CHS-CTA 9 avril 2020 Covid 19

Présidé

par M. le Recteur, ce comité d’hygiène, de sécurité et des conditions

de travail réunissait : Mme Jeannin (SG), M. Seyer (DGRH) – Mme 

Salgeber (ISST) – Docteure Dietsch (Médecin de prévention ), Mme Comte –

M Gutherlé (assistant académique de prévention) – et les représentants

des personnels de l’Unsa-Education, de la FSU, de FO et du Sgen-CFDT.

En

introduction, le recteur rappelle que depuis le début de la crise une

réunion hebdomadaire a lieu avec les organisations syndicales. Cette

dernière est remplacée cette semaine par le CHS-CTA.

Le

recteur souligne une fois encore la somme et la qualité du travail

fourni par l’ensemble des personnels. Il rappelle qu’un protocole a été

élaboré dans l’académie. Il permet aux écoles de gérer au mieux les

accueils des enfants des indispensables » (personnels soignants,

personnels sociaux et personnels assurant la sécurité pendant la crise

…). Ce protocole a été transmis aux 4 DSDEN qui doivent ensuite se

charger de sa diffusion auprès des enseignants. Des masques ont été distribués à l’ensemble des centres d’accueil.

C’était une demande forte des représentants des personnels. Il s’agit

d’une commande ministérielle qui a permis d’équiper les personnels

volontaires.

Une

représentante du personnel fait remarquer que, dans le protocole, il

manque une notice explicative pour utiliser correctement les masques.

Le

recteur reconnait que pour être efficaces les masques doivent être

correctement utilisés. Il émet l’hypothèse que les masques seront livrés

avec des modes d’emploi. Il faudra cependant s’en assurer, sans quoi il

devra être ajouté au protocole. Dans ce cas, il faudra être vigilant à

ce que le mode d’emploi corresponde bien au type de masque fourni.

Le

recteur indique également que la faculté de pharmacie de Nancy a

élaboré du liquide hydroalcoolique pour l’académie de Nancy Metz et

qu’il est en train d’être distribué.
Il faudra que ce liquide

(distribué dans des bouteilles) soit transvasé de la bouteille dans des

distributeurs (sinon trop de gel sera utilisé à chaque utilisation). Il

faudra également récupérer les bouteilles pour pouvoir les rendre à la

faculté de pharmacie.

Un

élu de l’Unsa Education explique que son chef d’établissement a

réquisitionné le personnel de laboratoire pour récupérer les produits

nécessaires à l’élaboration du liquide, en se demandant si ces produits

répondent réellement aux normes pharmaceutiques.

Le

recteur reconnaît qu’il faut être très vigilant et l’Education Nationale

a peut-être été un peu trop volontariste au début dans les consignes

données aux chefs d’établissement. C’est pourquoi le rectorat s’est

finalement tourné vers la faculté de Nancy qui a conçu du liquide

hydroalcoolique plutôt que du gel car la conception de liquide est plus

simple que celle du gel. Le recteur reprendra contact avec les chefs

d’établissement afin de faire le point sur la situation.

Dans

sa déclaration liminaire, FO souligne que des chefs d’établissements

donnent des consignes ubuesques aux enseignants telles qu’appeler les

élèves individuellement. Il leur est également demandé de faire remonter

les informations au professeur principal puis au chef d’établissement.

Pour FO, cette pratique crée une hiérarchie entre les enseignants. De

plus on leur demande de poser des questions qui vont au delà de la

pédagogie (y a-t-il des malades dans la famille, sont-ils hospitalisés ?

…)

FO soumet un avis au vote :

Le CHS-CT académique demande qu’il soit rappelé aux chefs d’établissement que :

« La

mise en place de la « continuité pédagogique » et le maintien du « lien

entre l’école et les familles par courriel, par téléphone ou toute autre

technologie numérique » est une préconisation.

