D30. CHSCT exceptionnel : les interventions

 Le CHSCT du Gard a pour la première fois accueilli  au cours de l’une de ses séances : le procureur de la République, l’adjointe à la nouvelle préfète ainsi que la représentante de la mairie de Nîmes pour l’école.

Ils ont répondu aux questions des personnels concernant les actions qui avaient été mis en place pour assurer la sécurité des personnels des écoles du chemin bas et du mas de Mingue mais aussi du collège Romain Rolland. Peu d’informations supplémentaires et malheureusement aucune solution à court termes pour les agents n’ont émergé au cours des débats.

Voici les principales informations que nous avons retenues de leurs interventions :

Le procureur de la République a réaffirmé l’Education Nationale comme l’une des priorités de la justice. Il a indiqué qu’il y aurait une tolérance zéro pour les agressions verbales ou physiques à l’encontre des personnels de l’Education Nationale. Ses services sont en lien permanent avec la DSDEN notamment par le biais des EMAS qui font une remontée hebdomadaire de ce qui se passe dans les établissements scolaires. En cas de problème les agents ne doivent pas hésiter à faire remonter les incidents par le biais de la voie hiérarchique. Le supérieur hiérarchique fera remonter le signalement à la substitut du procureur en charge des affaires liées à la famille et aux mineurs.

Monsieur le Procureur nous a indiqué que des actions étaient mises en œuvre pour sécuriser les quartiers de chemin bas d’Avignon, du mas de Mingue mais qu’il ne pouvait pas rentrer dans les détails. Il a été également incapable de nous dire combien de temps la situation perdurerait mais s’est montré rassurant en indiquant que par expérience il savait que ce genre de trafic disparaîtrait, il suffisait de « frapper au bon niveau pour démanteler le réseau ».

Enfin le procureur est en train de réfléchir au déploiement d’un délégué du procureur dans les quartiers précédemment cités notamment pour s’occuper de la petite délinquance et traiter les problèmes de l’Education Nationale

L’adjointe de la préfète nous a informés que des moyens considérables avaient été mobilisés. 350 opérations de la police nationale ont été effectuées en 2020 sur les quartiers du chemin bas et du Mas de Mingue. La police nationale fait des passages autour des écoles de manière aléatoire afin de désorganiser le trafic de drogue. Depuis 2019, la préfecture a fait des demandes de CRS supplémentaires pour procéder à des opérations « systématiques et aléatoires dans les quartiers », afin de bloquer le trafic de drogue.

L’UNSA Education s’est félicitée du déploiement de tels moyens et a demandé leur pérennisation. Notre fédération est également intervenue pour demander la sécurisation des écoles quand les CRS mènent une opération dans le quartier, car à deux reprises cela a entraîné l’intrusion dans les écoles de trafiquants de drogue qui fuyaient la police.

La représentante de la mairie de Nîmes nous a indiqué qu’il ne serait pas possible de laisser indéfiniment les policiers municipaux pour assurer la sécurité des écoles, car les forces de l’ordre doivent s’occuper des 83 écoles de la ville notamment pour des missions de sécurisation de la vie quotidienne comme par exemple en cas de travaux.

Notre fédération a ensuite demandé quels travaux ou aménagements étaient prévus par la mairie pour davantage protéger les écoles sur le plan du bâti scolaire. 

La déléguée à l’éducation nous a rappelé que la mairie avait fait de considérables investissements dans les écoles notamment pour la sécurité avec le PPMS. Elle nous a indiqué qu’un plan de 600 000 euros avait été voté pour procéder à des rénovations notamment les sanitaires des écoles de la ville. Elle est restée plus vague sur les travaux de sécurisation des établissements scolaires. Elle nous a juste indiqué que le but n’était pas de transformer les écoles en bunkers.

Le conseiller de prévention académique est intervenu un peu plus tard dans la réunion pour indiquer que des diagnostics sécurité avaient été lancés et continueraient. A l’issue les mesures jugées nécessaires seraient prises sur le bâti scolaire. 

L’UNSA Education peu convaincue par les réponses de la représentante de la mairie a fait voter par le CHSCT des préconisations afin d’améliorer la situation de l’école Bruguier élémentaire de Nîmes qui est une des principales écoles impactées par le trafic de drogue.

Pour lire les préconisations

 

L’AVIS DE L’UNSA EDUCATION 

L’UNSA Education a remercié tous les intervenants extérieurs pour leur disponibilité et l’attachement qu’ils ont exprimé concernant la défense et la protection des personnels de l’Education Nationale. Cependant, ce CHSCT exceptionnel malgré la qualité des personnes ressources  n’a pas permis de solutionner le problème ni de faire évoluer plus rapidement le règlement de la situation. Notre inquiétude maintenant se porte sur les personnels qui vont devoir continuer à exercer leurs missions dans un environnement hostile et supporter des conditions de travail dégradées, sans espoir d’une amélioration prochaine de leur situation avec les risques que cela suppose pour leur sécurité mais également  pour leur santé.

