Avec la fermeture du collège Diderot, toute la carte scolaire nîmoise sera redessinée à la rentrée 2018. Les établissements de Nîmes vont devoir accueillir le même nombre d’élèves (ou presque) avec un collège en moins. Cela va entraîner un redécoupage des secteurs de recrutement de nombreux d’entre eux, et par conséquent un redéploiement de plusieurs centaines d’élèves qui en dépendaient.
Le conseil départemental met en avant pour justifier ces importants changements, sa volonté d’introduire plus de mixité sociale dans la ville de Nîmes, sans ouvrir de nouveaux établissements.
L’UNSA Éducation a vivement critiqué l’absence de transparence et de concertation entre l’Education nationale, le conseil départemental et les représentants des personnels, concernant l’élaboration de la nouvelle carte scolaire nîmoise.
Cette nouvelle sectorisation s’inscrirait dans un plan plus ambitieux, pour améliorer la mixité sociale dans le Gard, que le conseil départemental déclinerait en 3, 5 et 10 ans. Une étude plus poussée a été commandée à un bureau indépendant d’analyse qui permettra de poursuivre le travail entrepris. Les résultats devraient être connus début 2018.Il a été question du collège Condorcet dans les chantiers à entreprendre, mais il n’a pas été question de fermer cet établissement.
LE DÉTAIL DE LA NOUVELLE CARTE SCOLAIRE
EN IMAGE
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
EN CHIFFRES
Cliquez sur le tableau pour l’agrandir
Les collèges Jules Verne et Jean Rostand, seront les plus impactés par la nouvelle carte scolaire. Ils accueilleront chacun une centaine d’élèves de Diderot.
Le collège Mont Duplan connaîtra un accroissement de ses effectifs à la rentrée 2018. Sa population devrait redevenir à la normale l’année suivante. Cette augmentation ponctuelle s’explique, par le maintien exceptionnel, l’an prochain, des futurs 3èmes, dont le secteur de recrutement va changer. Ce maintien s’appliquera en 2018/2019 sur tous les collèges concernés par les changements de la carte scolaire.
Les collèges Révolution, Feuchères et Capouchiné connaîtront une variation à la marge de leurs effectifs.
Les collèges Condorcet, Les Oliviers, Jules Vallès et Romain Rolland ne seront pas concernés.
LE VOTE
• Pour : 8 voix
Les représentants des maires, du conseil départemental et de la DSDEN.
• Abstentions : 8 voix
Les représentants de la FCPE (4 voix) et de l’UNSA Éducation (3 voix).
Pour l’UNSA Éducation, il n’était pas possible de s’opposer à un projet qui veut renforcer la mixité sociale. Mais l’absence de garanties du conseil départemental et de la DSDEN, malgré nos demandes répétées, ne nous a pas permis de voter favorablement.
• Contre : 7 voix
– 1 voix du SNALC
– 2 voix de la FNEC FP FO
FO s’est prononcée contre pour un problème de méthode. Il a reproché au conseil département son manque de concertation et de transparence. L’OS est également revenu sur son opposition aux classements REP/REP+.
– 4 voix de la FSU
Après avoir indiqué, son désaccord avec les manifestants extérieurs qui s’opposaient à la venue d’élèves de Diderot au collège Jean Rostand, la FSU a rejoint FO pour expliquer son vote (problème de méthode).
L’ANALYSE DE L’UNSA EDUCATION
Accueillir autant d’élèves avec un collège en moins, tout en favorisant la mixité sociale. La feuille de route du conseil départemental semble difficile à suivre.
Si l‘UNSA Éducation ne peut qu’encourager et désirer une meilleure mixité sociale dans les établissements gardois, ce n’est pas non plus un chèque en blanc que nous laissons au conseil départemental et à la DSDEN.
Parmi les différentes revendications de l’UNSA Éducation (à consulter ici), notre fédération a fortement insisté sur la tenue de groupes de suivi, concernant cette nouvelle sectorisation. Il s’agissait à partir des remontées des établissements et d’indicateurs fiables (comme les effectifs des élèves, le transfert d’enfants vers le privé …), d’avoir une vision claire du terrain, afin d’apporter des améliorations à ce qui pouvait l’être.
A plus long terme, ces groupes de suivi nous auraient permis de tirer de véritables enseignements de la fermeture du collège de Diderot et à partir de l’expérience acquise, de ne pas recommencer les mêmes erreurs pour les nouveaux chantiers qui se précisent …
La vice-présidente ne nous a pas répondu sur ce sujet. Le Directeur académique nous a indiqué, quant à lui, qu’il préférait avoir ces débats en CDEN. Nous regrettons cette réponse qui nous apparaît comme un refus poli.
Les garanties que nous avons demandées, n’ayant pas été fournies, nous avons voté en conséquence.
L’UNSA Education restera un interlocuteur constructif mais exigeant du conseil départemental et de la DSDEN avec comme intérêt principal celui des élèves du Gard.
RESSOURCES ASSOCIEES :
– Nouvelle sectorisation de Nîmes : bilan des difficultés rencontrées et des solutions proposées …
– La déclaration liminaire de l’UNSA Education
