L’Académie de Paris a mis en place un Groupe de Travail sur ce principe annoncé par le Ministère. Vos représentants de l’UNSA Education y prennent toute sa place.
Pour l’UNSA Education, le principe de dédoublement en CP/CE1 peut être une des pistes pour améliorer la réussite des élèves les plus fragiles. Il doit être évalué et analysé annuellement. Il est lié à la qualité de l’accompagnement et la formation des collègues qui y enseigneront.
La possibilité d’être à deux enseignants dans la même classe n’est envisagée que dans des situations d’impossibilité de séparation des locaux.
Sur l’ensemble de la France, et Paris n’y échappe pas, la dotation pour créer les dédoublements, annoncés par le Ministère, est en deçà des réels besoins. Elle déséquilibre les structures des écoles concernées, y compris sur les temps de Professeurs de la Ville de Paris*. Les autres niveaux sont souvent au-delà des préconisations de 25/classe en REP et REP+. Le manque de moyen alloués à la création de ce dispositif impacte également les écoles hors Education Prioritaire. C’est pour cela que l’UNSA Education s’est positionnée contre ce sous-calibrage lors des CTA et CDEN de février.
En instance, le DASEN pris l’engagement pour le mois de juin de maintenir l’ouverture à destination d’un dédoublement dans une école, même en cas de chute d’effectifs, revoir les situations des écoles à qui il manquerait un poste au vu de la montée des effectifs.
L’Académie travaille avec les circonscriptions concernées au « redéploiement » de l’action des RASED n’intervenant plus en CP/CE1 dédoublé.
La formation des enseignants en CP dédoublés est de 4 jours filés. L’Académie envisage qu’un enseignant de CP de l’école prenne les 24 élèves pendant la durée du stage, permettant à l’autre d’y assister. Le DASEN n’a pas encore tranché sur le cumul des 4 jours et des 9 jours de formations inhérentes en REP+. Il cherche à imbriquer les deux temps.
* Le bénéfice du dédoublement ne s’applique visiblement pas aux enseignements
assurés par les PVP.
Les affectations des professeurs de la Ville de Paris sont calculées à raison de 1h par classe en AP et EM et 1h30 en EPS. La ville de Paris, après concertation avec L’académie de Paris, a décidé que les CP et CE1 seraient regroupés pour ces enseignements. Cette décision remet en cause le bénéfice du dédoublement pour tous les apprentissages, ce que le SNADEM UNSA déplore. De plus, cette situation ne va pas sans poser de problèmes logistiques et pédagogiques. Au niveau des locaux, la perte de certaines salles dédiées est envisagée, limitant la possibilité de regroupement des élèves. L’éventualité d’avoir, dès l’an prochain, des classes de CP à 13, 14, voire 15 élèves, en REP est bien réelle.
Cela fait passer les effectifs des classes regroupées à 28 ou 30, bien loin des
standards habituels en éducation prioritaire. La dégradation des conditions de
travail de nos collègues PVP serait patente. Quid de l’intérêt porté à
l’enseignement de ces disciplines ? Quid de la considération apportée à nos
collègues PVP ?
L’UNSA Éducation demande que la ville de Paris et l’Académie considèrent les classes de CP et de CE1 dédoublées comme des classes à part entière pour tous les enseignements et donnent aux élèves et aux enseignants des REP et REP+ les moyens nécessaires à leur fonctionnement.
Le DASEN et le Maire Adjoint aux Affaires scolaires répondent au CDEN que les PVP ne sont pas seuls car il y a l’enseignant.e de CP avec eux. Ils n’ont visiblement pas connaissance des organisations choisies par les écoles.
Rappel des positions nationales
SE-UNSA
[http://ecoleetsociete.se-unsa.org/Dedoublements-en-CP-vs-PDMQDC->http://ecoleetsociete.se-unsa.org/Dedoublements-en-CP-vs-PDMQDC]
et [http://enseignants.se-unsa.org/Avenir-du-PDMQDC-courrier-intersyndical->http://enseignants.se-unsa.org/Avenir-du-PDMQDC-courrier-intersyndical]
SNADEM UNSA [http://snadem.com/dedoublement-des-classes-de-cp-en-rep-reponse-de-la-dasco-a-notre-courrier/->http://snadem.com/dedoublement-des-classes-de-cp-en-rep-reponse-de-la-dasco-a-notre-courrier/]
