Les cas de burn-out, les dépressions et autres arrêts liés aux conditions de travail se multiplient dans notre profession. Les enseignants en contact avec un public hétéroclite et parfois difficile sont soumis à un stress permanent qui, à terme, peut conduire à une détérioration de leur état de santé. 

C’est pourquoi l’UNSA EDUCATION a fait de ce sujet, une priorité depuis plus d’un an.

A l’occasion de cette rentrée, nous vous proposons 6 conseils pour aborder l’année à venir sereinement et éviter de perdre d’entrée de jeu, le bénéfice du repos estival :

1. Fixez-vous des horaires pour travailler à la maison.

De la même manière que vous avez des heures de cours dans vos établissements scolaires fixées dans votre emploi du temps. Pensez à établir des horaires de travail à la maison qui ne viendront pas empiéter sur votre vie de famille, sur votre sommeil ou même sur vos loisirs.

Fixer de tels horaires préserve votre sphère privée, trop souvent phagocytée par les tâches professionnelles qu’on ramène à la maison.

Des horaires précis qui limitent votre temps de travail à la maison vous forceront également à être plus productif et à changer votre manière de travailler pour aller à l’essentiel.

2. Soyez moins exigeant envers vous-même

Les principales victimes du burn-out sont les perfectionnistes, qui essayent d’atteindre bien souvent un objectif impossible. Quand vous préparez vos cours, ne cherchez pas la perfection. Vos élèves, ne font pas toujours la différence. Faites votre travail correctement mais ne vous mettez pas en difficulté par exemple en vous couchant trop tard.

Nous avons tous fait l’expérience de cours que nous avions longuement peaufinés et qui au final n’ont reçu que l’indifférence blasée de nos élèves. Aux préparations trop studieuses, préférez une petite partie d’improvisation qui vous obligera à être plus attentifs aux réactions de votre classe et rendra le cours plus intéressant pour vos élèves.

3. Soignez votre sommeil

La santé commence à se détériorer quand vous perdez en qualité de sommeil. Des insomnies répétées ou des nuits trop courtes sont propices à l’épuisement professionnel et favorisent les états dépressifs. Principales victimes, les enseignants stagiaires dont les cours ne sont pas encore prêts et qui passent leurs nuits et leurs week-ends à travailler. Ce n’est pas un hasard si parmi les enseignants, ce sont eux qui sont les plus représentés chez les victimes du burn-out.

Pensez donc à conserver de bonnes nuits de sommeil avec un repas frugal le soir, en évitant les boissons alcoolisées et l’exposition aux écrans avant de vous coucher. Cela vous permettra de tenir toute l’année.

4. Prévoyez un sas de décompression à la fin de la journée.

Trop souvent après une journée de travail, on ramène le stress et les soucis du travail à notre maison. Conséquences, nous importons de l’extérieur des tensions qui n’ont rien à voir avec notre vie privée. Pour éviter ces désagréments, prévoyez un sas de décompression qui marquera dans votre esprit, le passage de la sphère professionnelle à la sphère privée. Par exemple en rentrant chez vous à pied ou à vélo, ou bien quand c’est possible, accordez-vous une heure de sport ou de loisir.

5. Faites du sport

Le sport est le meilleur moyen de lutter contre le stress. De plus, il est très bon pour la santé et pour garder la ligne ;-)

6. Ne gardez pas vos problèmes pour vous.

Quand vous avez un souci professionnel qui vous contrarie et vous empêche de dormir, ne le gardez pas pour vous. Cela ne va faire qu’empirer. Parlez-en à votre conjoint, à vos collègues de travail. Vous avez également des assistant(e)s sociales(aux) et des représentants des personnels pour vous conseiller en cas de besoin.