Agnès Rose-Da Costa, nouvelle secrétaire régionale
Elle a vécu, fin mars, son premier congrès Unsa Éducation à Nantes en tant que secrétaire régionale pour le Centre – Val de Loire. Quel bilan tire Agnès Rose-Da Costa de ces trois journées intenses qui ont vu l’élection de notre nouvelle secrétaire générale, Morgane Verviers ? « Des moments conviviaux, sympathiques et enrichissants. Nous avons une équipe nationale reboostée autour d’une nouvelle secrétaire générale motivée ! »
À la tête de la fédération dans la région depuis janvier, Agnès Rose-Da Costa, originaire du Cher, a d’ores et déjà ciblé ses priorités pour ce nouveau mandat : « Travailler sur la notoriété de l’Unsa Éducation, être présente à chaque moment où il y a un besoin, essayer de faire fédération, notamment lors des visites, et que chaque syndicat présent dans la région sente qu’il a autant d’importance que les autres pour la fédération et sa secrétaire régionale. »
C’est donc un nouveau défi que se lance Agnès Rose-Da Costa à 52 ans, après avoir négocié de nombreux virages dans sa carrière. Après des études de droit privé, elle débute sa vie professionnelle en tant qu’assistante juridique dans un cabinet d’avocats. À 24 ans, elle prend la tangente pour entrer à l’Assédic : « J’ai postulé par hasard. On était un groupe de jeunes formés et débutant ensemble. J’ai développé ensuite un intérêt pour ce travail qui reposait sur le contact avec les personnes que je recevais. » Petit à petit, dans ces journées où elle rencontre physiquement une trentaine de personnes par jour, on lui demande d’accélérer la cadence. « Je ne me voyais pas traiter uniquement ces personnes comme des dossiers alors qu’elles venaient de perdre leur boulot. »
À ce moment de sa vie, Agnès est mère de deux garçons et remet un pied dans le milieu scolaire en s’engageant en tant que parent d’élèves. « Depuis l’enfance, ma sœur me parlait de l’enseignement. Le rapport humain me plaisait, tout comme la transmission du savoir. Et je voulais mieux articuler ma vie professionnelle et privée, profiter de mes enfants, ne pas avoir le sentiment de passer à côté de leur vie. » En 2005, elle devient professeur des écoles, jusqu’à prendre la direction d’une maternelle.
« Le sentiment d’être utile auprès des collègues »
L’engagement vient un peu plus tard : « J’avais déjà une conscience politique du combat sociétal, des choses qu’il faut faire évoluer, de la nécessité d’aller voter, de se battre pour ne pas perdre nos droits et en obtenir d’autres. Je suis très intéressée par les sujets historiques : aujourd’hui nous sommes plutôt gâtés, et ce n’est pas tombé de nulle part. » Comme nombre de collègues, un problème personnel lui fait décrocher son téléphone en plein mois de juillet 2008, et c’est le SE-Unsa qui lui vient en aide. En 2017, elle devient militante dans sa section à Bourges dont elle est la secrétaire départementale depuis 2019. Là encore, c’est la dimension humaine qui prime : « Ces années de militantisme, ce sont beaucoup de rencontres, le sentiment d’être utile auprès des collègues, l’agréable surprise de ne pas avoir de mauvaises relations avec l’administration, et beaucoup de travail et de projets ! » Celle qui est également à la tête de l’UD Unsa 18 estime que ses fonctions se nourrissent les unes les autres : « Cela fait déjà quelque temps que dans notre section, on pense Unsa, que l’on regarde ce qui peut se transposer. J’ai rapidement senti que cela manquait de ne pas travailler en fédération : c’est plus riche, plus étendu de travailler sur tous les métiers de l’Éducation nationale, de la recherche, de la culture, de la jeunesse et des sports. »
Et lorsqu’on lui demande le dénominateur commun de cet engagement, la réponse fuse : « C’est l’humanisme, la défense de l’humain dans sa globalité, quels que soient ses choix, ses difficultés. Pour moi, tous les autres principes, toutes les autres valeurs découlent de l’humanisme. »