Que

compte tenu des circonstances, le bon sens impose d’être raisonnable et

mesuré, de faire preuve de discernement et de bienveillance dans ses

sollicitations afin de ne pas mettre les personnels sous une pression

génératrice de RPS (risques psycho sociaux), que l’administration entend

combattre ».

Pour

le recteur, ce que demandent les chefs d’établissement n’institue pas de

relation hiérarchique entre les professeurs. De plus, dans cette

situation difficile, il y a des décisions qui sont prises par bon sens

et ne respectent pas toujours le protocole habituel.

FO craint que la « pression » soit encore mise sur les professeurs pendant la période de vacances qui arrive.

Le

recteur répond qu’en dehors de l’ accueil des enfants « des

indispensables » et du soutien pour les élèves en difficulté, basé

uniquement sur le volontariat, il n’y a aucune ambigüité sur le fait que

la période de vacances doit être respectée.

En

outre, le recteur rappelle qu’il a été « effectivement demandé » aux

chefs d’établissement de faire remonter les situations où un enseignant

ne se serait absolument pas manifesté depuis le début du confinement,

car des cas existent dans notre

académie ! Le chef d’établissement

est tenu de faire remonter cette situation à la DGRH qui doit comprendre

pourquoi : ainsi par exemple l’enseignant concerné peut être malade,

auquel cas il doit en avertir son établissement. Le recteur souligne que

dans le contexte particulier que nous connaissons actuellement, il y a

évidemment de la bienveillance pour étudier individuellement chaque

situation, mais ce n’est pas pour cela que l’on peut cautionner un

enseignant qui n’aurait pas donné signe de vie depuis quatre semaines…

Résultat des votes : 4 pour et 3 abstentions (l’Unsa a voté l’ abstention : FO se base sur quelques cas isolés.)

Le

recteur ajoute que si l’Education Nationale doit jouer un rôle de

continuité pédagogique elle doit également se soucier du maintien du

lien social.

La

question de la reconnaissance en accident de service pour les collègues

qui auraient contracté la maladie pendant leur exercice (et notamment

pendant l’accueil des enfants de soignants) est soulevée
. Le recteur répond que cela doit se faire au niveau ministériel et non à l’échelle de l’académie.

Demande

est faite également de la mise en place d’un accompagnement de la

souffrance de personnels qui se sont adaptés tant bien que mal pendant

la crise, et d’une meilleure communication de la cellule d’écoute, des

registres santé et sécurité à tous les personnels

Le

recteur indique qu’il en train de préparer un courrier l’intention des

personnels de l’académie pour entre autres choses redonner numéro de

cellule d’écoute.

L’ensemble

des OS demandent également que soit réfléchi dès maintenant

l’accompagnement qui pourra être proposé aux personnels pour gérer

« l’après ».

Le

recteur indique que la constitution d’un document pour travailler

« l’après » est en train de se faire et que de toute façon, il continuera

le dialogue social comme cela est le cas depuis le début de cette crise.

De même, il indique que le CHS-CTA sera réuni aussi souvent que

nécessaire. Le problème pour gérer correctement « l’après » est qu’il sera

matériellement impossible de mettre une cellule d’écoute dans chaque

école ou dans chaque établissement (comme cela se fait en cas de crise

isolée dans un établissement précis). Le rectorat est donc dès à présent

en train de chercher des relais (MGEN …) Le recteur est tout à fait

conscient qu’il va falloir encore plus que d’habitude être à l’écoute de

chacun.

L’UNSA

souligne également que les enseignants auront une très grande disparité

de niveaux scolaires à gérer à la reprise des cours.
Le

recteur répond que l’Education Nationale est bien consciente de cette

difficulté d’où la proposition de soutien pendant les vacances. L’UNSA souligne cependant

que les élèves avec lesquels les enseignants n’ont pas réussi à établir

de lien depuis le début du confinement, resteront des élèves avec qui

le lien ne pourra toujours pas être établi pendant les vacances…

Le

recteur partage cette analyse. Toutefois il souligne que si l’Education

Nationale n’avait pas mis en place la continuité pédagogique, les écarts

se seraient creusés encore davantage, car les familles les plus

favorisées auraient continuité à travailler avec leurs enfants (avec

éventuellement recours à des cours particuliers) et d’ autres familles

n’auraient rien pu faire.

