Carte scolaire 1er degré LANDES : L’Unsa Education assume des choix en toute honnêteté et en toute responsabilité !
Le Comité Social d’Administration Spécial Départemental relatif à la carte scolaire 1er degré dans les landes s’est tenu jeudi 13 février 2025 à la DSDEN.
L’Unsa Education des Landes était représentée par Sabrina GLEYZE, Julien LARRERE (Secrétaires Ecoles SE-Unsa) et Christophe NOWACZECK (Secrétaire Départemental SE-Unsa).
Dans l’attente de nomination d’une nouvelle Inspectrice d’Académie, ce CSA-SD était présidé par M. SANCHEZ, Secrétaire Général, Inspecteur d’Académie par intérim.
En réponse à la question et aux difficultés de remplacement abordées dans notre déclaration préalable (en pièce-jointe), la DSDEN propose une augmentation du potentiel de remplacement des Professeurs des Ecoles. C’était un engagement de M. BREVET, IA-DASEN sortant, annoncé de longue date à toutes les organisations syndicales. L’Unsa Education, consciente de la problématique du remplacement dans Landes, avait lancé une enquête départementale qui a recueilli de nombreuses réponses. Elle soutenait cet objectif pour la carte scolaire 2025.
L’Unsa Education a déploré l’absence des IEN, forces d’expertise et de connaissance des problématiques des écoles landaises, aux opérations de carte scolaire. Cette absence est une conséquence de la Loi de Transformation de la Fonction Publique, dénoncée et combattue fermement par l’Unsa en 2024. La même qui a privé les personnels d’une transparence et d’une équité de traitement dans les opérations de mobilité et de carrière et qui les met en difficulté depuis.
Nous rappelons que le précédent gouvernement avait pour projet de supprimer 4000 postes dans l’Education dont 3155 postes dans le 1er degré.
Nous rappelons que l’Unsa et ses syndicats se sont fortement mobilisés le 5 décembre contre toutes les mesures du gouvernement BARNIER. Un grand absent ce jour-là : le syndicat FO !
Au moment d’étudier la carte scolaire des Landes, nous savions à l’Unsa Education, que nous avions au moins 1 poste Equivalent Temps Plein à rendre. Si les 3155 suppressions de postes avaient été maintenues, combien de postes aurait-il fallu rendre ?
Nous connaissions, à l’Unsa Education, les situations des écoles en observation pour effectifs bas (potentielles fermetures) et pour effectifs hauts (potentielles ouvertures). L’Unsa Education lors du Groupe de Travail du 11 février a défendu de nombreuses situations, étayées par des analyses de chiffres, des organisations pédagogiques, des réalités territoriales…
A l’Unsa Education, nous assumons notre syndicalisme réformiste et progressiste. Le réformisme, c’est accepter des compromis pour gagner des avancées, sans compromission, dans l’intérêt du plus grand nombre. Le progressisme, c’est proposer des solutions d’amélioration sans rester sur une posture qui bloque tout progrès !
Avec 250 élèves de moins prévus dans les Landes à la rentrée, une déprise démographique qui malheureusement dure depuis des années, nous aussi à l’Unsa Education, nous aurions souhaité que cette baisse soit l’occasion d’améliorer les conditions d’apprentissage et de travail partout dans les Landes ! Sous un autre type de gouvernance, c’eut été possible ! Sous la Présidence de F. HOLLANDE, l’Education Nationale a retrouvé des créations de postes, après en avoir perdu sous N. SARKOZY. Et quand la gauche était au pouvoir, un certain syndicat parlait déjà d’austérité… Aujourd’hui il parle de « saignée ». Quoiqu’il arrive, la posture est la même !
A l’Unsa Education, nous assumons un syndicalisme intellectuellement honnête et responsable !
Avec un ETP à rendre, 13 écoles ou RPI en observation pour effectifs à la hausse, 33 écoles ou RPI en observation pour effectifs à la baisse, un vivier de remplaçant insuffisant (notamment sur ce mois de janvier passé), fallait-il raisonnablement rester sur un statu quo, en ne réclamant que des ouvertures de classe et de moyens de remplacement ?
Pour l’Unsa Education, c’est mentir aux personnels que de leur faire croire qu’en votant contre les propositions de la DSDEN au CSA-SD du 13 février, cela aurait permis d’éviter les 19 fermetures proposées tout en permettant déjà à 4 écoles de gagner une classe et en renforçant le dispositif de remplaçants d’un potentiel qui pourrait aller jusqu’à 8 postes ETP !
A l’Unsa Education, nous savons que choisir c’est renoncer ! Pas par résignation, mais plutôt par sens des réalités et par esprit d’équité !
La DSDEN a gardé en réserve 5 postes au moins pour les ajustements de juin. L’Unsa Education sera force de proposition, comme elle l’a été sur ce CSA-SD du 13 février, en obtenant la non fermeture sur 2 sites qui pourtant étaient proposés à fermeture par la DSDEN lors de la présentation des mesures.
Quand, à l’Unsa Education, nous argumentons, que nous défendons et que nous obtenons, même si nous n’obtenons pas tout, pouvons-nous responsablement voter contre des mesures en fin d’instance ? Pouvons-nous honnêtement voter contre des ouvertures et une amélioration du remplacement dans les Landes, parce que des écoles perdent des élèves et se retrouvent avec un taux moyen d’encadrement inférieur à 24 élèves quand d’autres, avant ouverture, étaient entre 25 et 27, et que tous les jours des collègues nous appellent car ils ne sont pas remplacés?
En s’abstenant, l’Unsa Education ne valide pas toutes les mesures proposées ! Elle reconnaît le dialogue social et l’expertise partagée. Elle valide les avancées qui vont permettre dès aujourd’hui aux écoles de se projeter. Elle ne valide pas des suppressions de classes, mais en en s’abstenant, elle permet aux personnels dès aujourd’hui de s’organiser sans attendre.
Ce CSA-SD du 13 février n’est qu’une première étape de la carte scolaire 2025. L’Unsa Education prendra ses responsabilités à chaque étape suivante dans l’intérêt de tous les personnels, de tous les élèves et de tous les territoires. S’il y a une dure lutte à mener, ce n’est pas celle contre des organisations qui portent elles aussi leur propre vision de l’Ecole et du syndicalisme, et malheureusement s’attaquent aux autres ! S’il y a une dure lutte à mener, c’est celle qui permettra d’améliorer le plus possible, les conditions de travail et d’apprentissage partout où c’est possible, en faisant avec des contraintes que nous n’avons pas choisies, que nous avons dénoncées et combattues ! Aujourd’hui le temps est à la prise de responsabilités et aux choix honnêtes ! Les personnels du département des Landes peuvent compter sur l’Unsa Education pour cela !
Christophe NOWACZECK
Secrétaire Départemental
Unsa Education / SE-Unsa des Landes