Ce CTA avait pour objet la carte scolaire (évolution des emplois enseignants, administratifs, de laboratoire, assistants sociaux, infirmiers, Psy-EN), les postes spécifiques académiques,
les DGH, l’évolution de la carte des enseignements de spécialité et des
options en lycées, la carte des ULIS et la modification de la
cartographie indemnitaire RIFSEEP.
Durée de la visio : 3H30
Délégués Unsa : Jean-Michel Alavoine, Sylvie Ganthier, Mickaël
Adamkiewicz, Sandrine Mauhourat, Véronique Braconnier, Arnaud Meilhan
[Liste des créations et des suppressions de postes à la rentrée 2021->http://sections.se-unsa.org/reims/spip.php?article1614]
Note d’ambiance
Comme
l’UNSA-Éducation l’avait fait remarquer lors du précédent CTA en
février, le dialogue social est difficile en ce moment. Les relations
avec l’administration sont empreintes de défiance et le sentiment de
« se heurter à un mur » en toutes circonstances sans perspective d’une
quelconque amélioration est vraiment pesant. Quoi de pire que de parler à
un interlocuteur sourd à toutes remarques ? D’où notre déclaration
liminaire.
Et
ce CTA a été dans cette continuité stérile. Mais comment pouvait-il en
être autrement quand le sujet principal sur lequel nous étions amener à
donner notre avis était l’évolution de l’implantation des emplois,
comprenez, la traduction concrète des retraits d’emplois décidés
unilatéralement par le Ministère puis par le Rectorat.
Tout
comme nous nous étions opposés en janvier aux retraits d’emplois
d’enseignants (en collèges et lycées), mais aussi de personnels
administratifs, ou encore de direction, l’UNSA-Éducation a voté contre
les mesures concrètes de suppressions de postes à la rentrée prochaine.
Ces mesures vont une nouvelle fois dégrader les conditions de travail
des personnels dans les établissements scolaires et les services et par
ricochet les conditions d’apprentissages des élèves dont nous avons la
charge.
De
même, l’UNSA-Education est intervenue pour manifester son
incompréhension au gel des emplois d’infirmier-e-s de personnels des
services sociaux en faveur des élèves ou encore des PsyEN. En effet, si
le ministère ne crée pas d’emplois en direction de ces personnels en
période de crise sanitaire, alors quand l’État en créera-t-il ?
L’UNSA-Education s’interroge sur la « politique de santé » dans l’Éducation nationale incompréhensible du Ministère.
Nous
avons dit au recteur que les premières victimes de cette politique
seraient une nouvelle fois les publics les plus défavorisés et que pour
l’UNSA-Education, cela était intolérable !
Lire le compte-rendu du CTA ci dessous
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Déclaration liminaire de l’Unsa-Éducation
au CTA du 17 mars 2021
Monsieur le Recteur,
Mesdames, Messieurs,
Les pédagogues, les militants de tous ordres, ou plus généralement
les personnes ayant des convictions profondes, le savent bien : la
répétition est indispensable pour faire passer son message, faire
progresser les idées auxquelles on croit et ainsi apporter sa pierre à
l’édification d’un changement.
Aussi l’Unsa-Éducation pourrait-elle aborder une nouvelle fois :
- Les conditions de travail des personnels de l’Éducation nationale, qui ne cessent de se dégrader ;
- Le manque de reconnaissance ressenti par les collègues de la part de leur ministère ;
-
L’épuisement de ces mêmes agents, quelle que soit leur fonction dans
le système éducatif, consécutif à cette crise sanitaire qui entre dans
sa deuxième année et dont les perspectives de sortie de crise peinent à
se dessiner ; - La situation des plus précaires au sein de l’Éducation nationale (contractuels, AED, AESH) ;
L’Unsa-Éducation pourrait à nouveau évoquer :
-
La loi de Refondation de la Fonction Publique et ses conséquences
désastreuses pour les collègues qui se retrouvent bien seuls face à
l’administration, lors des opérations de mutation ou de promotion, les
représentants du personnel étant mis à l’écart des opérations de
carrière touchant les collègues ; -
Ou encore la loi 4D, qui continue de nous inquiéter et qui pourrait
servir de banc d’essai pour une régionalisation de l’Éducation nationale
et faire ainsi ressurgir le spectre de la territorialisation de
l’École ; - Ou enfin, le dialogue social, comme nous l’avions fait dans notre déclaration au CTA du 16 février dernier.
Nous serions bien évidemment légitimes à développer avec force
convictions chacun de ces sujets, qui sont, parmi d’autres encore, au
cœur des préoccupations des personnels que nous représentons, le CTA
étant une fenêtre d’expression pour notre fédération.
Mais devant la surdité de notre Ministre en particulier et du
gouvernement en général, l’Unsa-Éducation fait le choix de ne pas en
dire plus aujourd’hui, tant toutes les questions énumérées précédemment
ne semblent pas retenir l’attention du pouvoir politique.
Quand les représentants des personnels que nous sommes, ont le
sentiment de se répéter, à tel point que cela en deviendrait
pathologique, alors il est utile de « faire une pause » avant de revenir
encore plus déterminés à ne pas « lâcher les personnels » et défendre
notre projet de système éducatif plus respectueux des personnels et par
ricochet, des élèves dont nous avons la charge.