé et l’INSPE du comité de pilotage stratégique.
Les moyens et le savoir-faire de canopé pourraient par exemple être utile pour la récolte des besoins en formation des personnels comme base de construction de la formation continue, via son savoir-faire, son expertise en matière de plateforme numérique. Comment peut-on espérer les plus grandes collaborations en débutant par une exclusion de l’organe décisionnel ?
De même le lien avec le supérieur n’est pas suffisamment établi, il est envisagé et mis en avant pour établir des liens avec la recherche universitaire ce qui est positif par contre le projet omet la valorisation via le système d’équivalence en ECTS dans le cadre de conventions avec l’enseignement supérieur. Pour les personnels cela permettrait d’utiliser une partie des formations suivies dans le cadre de l’offre de formation académique pour valider des parties de formations universitaires. Cet aspect est particulièrement important pour les personnels qui souhaitent poursuivre leurs carrières en embrassant d’autres fonctions.
Le choix de poursuivre la conception de l’offre de formation de manière assez hermétique entre les premiers et second degré et pour le premier degré, à minima entre départements.
Enfin la place du Comité académique de la formation n’est pas affirmée, il s’agit du seul espace de rencontre entre les personnels (leurs représentants) et les responsables de la formation. Dans le CAF les représentants des personnels sont associés de l’élaboration de la stratégie à son bilan.