Covid-19 : A&I-Unsa reçu par le ministre

 

Dans le cadre des bilatérales qu’il a engagé avec les organisations syndicales, le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse a reçu le 27 mars en visioconférence une délégation d’A&I UNSA.

Ce fut l’occasion pour nous d’exposer clairement nos constats, exigences, inquiétudes et interrogations, nourris des nombreux témoignages de collègues :  

Le constat est que l’autonomie, posée comme un principe incontournable pour la gouvernance des collectivités locales des services et des établissements, a démontré rapidement ses limites en situation de crise. Beaucoup de difficultés que vous nous avez remonté (des remontées qui sont précieuses) font le constat qu’il y a discordance entre ce qui est dit au niveau national (face à la grande contagiosité du virus, le confinement est la règle avec télétravail et le déplacement sur le lieu de travail l’exception) et ce qui est effectivement demandé par les supérieurs hiérarchiques. Par ailleurs l’attitude des collectivités locales s’avère très diverse, allant du volontarisme très engagé auprès des établissements à la quasi-désertion de ceux-ci.

Ensuite, nous avons exposé en points principaux :

1. L’institution ne peut pas imposer aux personnels la continuité du service à n’importe quel prix. La règle est le confinement et le télétravail, le présentiel est l’exception. Il s’agit d’une obligation de moyens et pas de résultats, à partir de ceux mis à disposition par l’employeur ou son représentant (ministre, recteur…) avec l’impératif absolu de garantie des gestes barrières pour se prémunir du virus ;

2. Il faut cerner précisément ce qui est nécessaire à cette continuité : paye des personnels (titulaires et contractuels), opérations de mobilité et de promotion, bourses, paiement des fournisseurs… Ne pas faire venir pour venir et toujours être sur un vrai volontariat, les personnels administratifs ne sont pas des personnels de compagnie ;

3. Cette continuité se déroulent au sein des difficultés techniques et organisationnelles du télétravail, dues à des environnements logiciels dépassés ou structurellement inadaptés qui appellent des réponses précises ;

4. La continuité lorsqu’elle est assurée par les personnels administratifs de toutes catégories logées, parfois seuls à pouvoir être présents dans l’établissement, met particulièrement en lumière l’injustice de l’inégalité indemnitaire logés/non logés à laquelle il conviendra de mettre un terme ;

5. De manière générale, une compensation financière pour les personnels logés et non logés qui seront restés en activité, en administration centrale, en services académiques et en établissements (avec ce qu’implique pour certains l’accueil des enfants de personnels soignants), doit être mis en place ;

6. Le ministère doit répondre aux interrogations des collègues sur les procédures de mobilité et de promotion : quelles conséquences ? ;

7. Les droits à congés doivent être strictement respecté, le télétravail mais également les ASA et les congés maladies sont des positions d’activité.

En réponse et en substance, le ministre a réaffirmé sa volonté de dialogue et d’écoute. Il s’est dit conscient de la nécessité d’un message ministériel fort et respecté. Les personnels sont l’objet de toute sa bienveillance et il souhaite que les recteurs régulièrement prennent des nouvelles des personnels, de tous les personnels. Il veut pour sa part communiquer à nouveau auprès des personnels administratifs pendant le temps que durera la crise et bien entendu en sortie de crise, moment dont nous avons souligné le fort impact psychologique et professionnel, entre soulagement et travail lourd de rattrapage à fournir. Le ministre se dit conscient des inégalités de traitement et des injustices dont peuvent être victimes les personnels administratifs qui peuvent apparaître çà et là et il souhaite que dans la mesure du possible il y soit mis un terme. Il souhaite également veiller à ce que dans chaque service et établissement les moyens nécessaires à l’accomplissement des gestes barrières soient réunis et s’est dit prêt à en appeler aux préfets pour que cela soit fait. Sur tous ces points il est preneur de nos alertes.

Sans procès d’intention, A&I UNSA prend acte des propos du ministre et jugera sur pièces.