Le

recteur indique qu’il faut également distinguer les élèves en difficulté

(pour qui le soutien peut s’avérer utile) et les décrocheurs, c’est à

dire les « perdus de vue » qui se révèlent être des élèves qui sont dans

des situations répétées d’absentéisme le reste de l’année. Ces élèves

sont identifiés et restent minoritaires.

L’UNSA demande qu’un point soit fait sur la situation des personnels administratifs.

La

secrétaire générale indique que la quasi-totalité des personnels

administratifs s’est mise en ordre de marche pour le télétravail. Le

rectorat s’est vidé en une demi-journée, les personnels ont été

autorisés à prendre leur matériel informatique pour pouvoir continuer à

travailler chez eux. En outre, la Secrétaire générale indique que des

visio-conférences sont régulièrement mises en place pour permettre aux

personnels de garder un lien social avec leurs collègues.

L’UNSA

demande si tous les personnels administratifs peuvent continuer leurs

missions par télétravail. Un risque d’accumulation de travail à faire à

la reprise est à craindre. Y a-t-il des risques de retards ?

La

secrétaire générale indique que l’académie compte 835 agents (82

personnels sont actuellement indisponibles car malades ou en garde

d’enfants). Il reste donc 740 agents en poste : « Notre force de travail

est en marche par télétravail ». Aujourd’hui c’est surtout l’inconfort du

télétravail qui peut poser des problèmes. Le travail sur site est

toujours possible mais avec un cadrage très précis.

Certaines

missions ont cependant dû être reportées. Ces reports d’activité sont

générés par des décisions ministérielles (report d’examen, de concours

…). Le report d’activité est donc essentiellement limité à un service

(la DEC – division des examens et concours).

Comme

tout ne peut pas se faire en télétravail, quelle est la garantie des

cinq semaines de congés d’été pour les personnels des services

déconcentrés ? Tout ne pourra pas être rattrapé ou alors au détriment de

ces personnels

La

secrétaire générale a conscience de cette difficulté. Les cinq semaines

de congés pour les vacances d’été seront maintenues au maximum.

Cependant, il est vraisemblable que cela ne sera pas possible pour tous.

On ne peut pas se projeter assez suffisamment dans le futur proche pour

pouvoir répondre avec plus de précision à cette question.

La FSU soumet un avis au vote :

Le

CHSCTA de Nancy-Metz demande au ministère : « que le Covid -19 soit

inscrit au tableau des maladies professionnelles ». Le CHSCTA demande

également que le « lien soit présumé avec le Covid-19 pour les agents du

ministère de l’Education nationale ayant été au contact du public ou

s’étant rendus dans leur lieu de travail pour raisons de service dans le

cadre de leurs fonctions, pendant l’épidémie « 

Résultat du vote : 6 pour, 1 abstention.

Les OS demandent comment l’Education Nationale envisage la sortie du confinement : masques, dépistages ?

Le recteur répond qu’il suivra les préconisations du ministère de la santé.

Concernant les examens,

le recteur rappelle que tout se fera par contrôle continu à l’exception

de l’oral de français pour les premières générales et technologiques.

A ce stade, il est prévu que les concours

(si les conditions sanitaires le permettent) se déroulent en juin pour

l’écrit et en juillet pour l’oral. Rien pour l’instant n’est prévu pour

les recrutements, si les conditions sanitaires ne permettaient pas la

tenue des examens.

Concernant la titularisation des stagiaires,

la décision doit être la même pour tous les fonctionnaires. Les

conditions de titularisation seront données dans quelques semaines par

le ministère de la fonction publique.

Delphine LERAT (Unsa Education),

secrétaire adjointe du CHS-CT A.

