Déclaration liminaire de l’Unsa éducation
Comité Technique Académique
26 mars 2019
Ce comité technique se tient dans un contexte de colère sourde qui s’entend de plus en plus. Nous vous l’avons déjà exprimé
la semaine dernière : pour l’UNSA Education, la logique budgétaire et court–termiste du gouvernement, c’est NON !
Un exemple bien connu de logiquebudgétaire : la régionalisation des CIO. Là aussi, c’est NON ! Nous le porterons au prochain CIAEN. Nous demandons :
– Le maintien du réseau des CIO,
– La clarification du cadre de référence (qui outrepasse le contenu de la loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel »
dite loi LCAP),
– La mise à disposition expérimentale à moyens constants.
Un exemple de logique court-termiste : l’école inclusive. Dans les faits, c’est encore un doux rêve politiquement correct.
Pour les accompagnants, trop de questions restent aujourd’hui en suspens pour que nous puissions nous satisfaire des annonces du Ministre, alors que domine encore la grande précarité dans l’exercice de ces fonctions.
Le PIAL, quant à lui, reste un objet qui interroge plus qu’il ne livre de réponses. La question de la responsabilité de l’organisation des services des AESH au sein du PIAL se pose : revient-elle au chef d’établissement ? À un IEN ? Un enseignant référent ?
Pour l’UNSA Education, cette organisation ne doit pas remettre en cause le passage par la notification MDPH, garantie d’une distribution juste des aménagements et des moyens d’accompagnement, lorsqu’ils existent. En effet, nombre sont les erreurs d’affectation des élèves depuis la MDPH faute de structures adaptées existantes. Les dispositifs Education nationale ainsi que les classes ordinaires doivent faire avec.
Lors d’un prochain CTA, nous voudrions savoir comment seront évalués les objectifs du PIAL sur Paris ? Nous voulons parler ici de la meilleure évaluation des besoins éducatifs particuliers, la diversité de l’offre de formation, et la différenciation pédagogiques.
Par ailleurs, comme demandé au dernier CTA, l’ensemble des personnels du lycée Vauquelin doit être destinataire de votre point d’étape. Dans ce dossier, la communication est l’une des clés, même si cela ne règlera pas tout.
Enfin, les raisons de notre colère s’exprimeront fortement avec l’ensemble de la communauté éducative le 30 mars prochain.
Avec l’intersyndicale, nous refusons :
-la création des établissements publics des savoirs fondamentaux sans accord des communautés éducatives,
-une reprise en main de la formation des enseignants basée sur une conceptiondu métier réduite à des fonctions d’exécution,
-la fin de l’évaluation indépendante des politiques éducatives,
-les cadeaux financiers pour l’école privée, au moment où sont faits des choix contestables par la baisse de la dépense publique.
Nous tordrons le cou, tant que faire se peut, à la déclinaison de ces menaces sur le territoire parisien, si le gouvernement les met à exécution.