Vers une réforme de l’enseignement français à l’étranger

Vers une  réforme de l’enseignement  français à l’étranger

Ces derniers jours deux décisions prises au Ministère des affaires étrangères indiquent qu’un changement important se prépare au niveau de l’enseignement français à l’étranger.

Il s’agit tout d’abord de la nomination, lors du conseil des ministres du 21 août, de madame Anne Marie Descôtes, directrice de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) au poste de directrice générale de la mondialisation, des partenariats et du développement (DGM) au ministère des Affaires étrangères.
Une des missions de la  DGM consiste à développer l’action culturelle et artistique extérieure du gouvernement, ainsi que l’enseignement du français à l’étranger. A ce titre, la DGM exerce sa tutelle sur l’opérateur public qu’est l’AEFE, définissant ainsi les politiques à mettre en œuvre. Par sa connaissance du réseau AEFE, madame Descôtes, sera à même d’impulser à ce niveau, les changements à venir décidés par le ministère des affaires étrangères.

La semaine suivante, en conseil des ministres, madame Hélène Conway Mouret,  ministre déléguée aux Français de l’étranger présentait, à la demande de Laurent Fabius, un projet de réforme de l’enseignement du Français à l’étranger.
Cette réforme,  attendue depuis près de cinq ans, à la suite des travaux de la commission sur l’avenir de l’enseignement français à l’étranger réunie par Bernard Kouchner, vise à proposer une offre éducative adaptée à la nouvelle  stratégie d’influence de la diplomatie française. Elle répond aussi à une demande forte des français vivant à l’étranger dont le nombre a augmenté de près de 40% en dix ans pour atteindre aujourd’hui près de 2,5 millions de personnes.
L’UNSA Éducation se félicite de l’« étroite association avec le ministère de l’Éducation nationale » envisagée dans ce projet. En effet, la demande est considérable et les opérateurs traditionnels (AEFE, Mission Laïque,…) se doivent de maintenir une offre éducative de qualité fondée sur les grands principes de notre enseignement, ses programmes officiels et assurée par des enseignants issus majoritairement de ce ministère.
Si des évolutions sont indispensables1 dans un contexte de concurrence entre les établissements et les systèmes éducatifs, (nouveaux modes d’accès à la connaissance, adaptation des certifications en vue de l’entrée à l’université, …) il est impératif que notre ministère soit en mesure d’assurer un contrôle efficace sur les enseignements donnés, sur l’utilisation des personnels qu’elle détache dans les établissements à l’étranger et le statut des enseignants recrutés localement.
Une demande trop forte risque de voir apparaître des offres nouvelles, labellisées hâtivement  ou des structures mal encadrées ne garantissant plus la qualité qui a fait le succès de notre réseau.
Pour notre part, nous resterons vigilants sur les mesures qui ne tarderont pas à être annoncées, persuadés que la volonté de dialogue exprimée par madame Hélène Conway Mouret nous permettra de faire des propositions constructives pour un développement harmonieux de l’enseignement français à l’étranger.
Nous ne manquerons pas, lors de la nomination de la nouvelle directrice de l’AEFE, de solliciter une rencontre au cours de laquelle nous ferons part, dans le cadre d’un syndicalisme réformiste et de progrès, de notre  détermination  à défendre un enseignement de qualité au sein du réseau dont elle aura la charge.

1. voir le point de vue exprimé par Jean-Christophe Deberre, Directeur général de la Mission Laïque Française « Écoles Françaises à l’étranger : un réseau à l’épreuve de la mondialisation » publié dans LE HUFFINGTON POST  en association avec LE MONDE.

 

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Vers une  réforme de l’enseignement  français à l’étranger

Ces derniers jours deux décisions prises au Ministère des affaires étrangères indiquent qu’un changement important se prépare au niveau de l’enseignement français à l’étranger.

Il s’agit tout d’abord de la nomination, lors du conseil des ministres du 21 août, de madame Anne Marie Descôtes, directrice de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) au poste de directrice générale de la mondialisation, des partenariats et du développement (DGM) au ministère des Affaires étrangères.
Une des missions de la  DGM consiste à développer l’action culturelle et artistique extérieure du gouvernement, ainsi que l’enseignement du français à l’étranger. A ce titre, la DGM exerce sa tutelle sur l’opérateur public qu’est l’AEFE, définissant ainsi les politiques à mettre en œuvre. Par sa connaissance du réseau AEFE, madame Descôtes, sera à même d’impulser à ce niveau, les changements à venir décidés par le ministère des affaires étrangères.

La semaine suivante, en conseil des ministres, madame Hélène Conway Mouret,  ministre déléguée aux Français de l’étranger présentait, à la demande de Laurent Fabius, un projet de réforme de l’enseignement du Français à l’étranger.
Cette réforme,  attendue depuis près de cinq ans, à la suite des travaux de la commission sur l’avenir de l’enseignement français à l’étranger réunie par Bernard Kouchner, vise à proposer une offre éducative adaptée à la nouvelle  stratégie d’influence de la diplomatie française. Elle répond aussi à une demande forte des français vivant à l’étranger dont le nombre a augmenté de près de 40% en dix ans pour atteindre aujourd’hui près de 2,5 millions de personnes.
L’UNSA Éducation se félicite de l’« étroite association avec le ministère de l’Éducation nationale » envisagée dans ce projet. En effet, la demande est considérable et les opérateurs traditionnels (AEFE, Mission Laïque,…) se doivent de maintenir une offre éducative de qualité fondée sur les grands principes de notre enseignement, ses programmes officiels et assurée par des enseignants issus majoritairement de ce ministère.
Si des évolutions sont indispensables1 dans un contexte de concurrence entre les établissements et les systèmes éducatifs, (nouveaux modes d’accès à la connaissance, adaptation des certifications en vue de l’entrée à l’université, …) il est impératif que notre ministère soit en mesure d’assurer un contrôle efficace sur les enseignements donnés, sur l’utilisation des personnels qu’elle détache dans les établissements à l’étranger et le statut des enseignants recrutés localement.
Une demande trop forte risque de voir apparaître des offres nouvelles, labellisées hâtivement  ou des structures mal encadrées ne garantissant plus la qualité qui a fait le succès de notre réseau.
Pour notre part, nous resterons vigilants sur les mesures qui ne tarderont pas à être annoncées, persuadés que la volonté de dialogue exprimée par madame Hélène Conway Mouret nous permettra de faire des propositions constructives pour un développement harmonieux de l’enseignement français à l’étranger.
Nous ne manquerons pas, lors de la nomination de la nouvelle directrice de l’AEFE, de solliciter une rencontre au cours de laquelle nous ferons part, dans le cadre d’un syndicalisme réformiste et de progrès, de notre  détermination  à défendre un enseignement de qualité au sein du réseau dont elle aura la charge.

1. voir le point de vue exprimé par Jean-Christophe Deberre, Directeur général de la Mission Laïque Française « Écoles Françaises à l’étranger : un réseau à l’épreuve de la mondialisation » publié dans LE HUFFINGTON POST  en association avec LE MONDE.