Arras : 1 semaine après

« Quelque chose comme une alerte lointaine se glisse jusqu’à nous dans ce vide clair du matin plus rempli de présages que de songes » C’est avec ces mots de Julien Gracq que nous abordons cette période des vacances scolaires, un peu plus d’une semaine après la déflagration de l’assassinat de l’un des nôtres, chez nous, ici, à Arras. Derrière le bruit et la fureur de la barbarie, de l’atrocité, c’est le silence du deuil et de la peine qui a surgi.

Nous avons eu besoin de nous retrouver, de nous serrer, de nous protéger et de continuer à nous armer. De ces armes les plus efficaces, celles du savoir, de la liberté de conscience, de la raison et de la science.

Aujourd’hui, « nous sommes debout », tels les citoyens meurtris mais déterminés.

Déterminés à reprendre le flambeau que tu portais Dominique.

Parce que nous sommes, nous, ces porteurs de flambeaux, nous continuerons à faire preuve de rigueur et d’exigence. Et c’est pourquoi nous ne pouvons pas être payés que de mots. Et nous exigeons, d’être accompagnés, soutenus et protégés. Le temps de l’Ecole est un temps long et l’avenir de la République est dans cette transmission.

Réunis à Arras le vendredi 20 octobre 2023, le Comité Départemental d’Action Laïque du Pas-de-Calais avait organisé une réunion pour réfléchir et faire le point 3 ans après l’assassinant de Samuel Paty. Nous ne pensions pas que nous allions être aussi 1 semaine après Dominique Bernard…