Déclaration CDEN 20 février 2018

Déclaration de l’UNSA Education 53

Notre déclaration portera sur 3 points :

– la situation nationale et la dotation 1er degré de la Mayenne

– la situation dans le département après le CTSD

– les perspectives

Tout d’abord donc, en ce qui concerne la dotation de notre département pour la rentrée 2018 dans le 1er degré : elle est de -9 postes. Les prévisions d’effectifs sont de -316, baisse prévue essentiellement en pré-élémentaire qui en représente 85%.

Cette baisse n’est pas spécifique à la Mayenne puisqu’elle concerne aussi les autres départements de l’académie, à l’exception du 44. Mais les effectifs en pré-élémentaire s’annoncent à la baisse partout, même si leur part apparait moins importante, entre 55 et 64% environ. La dotation nationale est pourtant de + 3880 postes. Mais il clair que le choix annoncé par le ministre en fin d’année scolaire dernière de dédoubler, dans les zones prioritaires, les classes CP à la rentrée 2017 puis de CE1 à la rentrée 2018 est en train de mettre nombre de départements en difficulté. Décréter un dédoublement sans accorder les moyens pour le faire, c’était aller vers les difficultés. Et elles sont là, bien réelles, car les académies ont dû aller chercher les moyens là où ils sont : dans les écoles et dans les dispositifs « Plus de maîtres que de classes ». Si nous sommes évidemment favorables aux moyens supplémentaires accordés aux REP, nous n’oublions cependant pas que la grande majorité des situations scolaires fragiles se trouvent hors REP.

En Mayenne comme dans d’autres départements dans son cas, ce sont les moyens attribués à la ruralité qui se trouvent amoindris par l’effort fait pour les REP+. En Mayenne, l’impact « dédoublement REP+ » est mesuré puisque seules 2 écoles sont concernées, ce qui fait quand même 4 postes nécessaires au total. Nous redoutons, par ailleurs, que le déclassement de la zone actuellement en REP+ devienne une solution pour gérer les dotations et nous nous y opposerons.

Nous prenons acte du souhait du Directeur académique de faire vivre le dispositif PDMQDC, dispositif qui fait l’unanimité dans les écoles qui en bénéficient actuellement. L’Unsa Education souhaite qu’il se développe davantage mais constate que les choix budgétaires ne le permettent pas.

On se retrouve, en Mayenne, avec une série de décisions prises à l’issue des deux CTSD et c’est l’objet de mon deuxième point.

L’Unsa Education tient à informer le CDEN qu’elle a apprécié, lors des instances, les références du Dasen à la ruralité et au service public ainsi que sa position sur les fermetures à la rentrée. Pour autant, nous sommes inquiets après les mesures prononcées. En effet, le volontarisme du Directeur académique l’amène à faire ce qui nous semble quelquefois des paris risqués car ils anticipent les choix du terrain : création ou restructuration de RPI, RPIC ; fermetures d’écoles communales ; nouvelle répartition pédagogique des élèves sur un ou plusieurs sites ; prévision d’effectifs minimisées. Si l’Unsa Education n’est pas le syndicat de l’immobilisme, ce n’est pas non plus une organisation qui approuve des choix susceptibles de mettre en difficulté enseignants et communes car basés sur des hypothèses qui pourraient ne pas se vérifier.

Le traitement de la ruralité est l’objet de mon troisième et dernier point. Le ministre de l’Education dit y être attentif mais on peut y voir actuellement davantage un effet de manche et une posture car nous ne constatons pas, en Mayenne les effets d’une telle attention. La nouvelle réflexion annoncée par le directeur académique sur une Convention ruralité pourrait avoir des conséquences bénéfiques dans notre département à condition que cette réflexion associe tous les partenaires du système éducatif publique et laïque départementaux, que les objectifs soient ceux de l’amélioration du tissu scolaire, de l’amélioration des conditions de travail des personnels, dans le respect des instances communales et départementales. L’école mayennaise doit être un service public laïque de proximité, de qualité, qui contribue à

faire vivre les communes. Elle doit être l’option première des familles.

En conclusion, je dirai que L’Unsa Education 53 est prête à s’associer à la réflexion à venir, pour peu que ces conditions et objectifs soient partagés.

