Déclaration au CTA du 21 octobre 2021
M. le Recteur, mesdames et messieurs les membres du CTA,
Nous nous retrouvons pour le second CTA de l’année, qui se tient à seulement une semaine du CTA de rentrée du 13 octobre.
Dans la déclaration de la semaine dernière, nous évoquions le manque d’attractivité de nos métiers. Une des causes de ce malaise est selon nous liée à la rémunération.
Rémunération des entrants métiers, certes , mais aussi des médecins scolaires ou des psy que l’on peine à recruter ou des AESH dont le besoin est criant.
AESH qui bénéficient enfin d’une nouvelle grille avec un avancement automatique et la reprise d’ancienneté décrochées au dernier moment, tout comme la mise en application dès le 1er septembre 2021,ce constitue des progrès significatifs, même si leurs effets se déploieront pleinement au fil des années. Les nouvelles dispositions garantissent à chacun une évolution financière prévisible, ce qui était bien l’une de nos demandes même si les rémunérations prévues par cette grille demeurent trop faibles. A ce sujet, nous avons de nombreux collègues AESH qui attendent leur avenant, l’échéance était fixée au 22 octobre, les courriers sont-ils en route ? par ailleurs, au vu des nombreuses sollicitations d’aesh en difficulté, de parents inquiets et d’enseignants démunis face au fonctionnement des PIAL, l’unsa education demande un temps de réflexion entre les services et les représentants des personnels pour améliorer ensemble les conditions de travail des aesh et d’accompagnement des élèves, est-il possible d’organiser un groupe de travail à ce sujet ?
Pour revenir aux questions de rémunération, le CTA de ce jour examine justement les indemnités versées à certaines catégories de personnels.
Le 10 septembre dernier l’UNSA Éducation et A&I Unsa ont signé avec le ministre Jean-Michel Blanquer le «relevé de décisions» pour la revalorisation pluriannuelle de la filière administrative. Comme l’a rappelé le ministre, ce relevé est l’aboutissement de discussions engagées dans un premier temps avec A&I Unsa seul, puis intégrées au Grenelle de l’éducation avec l’ensemble des organisations représentatives.
Pour la première fois, conformément à la demande expresse que l’Unsa avait faite au ministre, l’importance de la filière administrative C, B, A pour le bon fonctionnement de l’Ecole est clairement exposée, le retard pris pour sa revalorisation clairement reconnu. Nécessaire dans sa philosophie, non négligeable dans ses effets mais encore insuffisant dans son rattrapage des retards accumulés, ce relevé doit être considéré non pas simplement comme un aboutissement mais comme un commencement. Il matérialise des avancées concrètes pour nos collègues et ouvre une perspective pluriannuelle indispensable. Ce commencement, qui pour beaucoup est une continuité, nous le savons, est semé d’embûches :
–Blocage du point d’indice qui à terme condamne la grille de la fonction publique ;
–Insuffisance de la revalorisation des plus bas salaires, notamment ceux des collègues de catégorie C ;
–Malaise particulier des collègues de catégorie B, notamment pour celles et ceux qui exercent sur des emplois de catégorie A, que les dispositions du relevé de décisions ne dissipent pas entièrement ;
–Danger pas totalement écarté de la décentralisation des adjoints-gestionnaires en dépit du rejet de l’article 41 par le Sénat.
Nous exigeons que la cible des 15 % non logés et logés soit une priorité à atteindre dès la prochaine revalorisation pour les groupes 2 et 3 des attachés d’administration de l’État (AAE) et que cela soit inscrit au débat.
Comme nous le demandions avec le SNIES, syndicat national des infirmiers/ères et éducateurs de santé de l’UNSA Éducation, nous saluons pour notre académie votre proposition d’élargir aux infirmiers et infirmières logé.es la revalorisation de l’Indemnité de fonctions, de sujétions et d’expertise en novembre et celle de leur grille en janvier 2022, ce qui permettra une progression de leur fiche de paie.
Cependant, comme elles le font à chaque réunion, sans obtenir de vraies réponses, les infirmières déplorent que, personnel de catégorie A, elles aient des IFSE inférieures à celles des gestionnaires de catégorie B.
Autre point sur lequel l’Unsa Education tient à vous alerter, les infirmières, mais aussi tous les autres personnels qui sont amenés à se déplacer (CPC, IEN, Psy-EN, et ma liste n’est pas exhaustive), s’inquiètent de la montée du prix des carburants.
C’est pourquoi nous demandons un ajustement des remboursements des frais kilométriques.
Avec l’Unsa Fonction Publique, nous avons négocié la prise en charge des 15€ mensuels pour la protection sociale complémentaire. C’est un début. Certes insuffisant mais actons déjà cette avancée.
L’UNSA Education étudiera favorablement les propositions de revalorisation de ce jour afin d’acter ces avancées et continuera à s’engager et à agir que les mots enfin deviennent des actes.
Merci pour votre attention. Catherine Renard, SD de l’Unsa Education 88, titulaire au CTA.