Présidé

par M. le Recteur, ce comité d’hygiène, de sécurité et des conditions

de travail réunissait : Mme Jeannin (SG), M. Seyer (DGRH) – Mme 

Salgeber (ISST) – Docteure Dietsch (Médecin de prévention ), Mme Comte –

M Gutherlé (assistant académique de prévention) – et les représentants

des personnels de l’Unsa-Education, de la FSU, de FO et du Sgen-CFDT.

En

introduction, le recteur rappelle que depuis le début de la crise une

réunion hebdomadaire a lieu avec les organisations syndicales. Cette

dernière est remplacée cette semaine par le CHS-CTA.

Le

recteur souligne une fois encore la somme et la qualité du travail

fourni par l’ensemble des personnels. Il rappelle qu’un protocole a été

élaboré dans l’académie. Il permet aux écoles de gérer au mieux les

accueils des enfants des indispensables » (personnels soignants,

personnels sociaux et personnels assurant la sécurité pendant la crise

…). Ce protocole a été transmis aux 4 DSDEN qui doivent ensuite se

charger de sa diffusion auprès des enseignants. Des masques ont été distribués à l’ensemble des centres d’accueil.

C’était une demande forte des représentants des personnels. Il s’agit

d’une commande ministérielle qui a permis d’équiper les personnels

volontaires.

Une

représentante du personnel fait remarquer que, dans le protocole, il

manque une notice explicative pour utiliser correctement les masques.

Le

recteur reconnait que pour être efficaces les masques doivent être

correctement utilisés. Il émet l’hypothèse que les masques seront livrés

avec des modes d’emploi. Il faudra cependant s’en assurer, sans quoi il

devra être ajouté au protocole. Dans ce cas, il faudra être vigilant à

ce que le mode d’emploi corresponde bien au type de masque fourni.

Le

recteur indique également que la faculté de pharmacie de Nancy a

élaboré du liquide hydroalcoolique pour l’académie de Nancy Metz et

qu’il est en train d’être distribué.
Il faudra que ce liquide

(distribué dans des bouteilles) soit transvasé de la bouteille dans des

distributeurs (sinon trop de gel sera utilisé à chaque utilisation). Il

faudra également récupérer les bouteilles pour pouvoir les rendre à la

faculté de pharmacie.

Un

élu de l’Unsa Education explique que son chef d’établissement a

réquisitionné le personnel de laboratoire pour récupérer les produits

nécessaires à l’élaboration du liquide, en se demandant si ces produits

répondent réellement aux normes pharmaceutiques.

Le

recteur reconnaît qu’il faut être très vigilant et l’Education Nationale

a peut-être été un peu trop volontariste au début dans les consignes

données aux chefs d’établissement. C’est pourquoi le rectorat s’est

finalement tourné vers la faculté de Nancy qui a conçu du liquide

hydroalcoolique plutôt que du gel car la conception de liquide est plus

simple que celle du gel. Le recteur reprendra contact avec les chefs

d’établissement afin de faire le point sur la situation.

Dans

sa déclaration liminaire, FO souligne que des chefs d’établissements

donnent des consignes ubuesques aux enseignants telles qu’appeler les

élèves individuellement. Il leur est également demandé de faire remonter

les informations au professeur principal puis au chef d’établissement.

Pour FO, cette pratique crée une hiérarchie entre les enseignants. De

plus on leur demande de poser des questions qui vont au delà de la

pédagogie (y a-t-il des malades dans la famille, sont-ils hospitalisés ?

…)

FO soumet un avis au vote :

Le CHS-CT académique demande qu’il soit rappelé aux chefs d’établissement que :

« La

mise en place de la « continuité pédagogique » et le maintien du « lien

entre l’école et les familles par courriel, par téléphone ou toute autre

technologie numérique » est une préconisation.