 

Dans le cadre des bilatérales qu’il a engagé avec les organisations syndicales, le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse a reçu le 27 mars en visioconférence une délégation d’A&I UNSA.

Ce fut l’occasion pour nous d’exposer clairement nos constats, exigences, inquiétudes et interrogations, nourris des nombreux témoignages de collègues :  

Le constat est que l’autonomie, posée comme un principe incontournable pour la gouvernance des collectivités locales des services et des établissements, a démontré rapidement ses limites en situation de crise. Beaucoup de difficultés que vous nous avez remonté (des remontées qui sont précieuses) font le constat qu’il y a discordance entre ce qui est dit au niveau national (face à la grande contagiosité du virus, le confinement est la règle avec télétravail et le déplacement sur le lieu de travail l’exception) et ce qui est effectivement demandé par les supérieurs hiérarchiques. Par ailleurs l’attitude des collectivités locales s’avère très diverse, allant du volontarisme très engagé auprès des établissements à la quasi-désertion de ceux-ci.

Ensuite, nous avons exposé en points principaux :

1. L’institution ne peut pas imposer aux personnels la continuité du service à n’importe quel prix. La règle est le confinement et le télétravail, le présentiel est l’exception. Il s’agit d’une obligation de moyens et pas de résultats, à partir de ceux mis à disposition par l’employeur ou son représentant (ministre, recteur…) avec l’impératif absolu de garantie des gestes barrières pour se prémunir du virus ;

2. Il faut cerner précisément ce qui est nécessaire à cette continuité : paye des personnels (titulaires et contractuels), opérations de mobilité et de promotion, bourses, paiement des fournisseurs… Ne pas faire venir pour venir et toujours être sur un vrai volontariat, les personnels administratifs ne sont pas des personnels de compagnie ;

3. Cette continuité se déroulent au sein des difficultés techniques et organisationnelles du télétravail, dues à des environnements logiciels dépassés ou structurellement inadaptés qui appellent des réponses précises ;

4. La continuité lorsqu’elle est assurée par les personnels administratifs de toutes catégories logées, parfois seuls à pouvoir être présents dans l’établissement, met particulièrement en lumière l’injustice de l’inégalité indemnitaire logés/non logés à laquelle il conviendra de mettre un terme ;

5. De manière générale, une compensation financière pour les personnels logés et non logés qui seront restés en activité, en administration centrale, en services académiques et en établissements (avec ce qu’implique pour certains l’accueil des enfants de personnels soignants), doit être mis en place ;

6. Le ministère doit répondre aux interrogations des collègues sur les procédures de mobilité et de promotion : quelles conséquences ? ;

7. Les droits à congés doivent être strictement respecté, le télétravail mais également les ASA et les congés maladies sont des positions d’activité.

En réponse et en substance, le ministre a réaffirmé sa volonté de dialogue et d’écoute. Il s’est dit conscient de la nécessité d’un message ministériel fort et respecté. Les personnels sont l’objet de toute sa bienveillance et il souhaite que les recteurs régulièrement prennent des nouvelles des personnels, de tous les personnels. Il veut pour sa part communiquer à nouveau auprès des personnels administratifs pendant le temps que durera la crise et bien entendu en sortie de crise, moment dont nous avons souligné le fort impact psychologique et professionnel, entre soulagement et travail lourd de rattrapage à fournir. Le ministre se dit conscient des inégalités de traitement et des injustices dont peuvent être victimes les personnels administratifs qui peuvent apparaître çà et là et il souhaite que dans la mesure du possible il y soit mis un terme. Il souhaite également veiller à ce que dans chaque service et établissement les moyens nécessaires à l’accomplissement des gestes barrières soient réunis et s’est dit prêt à en appeler aux préfets pour que cela soit fait. Sur tous ces points il est preneur de nos alertes.

Sans procès d’intention, A&I UNSA prend acte des propos du ministre et jugera sur pièces.