Boycott du 1er CSA de l’académie de BESANCON

Le premier CSA devait se tenir aujourd’hui mercredi 18 janvier (ordre du jour prévu : « lignes directrices de gestion mobilité », « carte cible CPE et infirmier », « carte scolaire 1D et 2D», « DGH des Lycées et LP » etc.).

Le premier CSA devait se tenir aujourd’hui mercredi 18 janvier (ordre du jour prévu : « lignes directrices de gestion mobilité », « carte cible CPE et infirmier », « carte scolaire 1D et 2D», « DGH des Lycées et LP » etc.).

 

 Pour l’UNSA EDUCATION c’était l’occasion d’instaurer un nouveau dialogue social et de rompre avec des pratiques fort peu respectueuses des personnels de l’éducation.

 

Le ministère de l’Education nationale s’y était engagé.

 

Force est de constater que les mauvaises pratiques perdurent (annonces dans la presse impactant les moyens humains en pleine période de travail sur la DHG sans publication de textes indispensables). Le tout dans un contexte social où l’ensemble des collègues se sentent déconsidéré.e.s pour ne pas dire méprisé.e.s.

A l’UNSA EDUCATION, nous ne sommes pas adeptes de la politique de la chaise vide ni du boycott. Mais nous ne pouvons cautionner par notre présence à ce premier CSA un tel fonctionnement et le non-respect des engagements pris.  

Ainsi l’UNSA EDUCATION a pris la décision de boycotter le CSA d’aujourd’hui.

Faute de quorum le CSA ne se tiendra pas et sera convoqué ultérieurement pour une autre séance au cours de laquelle nous porterons nos valeurs et où les sujets prévus seront traités.

Ci dessous la déclaration inter-syndicale:

DECLARATION INTER-SYNDICALE

Madame la rectrice,

L’ensemble des organisations syndicales représentées au CTA a décidé de ne pas siéger ce jour pour deux raisons : la préparation de rentrée 2023 et le projet de réforme des retraites.

Rien dans la préparation de rentrée n’est de bon augure, que ce soient les annonces de la réforme des lycées professionnels, les projets de suppression de la technologie en 6e au profit d’heures de soutien en maths et français effectuées par des PE ou les suppressions de postes ! Dans notre académie, les 64 postes en moins dans le second degré constituent une nouvelle saignée dans la droite ligne de ce que subissent élèves et collègues depuis 5 ans ; mais en plus, l’an prochain, le premier degré perdra 52 postes. C’est une fois de plus ignorer totalement les problématiques d’échec scolaire et d’inégalités sociales, ignorer que la France est l’un des pays où le taux d’encadrement des élèves est le plus faible, ignorer que dans toutes les études internationales, la France perd d’année en année quelques places et se trouve d’ores et déjà en queue de peloton des pays de l’OCDE. Vouloir à tout prix faire des économies dans le domaine de l’Éducation, c’est mettre en péril l’avenir d’un pays car l’éducation n’est pas un coût, c’est un investissement.

La réforme des retraites quant à elle, si elle est adoptée en l’état, va frapper de plein fouet l’ensemble des personnels de l’éducation. La dégradation des conditions de travail, les sureffectifs, les réformes incessantes augmentent la pénibilité au travail, particulièrement en fin de carrière. Les personnels de l’éducation, dont les salaires sont maintenus à des niveaux très insuffisants, en particulier les AED, AESH ou agent⋅es de catégorie C, vont devoir travailler plus longtemps et voir leurs pensions déjà trop faibles une nouvelle fois amputées. Le report de l’âge et l’allongement de la durée de cotisation renforcent également les inégalités, notamment femmes-hommes : dans notre secteur, composé à 73% de femmes, les effets de décote et les inégalités de pensions seront encore aggravés. Porter plus rapidement à 43 ans la durée de cotisation nécessaire pénalisera les personnels de l’enseignement qui font partie des professions ayant commencé à cotiser tardivement en raison de la qualification exigée pour les concours de recrutement.

L’état actuel du système de retraites par répartition ne justifie pas une réforme aussi brutale. Dans la foulée de l’appel des organisations interprofessionnelles, nos organisations, représentant les personnels du secteur de l’éducation, appellent les personnels à une première journée de grève et de manifestations le 19 janvier, pour nos retraites mais aussi nos salaires et nos conditions de travail.