Que

compte tenu des circonstances, le bon sens impose d’être raisonnable et

mesuré, de faire preuve de discernement et de bienveillance dans ses

sollicitations afin de ne pas mettre les personnels sous une pression

génératrice de RPS (risques psycho sociaux), que l’administration entend

combattre ».

Pour

le recteur, ce que demandent les chefs d’établissement n’institue pas de

relation hiérarchique entre les professeurs. De plus, dans cette

situation difficile, il y a des décisions qui sont prises par bon sens

et ne respectent pas toujours le protocole habituel.

FO craint que la « pression » soit encore mise sur les professeurs pendant la période de vacances qui arrive.

Le

recteur répond qu’en dehors de l’ accueil des enfants « des

indispensables » et du soutien pour les élèves en difficulté, basé

uniquement sur le volontariat, il n’y a aucune ambigüité sur le fait que

la période de vacances doit être respectée.

En

outre, le recteur rappelle qu’il a été « effectivement demandé » aux

chefs d’établissement de faire remonter les situations où un enseignant

ne se serait absolument pas manifesté depuis le début du confinement,

car des cas existent dans notre

académie ! Le chef d’établissement

est tenu de faire remonter cette situation à la DGRH qui doit comprendre

pourquoi : ainsi par exemple l’enseignant concerné peut être malade,

auquel cas il doit en avertir son établissement. Le recteur souligne que

dans le contexte particulier que nous connaissons actuellement, il y a

évidemment de la bienveillance pour étudier individuellement chaque

situation, mais ce n’est pas pour cela que l’on peut cautionner un

enseignant qui n’aurait pas donné signe de vie depuis quatre semaines…

Résultat des votes : 4 pour et 3 abstentions (l’Unsa a voté l’ abstention : FO se base sur quelques cas isolés.)

Le

recteur ajoute que si l’Education Nationale doit jouer un rôle de

continuité pédagogique elle doit également se soucier du maintien du

lien social.

La

question de la reconnaissance en accident de service pour les collègues

qui auraient contracté la maladie pendant leur exercice (et notamment

pendant l’accueil des enfants de soignants) est soulevée
. Le recteur répond que cela doit se faire au niveau ministériel et non à l’échelle de l’académie.

Demande

est faite également de la mise en place d’un accompagnement de la

souffrance de personnels qui se sont adaptés tant bien que mal pendant

la crise, et d’une meilleure communication de la cellule d’écoute, des

registres santé et sécurité à tous les personnels

Le

recteur indique qu’il en train de préparer un courrier l’intention des

personnels de l’académie pour entre autres choses redonner numéro de

cellule d’écoute.

L’ensemble

des OS demandent également que soit réfléchi dès maintenant

l’accompagnement qui pourra être proposé aux personnels pour gérer

« l’après ».

Le

recteur indique que la constitution d’un document pour travailler

« l’après » est en train de se faire et que de toute façon, il continuera

le dialogue social comme cela est le cas depuis le début de cette crise.

De même, il indique que le CHS-CTA sera réuni aussi souvent que

nécessaire. Le problème pour gérer correctement « l’après » est qu’il sera

matériellement impossible de mettre une cellule d’écoute dans chaque

école ou dans chaque établissement (comme cela se fait en cas de crise

isolée dans un établissement précis). Le rectorat est donc dès à présent

en train de chercher des relais (MGEN …) Le recteur est tout à fait

conscient qu’il va falloir encore plus que d’habitude être à l’écoute de

chacun.

L’UNSA

souligne également que les enseignants auront une très grande disparité

de niveaux scolaires à gérer à la reprise des cours.
Le

recteur répond que l’Education Nationale est bien consciente de cette

difficulté d’où la proposition de soutien pendant les vacances. L’UNSA souligne cependant

que les élèves avec lesquels les enseignants n’ont pas réussi à établir

de lien depuis le début du confinement, resteront des élèves avec qui

le lien ne pourra toujours pas être établi pendant les vacances…

Le

recteur partage cette analyse. Toutefois il souligne que si l’Education

Nationale n’avait pas mis en place la continuité pédagogique, les écarts

se seraient creusés encore davantage, car les familles les plus

favorisées auraient continuité à travailler avec leurs enfants (avec

éventuellement recours à des cours particuliers) et d’ autres familles

n’auraient rien pu faire.

