Déclaration liminaire de l’Unsa Education
CDEN
25 février 2020
Qu’il est difficile de planifier, prendre du recul et agir sur le long terme en cette période de conflits sociaux, élections municipales et dérèglement climatique.
Nous en avons eu des exemples concrets depuis le début de l’année civile.
Nous revivons en cette rentrée de vacances scolaires un déménagement précipité d’un établissement suite à des intempéries. Ce bâti a été signalé de longue date… rien n’a été fait d’après les personnels. Cela nous replonge quelques mois en arrière avec l’école Murat et le lycée Cassin. Nos hébergeurs que sont la Mairie et la Région, tant que notre Employeur, doivent se saisir du problème. L’UNSA Education réitère sa demande faite au CDEN de rentrée d’envisager, à tête reposée, les plans d’urgence à mettre en place dans ces établissement aux locaux fragilisés par le temps et l’usure. Ils sont déjà identifiés et cela permettrait d’associer d’avantage les personnels impactés dans un soucid’accueil et de qualité d’enseignement pour les élèves. Comme on fait un ppms, on prépare une éventuelle inutilisation d’un bâtiment scolaire.
Dans le cadre de la campagne électorale, l’UNSA Education s’étonne du silence des différent.e.s candidat.e.s à son courrier de début février afin de connaître leurs intentions sur le plan scolaire et universitaire public. Est-ce à croire que le scolaire n’est plus qu’un sujet mineur à Paris ?
Nous espérons également que, peu importe les résultats des élections municipales, la Mairie
et le Rectorat confirment leur attachement à l’organisation et l’existence des CMPP et CAPP à Paris. Nous souhaitons qu’un point spécifique soit développé lors du prochain CDEN carte scolaire.
En termes de conflits la réforme des retraites engagée par le gouvernement en est toujours au cœur. L’UNSA Education, dès le 5 décembre, s’est associée au mouvement organisé et suivi partout en France. En région parisienne, la forte mobilisation de nos collègues de la RATP et SNCF a considérablement impacté les déplacements, les gardes d’enfants, parents dépendants… Les personnels de l’académie ont fait en sorte que leurs services en subissent le moins possible les conséquences. L’UNSA a très clairement fixé les bases de négociation avec le gouvernement. Aucun chèque en blanc n’est signé avec la suspension du mouvement de grève. Le temps parlementaire s’ouvre. Pour l’UNSA Education, il faut mettre à profit ce lieux de discussion pour agir et tordre le bras, à défaut du cou, de cette réforme.
Autre conflit du moment, ayant donné lieu à des affrontements parfois violents de part et
d’autre : le E3C. Etant un sujet lycée, nous ne l’aborderons pas ici, mais au CTA de la semaine prochaine. Nous le signalons tout de même car l’impact en cité scolaire s’est nettement fait sentir aussi côté collèges.
L’ordre du jour nous permettra d’être plus longs sur l’anti dotation pour la préparation de rentrée dans le 2nd degré. Toutefois, cette qualification s’applique également pour le 1er
degré malgré des déploiement de dispositifs à faible effectifs ou encore pour les personnels non enseignant, chevilles ouvrières du bon fonctionnement de nos établissements et académie.
Nous voulons rappeler que nous attendons aujourd’hui un point sur les secteurs multi-collèges et les cités éducatives car le chantier éducation prioritaire attendra, si nous avons bien compris, l’agenda du Ministre.
En conclusion, sans se targuer d’être visionnaire, l’UNSA Education, et d’autres autour de cette table, avaient annoncé que 2019-2020 serait sous le signe de l’instabilité. A mi-parcours de cette année scolaire, les satisfactions quant aux réformes et dotations sont nulles. Heureusement que le travail du quotidien, auprès des élèves, entre personnels, bien que fatiguant, nous donne l’envie de s’investir. Mais est-ce que cela sera suffisant, au regard du peu d’intérêt que suscitent les métiers de l’Education nationale ? Sans catastrophisme, pour l’UNSA Education, aujourd’hui, plus que jamais, l’heure est à la prise de conscience. Les directions de la Mairie et de l’Académie doivent poser des actes forts qui nous
redonnent confiance.
Pauline Laby-Le Clercq et Line Charpenet, représentantes UNSA Education au CDEN