Pour lire l’analyse de la situation et les demandes de l’UNSA

 Le CHSCT du Gard a pour la première fois accueilli  au cours de l’une de ses séances : le procureur de la République, l’adjointe à la nouvelle préfète ainsi que la représentante de la mairie de Nîmes pour l’école.

Ils ont répondu aux questions des personnels concernant les actions qui avaient été mis en place pour assurer la sécurité des personnels des écoles du chemin bas et du mas de Mingue mais aussi du collège Romain Rolland. Peu d’informations supplémentaires et malheureusement aucune solution à court termes pour les agents n’ont émergé au cours des débats.

Voici les principales informations que nous avons retenues de leurs interventions :

Le procureur de la République a réaffirmé l’Education Nationale comme l’une des priorités de la justice. Il a indiqué qu’il y aurait une tolérance zéro pour les agressions verbales ou physiques à l’encontre des personnels de l’Education Nationale. Ses services sont en lien permanent avec la DSDEN notamment par le biais des EMAS qui font une remontée hebdomadaire de ce qui se passe dans les établissements scolaires. En cas de problème les agents ne doivent pas hésiter à faire remonter les incidents par le biais de la voie hiérarchique. Le supérieur hiérarchique fera remonter le signalement à la substitut du procureur en charge des affaires liées à la famille et aux mineurs.

Monsieur le Procureur nous a indiqué que des actions étaient mises en œuvre pour sécuriser les quartiers de chemin bas d’Avignon, du mas de Mingue mais qu’il ne pouvait pas rentrer dans les détails. Il a été également incapable de nous dire combien de temps la situation perdurerait mais s’est montré rassurant en indiquant que par expérience il savait que ce genre de trafic disparaîtrait, il suffisait de « frapper au bon niveau pour démanteler le réseau ».

Enfin le procureur est en train de réfléchir au déploiement d’un délégué du procureur dans les quartiers précédemment cités notamment pour s’occuper de la petite délinquance et traiter les problèmes de l’Education Nationale

L’adjointe de la préfète nous a informés que des moyens considérables avaient été mobilisés. 350 opérations de la police nationale ont été effectuées en 2020 sur les quartiers du chemin bas et du Mas de Mingue. La police nationale fait des passages autour des écoles de manière aléatoire afin de désorganiser le trafic de drogue. Depuis 2019, la préfecture a fait des demandes de CRS supplémentaires pour procéder à des opérations « systématiques et aléatoires dans les quartiers », afin de bloquer le trafic de drogue.

L’UNSA Education s’est félicitée du déploiement de tels moyens et a demandé leur pérennisation. Notre fédération est également intervenue pour demander la sécurisation des écoles quand les CRS mènent une opération dans le quartier, car à deux reprises cela a entraîné l’intrusion dans les écoles de trafiquants de drogue qui fuyaient la police.

La représentante de la mairie de Nîmes nous a indiqué qu’il ne serait pas possible de laisser indéfiniment les policiers municipaux pour assurer la sécurité des écoles, car les forces de l’ordre doivent s’occuper des 83 écoles de la ville notamment pour des missions de sécurisation de la vie quotidienne comme par exemple en cas de travaux.

Notre fédération a ensuite demandé quels travaux ou aménagements étaient prévus par la mairie pour davantage protéger les écoles sur le plan du bâti scolaire. 

La déléguée à l’éducation nous a rappelé que la mairie avait fait de considérables investissements dans les écoles notamment pour la sécurité avec le PPMS. Elle nous a indiqué qu’un plan de 600 000 euros avait été voté pour procéder à des rénovations notamment les sanitaires des écoles de la ville. Elle est restée plus vague sur les travaux de sécurisation des établissements scolaires. Elle nous a juste indiqué que le but n’était pas de transformer les écoles en bunkers.

Le conseiller de prévention académique est intervenu un peu plus tard dans la réunion pour indiquer que des diagnostics sécurité avaient été lancés et continueraient. A l’issue les mesures jugées nécessaires seraient prises sur le bâti scolaire. 

L’UNSA Education peu convaincue par les réponses de la représentante de la mairie a fait voter par le CHSCT des préconisations afin d’améliorer la situation de l’école Bruguier élémentaire de Nîmes qui est une des principales écoles impactées par le trafic de drogue.

Pour lire les préconisations

 

L’AVIS DE L’UNSA EDUCATION 

L’UNSA Education a remercié tous les intervenants extérieurs pour leur disponibilité et l’attachement qu’ils ont exprimé concernant la défense et la protection des personnels de l’Education Nationale. Cependant, ce CHSCT exceptionnel malgré la qualité des personnes ressources  n’a pas permis de solutionner le problème ni de faire évoluer plus rapidement le règlement de la situation. Notre inquiétude maintenant se porte sur les personnels qui vont devoir continuer à exercer leurs missions dans un environnement hostile et supporter des conditions de travail dégradées, sans espoir d’une amélioration prochaine de leur situation avec les risques que cela suppose pour leur sécurité mais également  pour leur santé.

Pour lire l’analyse de la situation et les demandes de l’UNSA