A l’épreuve de la confiance

Au moment de la carte scolaire de l’an dernier, nous débattions sur le projet de « l’Ecole de la confiance ».

Certes, plusieurs marques de confiance peuvent être soulignées de la part de l’académie, voire du Ministère. Toutefois, les actes en disent parfois plus que les mots.

La précipitation de la décision d’extension des professions pouvant bénéficier de l’accueil de leurs enfants à Paris en est un. Cela s’est fait sans aucune concertation, alors que les besoins des personnels soignants sont de plus en plus importants et prioritaires. Il nous laisse un goût amer que nous oublierons difficilement au moment de préparer la reprise progressive. Que cette décision vienne du Ministère ne nous étonne même pas. Mais qui lui en a fait la demande alors l’ensemble du territoire n’est pas concerné ? 

Ni le Ministre, ni l’académie ne doivent prendre la fâcheuse habitude de demander des choses nécessitant de la réflexion la veille pour le lendemain.

Un acte positif pour le 1er degré : le rétablissement de 16 postes dans l’enveloppe budgétaire suite à la crise sanitaire inédite. Pour nous permettre de mieux agir auprès des élèves les plus éloignés de l’Ecole en ce moment, nous dit-on. Visiblement, les RASED, le 2nd degré, comme les autres métiers de l’Education nationale n’ont pas l’air d’y contribuer. Leurs enveloppes ne sont pas revues elles. Malheureusement, dans tous les cas, cela contraint l’académie à jongler dans l’urgence avec trop peu de moyens. 

L’inconvénient de l’annonce tardive de cette nouvelle enveloppe ciblée a amené l’académie à faire des choix dans la précipitation. Encore une fois. Les équipes, les IEN même, en ont fait le constat la semaine dernière. Lors du point à l’ordre du jour, nous en développerons les conséquences. Les plus flagrantes pour nous sont l’absence de création de postes de remplaçants, de membres du RASED (les postes de référents sont nécessaires mais pas suffisants au profit des élèves BEP). Chaque année vous nous présentez le nombre de fermetures possibles mais qu’en est-il de celui des ouvertures potentielle ? Nous rappelons que nous sommes associés à l’intersyndicale quant à la réflexion sur les postes à profil. Nous continuerons à demander l’étude de l’offre scolaire par arrondissement (pour éviter des fusions surprises par exemple). Nous le ferons aussi quant à l’offre de formation et suivi des stagiaires en appelant à revoir les dotations des circonscriptions en CPC, RASED voire d’autres aides.

Autre sujet à anticiper, l’organisation des examens de fin d’année avec le SIEC. Nous espérons avoir l’occasion d’en reparler en réunion informelle sur le Covid19.

A confondre vitesse et précipitation, les étapes cruciales qui nous attendent pour réussir le déconfinement, qui finira bien par arriver, seront inopérantes, voire dangereuses.

Par le passé, nos échanges dans le cadre institutionnel au niveau académique ont prouvé que rien d’efficace ne peut se faire sans les personnels, rien de durable ne peut se faire contre les personnels. Prenons soin du dialogue social autant que nous devons prendre soin de chacun d’entre nous.

Pauline Laby-Le Clercq

75@unsa-education.org

Au moment de la carte scolaire de l’an dernier, nous débattions sur le projet de « l’Ecole de la confiance ».

Certes, plusieurs marques de confiance peuvent être soulignées de la part de l’académie, voire du Ministère. Toutefois, les actes en disent parfois plus que les mots.

La précipitation de la décision d’extension des professions pouvant bénéficier de l’accueil de leurs enfants à Paris en est un. Cela s’est fait sans aucune concertation, alors que les besoins des personnels soignants sont de plus en plus importants et prioritaires. Il nous laisse un goût amer que nous oublierons difficilement au moment de préparer la reprise progressive. Que cette décision vienne du Ministère ne nous étonne même pas. Mais qui lui en a fait la demande alors l’ensemble du territoire n’est pas concerné ? 

Ni le Ministre, ni l’académie ne doivent prendre la fâcheuse habitude de demander des choses nécessitant de la réflexion la veille pour le lendemain.

Un acte positif pour le 1er degré : le rétablissement de 16 postes dans l’enveloppe budgétaire suite à la crise sanitaire inédite. Pour nous permettre de mieux agir auprès des élèves les plus éloignés de l’Ecole en ce moment, nous dit-on. Visiblement, les RASED, le 2nd degré, comme les autres métiers de l’Education nationale n’ont pas l’air d’y contribuer. Leurs enveloppes ne sont pas revues elles. Malheureusement, dans tous les cas, cela contraint l’académie à jongler dans l’urgence avec trop peu de moyens. 

L’inconvénient de l’annonce tardive de cette nouvelle enveloppe ciblée a amené l’académie à faire des choix dans la précipitation. Encore une fois. Les équipes, les IEN même, en ont fait le constat la semaine dernière. Lors du point à l’ordre du jour, nous en développerons les conséquences. Les plus flagrantes pour nous sont l’absence de création de postes de remplaçants, de membres du RASED (les postes de référents sont nécessaires mais pas suffisants au profit des élèves BEP). Chaque année vous nous présentez le nombre de fermetures possibles mais qu’en est-il de celui des ouvertures potentielle ? Nous rappelons que nous sommes associés à l’intersyndicale quant à la réflexion sur les postes à profil. Nous continuerons à demander l’étude de l’offre scolaire par arrondissement (pour éviter des fusions surprises par exemple). Nous le ferons aussi quant à l’offre de formation et suivi des stagiaires en appelant à revoir les dotations des circonscriptions en CPC, RASED voire d’autres aides.

Autre sujet à anticiper, l’organisation des examens de fin d’année avec le SIEC. Nous espérons avoir l’occasion d’en reparler en réunion informelle sur le Covid19.

A confondre vitesse et précipitation, les étapes cruciales qui nous attendent pour réussir le déconfinement, qui finira bien par arriver, seront inopérantes, voire dangereuses.

Par le passé, nos échanges dans le cadre institutionnel au niveau académique ont prouvé que rien d’efficace ne peut se faire sans les personnels, rien de durable ne peut se faire contre les personnels. Prenons soin du dialogue social autant que nous devons prendre soin de chacun d’entre nous.

Pauline Laby-Le Clercq

75@unsa-education.org