Carte scolaire : on est loin du compte !
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La répartition entre les académies des moyens budgétaires pour la rentrée 2020 est désormais connue.
Le SE-Unsa a dénoncé que le second degré soit sacrifié et que les
moyens consacrés au premier degré ne soient pas à la hauteur de
l’ambition affichée.
Le second degré sacrifié
Pour le second degré, alors que la démographie est à la hausse, une
fois de plus, la suppression d’emplois est supérieure aux annonces
budgétaires car certaines suppressions d’emplois sont converties en
heures supplémentaires.
Même si le nombre de postes aux concours reste globalement inchangé,
compte tenu de la baisse du nombre d’inscrits aux concours, on peut
aisément anticiper un sous-recrutement qui ne fera qu’accroître les
tensions de fonctionnement dans les établissements et le recours à des
contractuels.
Le SE-Unsa
réaffirme son opposition au recours systématique aux heures
supplémentaires pour compenser une insuffisance structurelle de postes
dans les établissements.
Depuis maintenant un an, les enseignants du second degré subissent
une deuxième heure supplémentaire annuelle qu’ils ne peuvent refuser.
Pour le SE-Unsa, les heures supplémentaires ne doivent être attribuées qu’aux enseignants qui le souhaitent.
Les moyens ne permettront pas aux établissements de mettre en œuvre
les dédoublements nécessaires à la mise en œuvre de la réforme du lycée,
le financement des options, le maintien de l’accompagnement
personnalisé. Cela génèrera mécaniquement une augmentation du nombre
d’élèves par classe.
Le SE-Unsa dénonce l’accélération de la dégradation de l’encadrement en collège et en lycée.
Manque d’ambition dans le 1er degré
Une priorité au premier degré est affirmée. Pourtant, elle n’empêche
pas des tensions croissantes dans les classes ne bénéficiant pas du
dédoublement et dans les secteurs urbains ne relevant pas de l’éducation
prioritaire.
Les tensions dans le domaine du remplacement (qu’il s’agisse de la
formation continue comme des remplacements de courte durée voire parfois
des remplacements longs) et les difficultés à assurer les journées de
décharge des directeurs d’une à trois classes révèlent autant de besoins
que la dotation ne couvrira pas.
Les dotations budgétaires ne permettront pas non plus de tenir les
engagements d’étendre des dédoublements des classes en grande section de
Rep et de Rep+, ni de garantir la limitation des effectifs de ces
classes et de celles de CP et CE1 à 24 élèves.
La création de 6 000 postes en 3 ans dans le 1er degré semble être de plus en plus un engagement qui ne pourra être tenu.
Le SE-Unsa revendique que les moyens mis à disposition des académies soient à la hauteur des ambitions affichées.
La nécessité de donner au projet de l’école inclusive les moyens de
ses ambitions ne trouve pas de réponses. Davantage de personnels de
Rased et de PsyEN EDA sont pourtant nécessaires.
Qui plus est dans le contexte des élections municipales, les
décisions d’ouverture/fermeture de classes dans le premier degré
devraient être repoussées. Une fois de plus, cela génèrera des tensions
pour préparer la rentrée 2020 dans des conditions satisfaisantes.
Pour le SE-Unsa,
les tensions existantes sur le terrain vont s’accroître lorsque les
moyens annoncés seront répartis au niveau local.
Pour en savoir plus :
Carte scolaire : le 2d degré sacrifié !
Carte scolaire 1er degré : zéro ambition !