Déclaration de l’UNSA Education 53

Notre déclaration portera sur 3 points :

– la situation nationale et la dotation 1er degré de la Mayenne

– la situation dans le département après le CTSD

– les perspectives

Tout d’abord donc, en ce qui concerne la dotation de notre département pour la rentrée 2018 dans le 1er degré : elle est de -9 postes. Les prévisions d’effectifs sont de -316, baisse prévue essentiellement en pré-élémentaire qui en représente 85%.

Cette baisse n’est pas spécifique à la Mayenne puisqu’elle concerne aussi les autres départements de l’académie, à l’exception du 44. Mais les effectifs en pré-élémentaire s’annoncent à la baisse partout, même si leur part apparait moins importante, entre 55 et 64% environ. La dotation nationale est pourtant de + 3880 postes. Mais il clair que le choix annoncé par le ministre en fin d’année scolaire dernière de dédoubler, dans les zones prioritaires, les classes CP à la rentrée 2017 puis de CE1 à la rentrée 2018 est en train de mettre nombre de départements en difficulté. Décréter un dédoublement sans accorder les moyens pour le faire, c’était aller vers les difficultés. Et elles sont là, bien réelles, car les académies ont dû aller chercher les moyens là où ils sont : dans les écoles et dans les dispositifs « Plus de maîtres que de classes ». Si nous sommes évidemment favorables aux moyens supplémentaires accordés aux REP, nous n’oublions cependant pas que la grande majorité des situations scolaires fragiles se trouvent hors REP.

En Mayenne comme dans d’autres départements dans son cas, ce sont les moyens attribués à la ruralité qui se trouvent amoindris par l’effort fait pour les REP+. En Mayenne, l’impact « dédoublement REP+ » est mesuré puisque seules 2 écoles sont concernées, ce qui fait quand même 4 postes nécessaires au total. Nous redoutons, par ailleurs, que le déclassement de la zone actuellement en REP+ devienne une solution pour gérer les dotations et nous nous y opposerons.

Nous prenons acte du souhait du Directeur académique de faire vivre le dispositif PDMQDC, dispositif qui fait l’unanimité dans les écoles qui en bénéficient actuellement. L’Unsa Education souhaite qu’il se développe davantage mais constate que les choix budgétaires ne le permettent pas.

On se retrouve, en Mayenne, avec une série de décisions prises à l’issue des deux CTSD et c’est l’objet de mon deuxième point.

L’Unsa Education tient à informer le CDEN qu’elle a apprécié, lors des instances, les références du Dasen à la ruralité et au service public ainsi que sa position sur les fermetures à la rentrée. Pour autant, nous sommes inquiets après les mesures prononcées. En effet, le volontarisme du Directeur académique l’amène à faire ce qui nous semble quelquefois des paris risqués car ils anticipent les choix du terrain : création ou restructuration de RPI, RPIC ; fermetures d’écoles communales ; nouvelle répartition pédagogique des élèves sur un ou plusieurs sites ; prévision d’effectifs minimisées. Si l’Unsa Education n’est pas le syndicat de l’immobilisme, ce n’est pas non plus une organisation qui approuve des choix susceptibles de mettre en difficulté enseignants et communes car basés sur des hypothèses qui pourraient ne pas se vérifier.

Le traitement de la ruralité est l’objet de mon troisième et dernier point. Le ministre de l’Education dit y être attentif mais on peut y voir actuellement davantage un effet de manche et une posture car nous ne constatons pas, en Mayenne les effets d’une telle attention. La nouvelle réflexion annoncée par le directeur académique sur une Convention ruralité pourrait avoir des conséquences bénéfiques dans notre département à condition que cette réflexion associe tous les partenaires du système éducatif publique et laïque départementaux, que les objectifs soient ceux de l’amélioration du tissu scolaire, de l’amélioration des conditions de travail des personnels, dans le respect des instances communales et départementales. L’école mayennaise doit être un service public laïque de proximité, de qualité, qui contribue à

faire vivre les communes. Elle doit être l’option première des familles.

En conclusion, je dirai que L’Unsa Education 53 est prête à s’associer à la réflexion à venir, pour peu que ces conditions et objectifs soient partagés.