Bis repetita… entre lassitude et espérance
Pour l’UNSA Éducation, nous réalisons que lors de ce CTA nous allons encore nous répéter…mais si nous le faisons c’est bien que nous conservons l’espoir de faire évoluer les choses en termes de stabilité, anticipation, prévention et de concertation.
Stabilité : certes, la situation sanitaire restera probablement fluctuante. Cependant, dans un même contexte sanitaire difficile, tou.tes les employeurs.euses n’ont pas mis leurs personnels face à des consignes sans cesse changeantes, contradictoires, communiquées pendant le week-end via
internet ou les médias pour une mise en œuvre le lundi.
Anticipation : c’est une des conditions pour assurer de la stabilité. Les personnels attendent par exemple des informations sur les conditions d’exercice à la fin des ASA au mois de juin, sur le prolongement des contractuel.les supplémentaires ou des contrats de service civique, leur équipement de protection… L’UNSA Education a déjà signalé ces besoins dans un courrier intersyndical aux parlementaires afin d’attirer leur attention sur la situation de l’Ecole déjà structurellement sous dotée, après un an et demi de crise sanitaire. L’Académie doit, elle aussi, apporter garanties pour permettre aux équipes de s’organiser.
Prévention : L’UNSA Education regrette qu’à aucun moment tous les personnels travaillant auprès des élèves n’aient été prioritaires pour la vaccination. Pas seulement les personnels âgés de plus de 55 ans, comme tou.tes nos concitoyen.nes, pas seulement les personnels déjà prioritaires du
fait d’une comorbidité, mais tous les personnels sans exception ! L’inconnue de l’accessibilité aux centres de vaccination pendant l’été rendent maintenant sceptiques les collègues pour s’y rendre prochainement. Nous tenons d’ailleurs à saluer une initiative de l’académie de Versailles en lien avec l’ARS. Suite aux revendications de l’UNSA Education, tout autant portées ici, un établissement a été transformé en vaccinodrome le temps d’une journée. Résultat, près de 650
personnels vaccinés grâce à la mobilisation des services, des médecins et infirmières scolaires et équipe de direction volontaires. A Paris, seules certaines mairies d’arrondissement ont été en mesure de le faire, ce qui continue de nous interroger. Pour aborder un autre thème, à la veille d’une traditionnelle période de canicule pour les dernières semaines de classe, comment seront équipées des écoles et établissement pour y faire face et continuer de travailler ?
Concertation : L’UNSA Education remercie l’académie de la tenue des réunions hebdomadaires même si elles commencent à être répétitives, car beaucoup de réponses dépendent du Ministère, voire de l’Elysée. Nous nous satisfaisons également de la mise en place du conseil académique de
formation et du maintien du dialogue social à Paris malgré le contexte de déperdition de compétences des CAP. Une ombre au tableau, la mise en place de la RH de proximité qui divise suivant les corps de métiers. Le ressenti des collègues en service par exemple, qui se sentent uniquement pourvoyeurs d’informations et pas usagers. L’UNSA Education souhaite que dès la rentrée ce dispositif puisse évoluer grâce à nos échanges.
De même, nous regrettons le trop peu, si ce n’est absence, de concertation sur les projets en lien avec la Ville : PEDT, écoles ouvertes le samedi…
Pour conclure, après plus d’un an de crise sanitaire, l’UNSA Éducation et les personnels souhaitent que les vacances d’été permettent de tourner la page du rythme infernal de l’École sous Covid. Nous espérons tou.tes que la rentrée 2021 soit « la rentrée d’après ». L’UNSA Éducation demande que ce soit une rentrée préparée, anticipée, concertée.