Le

recteur indique qu’il faut également distinguer les élèves en difficulté

(pour qui le soutien peut s’avérer utile) et les décrocheurs, c’est à

dire les « perdus de vue » qui se révèlent être des élèves qui sont dans

des situations répétées d’absentéisme le reste de l’année. Ces élèves

sont identifiés et restent minoritaires.

L’UNSA demande qu’un point soit fait sur la situation des personnels administratifs.

La

secrétaire générale indique que la quasi-totalité des personnels

administratifs s’est mise en ordre de marche pour le télétravail. Le

rectorat s’est vidé en une demi-journée, les personnels ont été

autorisés à prendre leur matériel informatique pour pouvoir continuer à

travailler chez eux. En outre, la Secrétaire générale indique que des

visio-conférences sont régulièrement mises en place pour permettre aux

personnels de garder un lien social avec leurs collègues.

L’UNSA

demande si tous les personnels administratifs peuvent continuer leurs

missions par télétravail. Un risque d’accumulation de travail à faire à

la reprise est à craindre. Y a-t-il des risques de retards ?

La

secrétaire générale indique que l’académie compte 835 agents (82

personnels sont actuellement indisponibles car malades ou en garde

d’enfants). Il reste donc 740 agents en poste : « Notre force de travail

est en marche par télétravail ». Aujourd’hui c’est surtout l’inconfort du

télétravail qui peut poser des problèmes. Le travail sur site est

toujours possible mais avec un cadrage très précis.

Certaines

missions ont cependant dû être reportées. Ces reports d’activité sont

générés par des décisions ministérielles (report d’examen, de concours

…). Le report d’activité est donc essentiellement limité à un service

(la DEC – division des examens et concours).

Comme

tout ne peut pas se faire en télétravail, quelle est la garantie des

cinq semaines de congés d’été pour les personnels des services

déconcentrés ? Tout ne pourra pas être rattrapé ou alors au détriment de

ces personnels

La

secrétaire générale a conscience de cette difficulté. Les cinq semaines

de congés pour les vacances d’été seront maintenues au maximum.

Cependant, il est vraisemblable que cela ne sera pas possible pour tous.

On ne peut pas se projeter assez suffisamment dans le futur proche pour

pouvoir répondre avec plus de précision à cette question.

La FSU soumet un avis au vote :

Le

CHSCTA de Nancy-Metz demande au ministère : « que le Covid -19 soit

inscrit au tableau des maladies professionnelles ». Le CHSCTA demande

également que le « lien soit présumé avec le Covid-19 pour les agents du

ministère de l’Education nationale ayant été au contact du public ou

s’étant rendus dans leur lieu de travail pour raisons de service dans le

cadre de leurs fonctions, pendant l’épidémie « 

Résultat du vote : 6 pour, 1 abstention.

Les OS demandent comment l’Education Nationale envisage la sortie du confinement : masques, dépistages ?

Le recteur répond qu’il suivra les préconisations du ministère de la santé.

Concernant les examens,

le recteur rappelle que tout se fera par contrôle continu à l’exception

de l’oral de français pour les premières générales et technologiques.

A ce stade, il est prévu que les concours

(si les conditions sanitaires le permettent) se déroulent en juin pour

l’écrit et en juillet pour l’oral. Rien pour l’instant n’est prévu pour

les recrutements, si les conditions sanitaires ne permettaient pas la

tenue des examens.

Concernant la titularisation des stagiaires,

la décision doit être la même pour tous les fonctionnaires. Les

conditions de titularisation seront données dans quelques semaines par

le ministère de la fonction publique.

Delphine LERAT (Unsa Education),

secrétaire adjointe du CHS-CT A.