Comité de suivi JS du 30 novembre 2021

Un Comité de Suivi JS s'est déroulé au rectorat de région à Lyon. L'UNSA Education AuRA était présente pour défendre les collègues.

« une intégration toujours en mode dégradé »

L’UNSA Education a pointé de nombreux dysfonctionnements liés à l’intégration des services Jeunesse et Sport dans l’Education Nationale. Si l’administration affirme tout mettre en œuvre pour les régler, force est de constater la lenteur des avancées. Il y aura de surcroît une régression au niveau des aides sociales.
  • Action sociale : malgré les engagements du protocole national pour maintenir les acquis sociaux en 2021, malgré des écrits consignés dans un livret d’accueil académique, l’administration a affirmé que ce ne sera pas le cas. Les aides qui n’existaient pas à l’EN sont supprimées afin de ne pas faire de différence entre les personnels. Seule est maintenue l’aide sur la restauration collective. Il n’est ainsi pas prévu de chèques cadeaux pour Noël. Ni des aides plus spécifiques prenant en compte des situations sociales particulières. Certain-e-s collègues à très bas salaire perdent ainsi plus de 1.200euros annuel. L’UNSA Education s’engage à demander un arbitrage national. Le forfait mobilité durable est traité inégalement, tous les versements n’étant pas réalisés.
  • Frais de déplacements : L’UNSA Education a constaté des retards de remboursements pour des montants conséquents (jusqu’à 2.000euros), l’administration ne parvenant pas à créer les fiches profils de certains agents dans CHORUS-DT sans pouvoir l’expliquer. Il existe par ailleurs des situations ubuesques, des agents de sites différents obtenant des remboursements du simple au double pour le même repas de la même réunion ! Il est précisé que la règle est de manger prioritairement dans un restaurant administratif. Le remboursement est alors de 8,50€, sans besoin de fournir un justificatif. S’il n’y a pas de restaurant administratif à proximité, le remboursement est de 17,5€ quel que soit le montant du repas (ou du sandwich) si le ticket de caisse est fourni comme justificatif.
  • Logistique : l’antenne de Clermont n’a toujours pas de photocopieuse, pas de places de parking prévues sur le futur site après déménagement, pénuries de toners d’encre à Lyon ou annoncées ailleurs…
  • Indemnités : l’administration déclare qu’elles seront reconduites à l’identique en 2021 (sur paye de décembre) au niveau des sommes perçues en 2020 au titre du CIA pour les agents déjà en poste en 2021. Les agents administratifs déjà en service ont été déclassés dans la catégorie la plus basse, sans concertation, alors même que leur fiche de poste n’a pas bougé, et qu’un expert JS n’a pas été sollicité lors du CTA du 8/10/2021, contrairement à la procédure. Ce reclassement a été fait selon les critères EN (Indemnités de Fonction, de Sujétions et d’expertise). Cela ne devrait pas avoir de conséquences financières immédiates pour les collègues JS « transférés à l’EN» dont les indemnités sont maintenues tant qu’ils restent sur le même poste. Mais cela rétrograde la catégorie du poste, et son niveau de responsabilité. Et donc son statut immédiat et futur. Concrètement, sur la fiche de paie de novembre qui intègre la revalorisation IFSE depuis le 1er janvier 2021, apparait le montant lié au nouveau groupe et un montant additionnel « garantie indemnitaire », avec alignement du taux sur celui des collègues de l’EN jusqu’au plancher (!) de chaque corps. L’UNSA Education regrette ce tour de force, révélateur d’un grand mépris, tellement injuste compte tenu de la situation critique connue en 2021 (déménagement, désorganisation, perte d’ETP et de moyens de fonctionnement), que ces agents ont contribué, par leur investissement exceptionnel, à contenir, par leur sens du service public. Drôle de façon de les remercier. En terme de gratification, il y a mieux ! L’UNSA Education dénonce également le fait que les représentants des personnels et les chefs de service JS n’aient pas été associés à ces reclassements. Pour le CIA, alignement du taux sur celui des collègues de l’EN jusqu’au plafond de chaque corps.
  • CET : des traitements inégaux entre départements sur 2020 (indemnisations toujours pas faites dans la Drôme). L’administration répond que la procédure liée au CET est gérée et suivie par le service gestionnaire de chaque agent. Pour les agents administratifs, qui sont invités à lire les circulaires, il s’agit du service RH de l’académie dont ils relèvent. Pour les PTP et IJS, c’est le bureau DPATSS4 dont le chef de bureau est Camille Sut dpatss4jes@region-academique-auvergne-rhone-alpes.fr. Une circulaire à leur attention est en cours de signature : le nombre de jours sera à déposer avant fin décembre, le choix de monétisation fin janvier. L’UNSA Éducation demande qu’une explication soit également transmise aux agents administratifs qui, pour l’instant, ne sont pas nécessairement à l’aise pour aller chercher ces informations. L’administration n’a pas semblé encline à un tel effort. Ces difficultés révèlent les limites de la mutualisation, les services JS n’ayant plus pour la plupart de personnel fonction support, ces difficultés démontrant que l’accompagnement local est insuffisant, et que les plateformes informatiques auxquelles l’administration nous demande de nous reporter, n’intègrent pas encore les personnels JS ! On tourne en rond, on est dans des culs de sac …
  • Astreintes : les sommes devaient être versées en novembre au titre de 2021. Des astreintes de l’année 2020 n’ont toujours pas été payées.
  • Carrière-retraite : manque d’informations et d’accompagnement.
  • Cartes professionnelles : il n’est pas prévu de délivrer de carte professionnelle, les agents en ayant besoin devront demander une attestation de travail auprès de leur supérieur hiérarchique. Il conviendrait de se retourner vers la préfecture pour la délivrance de ces cartes.
  • Véhicules : un quart du parc automobile sera prochainement remplacé…sous réserve des pénuries actuelles donc peut être dans un an…cela ne compense pas pour autant le manque de véhicules dans les services. Avec des conséquences directes sur le service rendu aux usagers.
  • SNU : 80 postes ont été créés spécifiquement pour accompagner la montée en charge du SNU. Notre région sera dotée de 10 postes, dès le 1er janvier 2022. Pour le Secrétaire Général de la Région Académique, ces informations ne correspondent pas à celles données au niveau national. Les postes seront, au préalable, proposés en interne aux collègues de la région qui devront postuler, y compris pour ceux assurant les fonctions de chefs de projet ; à défaut, 10 contractuels seront recrutés jusqu’en septembre. Puis les postes seront republiés en juin pour prise de fonction en septembre, et en partie proposés en sortie de concours. Le Cantal et la Haute-Loire n’en auront pas. Le SDJES de la Loire aura 1 poste à compétence 42/43, et le SDJES du Puy-de-Dôme à compétence 63/15.

L’UNSA Education demande que l’administration sollicite une enveloppe auprès du ministère pour régler tous les problèmes non-résolus à ce jour. Avec échéance fin décembre 2021. Le refus du Recteur est sans équivoque car il dit avoir suivi scrupuleusement les consignes nationales.

L’UNSA Education regrette vivement de ne pas avoir pu échanger sur d’autres sujets tout aussi majeurs : absence ETP fonction support, remplacements personnels en arrêt maladie, nombre véhicules de services insuffisants, etc.

Vos représentants UNSA Education : Isabelle Bécu-Salaun, Marc Durieux, Maryline Laffitte, Blandine Pili, Eric Rutault, Anne Saugère, Aline Vidalie, Hervé Vitali