L’UNSA Éducation Normandie a profité de sa dernière audience avec la rectrice le 4 octobre dernier pour évoquer les conséquences de la catastrophe « Lubrizol ».
Depuis le jour de la catastrophe, nous savons que les procédures d’alerte des personnels et des citoyens en général ont dysfonctionné. Voir article du 27 septembre sur notre site. La rectrice a fait le même constat.
L’incendie de l’usine Lubrizol (et de l’entrepôt Normandie Logistique qui la jouxte) n’était pas un exercice et on réalise alors à quel point les entraînements répétitifs ne permettent pas toujours de faire face et de répondre aux vraies catastrophes.
Afin de garantir la santé et la sécurité futures de l’ensemble de la communauté éducative mais aussi de tous les citoyens, l’UNSA Education exige que toutes les leçons soient tirées de cette catastrophe. Un bilan objectif des procédures d’alerte et de leurs mises en œuvre effectives doit être réalisé afin d’apporter les nécessaires ajustements. Nous y serons attentifs.
Les gênes occasionnées par cet incendie sur l’ensemble de la communauté éducative et les habitants du secteur ont perduré pendant plusieurs jours. Près d’une semaine après les faits, quelques élèves ont dû être renvoyés après l’émanation de substances irritantes et d’odeurs incommodantes.
Les conséquences de cette catastrophe industrielle et écologique ne sont aujourd’hui pas toutes répertoriées. La communauté éducative est légitimement inquiète. Elle a besoin d’être informée en toute transparence sur les analyses en cours et les dangers éventuels à moyens ou long terme. Il faudra donc que l’information sur les produits qui ont été consumés et/ou dispersés dans l’atmosphère soit totale et qu’un suivi épidémiologique des personnes exposées soit organisé si nécessaire. L’UNSA Éducation rejoint là, la demande citoyenne fortement exprimée.
Par ailleurs, nous avons interrogé la rectrice sur la façon dont seraient traités, financièrement parlant, des collègues qui se sont mis en « droit de retrait » le lundi 30 septembre, mardi 1 octobre ou mercredi 2. Le secrétaire général de l’académie de Rouen a affirmé qu’il n’est pas envisagé de retrait de salaire.
Nous avons évoqué aussi la problématique des enseignants d’EPS qui travaillent souvent à l’extérieur dans des équipements pas toujours nettoyé. La rectrice a confirmé la prise en compte de cette particularité. Elle a demandé aux collectivités territoriales propriétaires des équipements de nettoyer le plus rapidement possible les équipements concernées. [Le vendredi 4 octobre, des équipements n’étaient pas tous traités]. Elle nous a affirmé avoir mobilisé les IA-IPR d’EPS pour accompagner les équipes afin de proposer des activités à l’intérieur lorsque c’était nécessaire. Nous avons pris acte de ces décisions mais avons signifié qu’elles n’ont malheureusement pas toujours été effectives et à la hauteur des difficultés rencontrées par les enseignants d’EPS.
Nous avons enfin évoqué les personnels administratifs et techniques des services (rectorat et DSDEN 76) qui étaient encore incommodés par les odeurs une semaine après l’incendie. Il nous a été répondu que l’entreprise chargée de nettoyer la ventilation était mobilisée. D’après le secrétaire général, les soucis devraient se régler rapidement. La rectrice nous a affirmé que le médecin de prévention pouvait recevoir les collègues incommodés ou inquiet.
L’UNSA Éducation Normandie avec la secrétaire départementale de Seine-Maritime reste mobilisée pour faire remonter les inquiétudes des professionnels de l’Éducation auprès des autorités académiques et départementales, via notamment les CHSCT académiques et départementaux. Les personnels peuvent compter sur nous.