Valoriser le lycée professionnel

Organisée  mercredi 25 septembre à Paris,  par l’AFEV (Association de la Fondation Étudiante pour la Ville), la 6è journée du refus de l’échec scolaire portait, cette année sur les lycées professionnels.

Lors de l’ouverture des discussions, le ministre de l’éducation nationale, Vincent Peillon a rappelé l’ambition de la refondation : la réussite pour tous. Il a réaffirmé la volonté de passer d’une orientation encore trop subie à une orientation véritablement choisie ; celle de créer des passerelles pour favoriser la poursuite d’études et celle de développer des internats pour les lycées professionnels, une formation éloignée rebutant encore nombre d’élèves. Il a également rappelé la nécessité d’un travail étroit avec les régions et d’un rapprochement avec le monde des entreprises.
Dans sa conclusion, il a souhaité reposer la question d’un rapprochement entre les 3 filières « quand on fera la vraie réforme du lycée » et le besoin de « rebâtir du commun entre tous les élèves de France ».

Puis, pendant quatre heures particulièrement intéressantes, se sont succédé divers acteurs des lycées professionnels, institutionnels ou acteurs de terrain ainsi que des sociologues avec un fil rouge : les résultats d’une étude exploratoire* menée auprès de 1042 jeunes de lycées professionnels.

Il ressort de cette étude que :
• le lycée professionnel a une image très positive auprès de la plupart des jeunes interrogés, l’un des points forts mis en avant par les jeunes étant leur relation aux enseignants.
• L’orientation en lycée professionnel est plutôt choisie, le tiers des jeunes qui la subissent ont un vécu scolaire plus difficile.
• Le but premier des jeunes en LP est d’apprendre un métier et alors que les stages sont fortement valorisés, 41% des jeunes ont eu des difficultés pour en trouver un.
• Près de 2 jeunes sur 3 souhaitent poursuivre leurs études au-delà du Bac, principalement vers un BTS.
• La plupart des jeunes interrogés saisissent le LP comme une nouvelle chance de faire ses preuves, d’apprendre un métier.
• 10 à 15% se situent dans une logique de rupture avec l’enseignement professionnel. Ils sont plus nombreux parmi les jeunes ayant subi leur orientation en fin de 3è.


Réussite des élèves, poursuite d’études, Orientation choisie ou subie, questions de genre avec filles ou garçons dans certaines filières qui peuvent encore paraître aux yeux de certains atypiques, rôle des entreprises qui, à l’instar de la DRH de Danone souhaitent valoriser la diversité des jeunes, estimant que « la société n’a pas besoin de clones, mais de gens divers qui savent jouer en équipe » ; autant de thèmes traités par des professionnels investis dans la réussite des élèves et qui ont su avec talent transmettre leur passion.

La réflexion générée par ce colloque sur la problématique des lycées professionnels et de l’orientation des élèves amène une fois de plus l’Unsa Éducation à souhaiter la mise en place d’une véritable dynamique « Bac – 3/Bac +3 ».
Fin d’études pour certains ou tremplin pour d’autres, la voie professionnelle doit permettre à tous un niveau de connaissances le plus élevé et le plus diversifié possibles, dans la spécialité choisie, bien entendu, mais aussi au niveau des connaissances générales. C’était le but de la rénovation de la voie professionnelle. Un continuum Bac – 3/Bac + 3 est indispensable pour le renforcer.

Lire l’enquête ici:

 

 


*Enquête Afev-Trajectoires Reflex-Unaf.
 

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Organisée  mercredi 25 septembre à Paris,  par l’AFEV (Association de la Fondation Étudiante pour la Ville), la 6è journée du refus de l’échec scolaire portait, cette année sur les lycées professionnels.

Lors de l’ouverture des discussions, le ministre de l’éducation nationale, Vincent Peillon a rappelé l’ambition de la refondation : la réussite pour tous. Il a réaffirmé la volonté de passer d’une orientation encore trop subie à une orientation véritablement choisie ; celle de créer des passerelles pour favoriser la poursuite d’études et celle de développer des internats pour les lycées professionnels, une formation éloignée rebutant encore nombre d’élèves. Il a également rappelé la nécessité d’un travail étroit avec les régions et d’un rapprochement avec le monde des entreprises.
Dans sa conclusion, il a souhaité reposer la question d’un rapprochement entre les 3 filières « quand on fera la vraie réforme du lycée » et le besoin de « rebâtir du commun entre tous les élèves de France ».

Puis, pendant quatre heures particulièrement intéressantes, se sont succédé divers acteurs des lycées professionnels, institutionnels ou acteurs de terrain ainsi que des sociologues avec un fil rouge : les résultats d’une étude exploratoire* menée auprès de 1042 jeunes de lycées professionnels.

Il ressort de cette étude que :
• le lycée professionnel a une image très positive auprès de la plupart des jeunes interrogés, l’un des points forts mis en avant par les jeunes étant leur relation aux enseignants.
• L’orientation en lycée professionnel est plutôt choisie, le tiers des jeunes qui la subissent ont un vécu scolaire plus difficile.
• Le but premier des jeunes en LP est d’apprendre un métier et alors que les stages sont fortement valorisés, 41% des jeunes ont eu des difficultés pour en trouver un.
• Près de 2 jeunes sur 3 souhaitent poursuivre leurs études au-delà du Bac, principalement vers un BTS.
• La plupart des jeunes interrogés saisissent le LP comme une nouvelle chance de faire ses preuves, d’apprendre un métier.
• 10 à 15% se situent dans une logique de rupture avec l’enseignement professionnel. Ils sont plus nombreux parmi les jeunes ayant subi leur orientation en fin de 3è.


Réussite des élèves, poursuite d’études, Orientation choisie ou subie, questions de genre avec filles ou garçons dans certaines filières qui peuvent encore paraître aux yeux de certains atypiques, rôle des entreprises qui, à l’instar de la DRH de Danone souhaitent valoriser la diversité des jeunes, estimant que « la société n’a pas besoin de clones, mais de gens divers qui savent jouer en équipe » ; autant de thèmes traités par des professionnels investis dans la réussite des élèves et qui ont su avec talent transmettre leur passion.

La réflexion générée par ce colloque sur la problématique des lycées professionnels et de l’orientation des élèves amène une fois de plus l’Unsa Éducation à souhaiter la mise en place d’une véritable dynamique « Bac – 3/Bac +3 ».
Fin d’études pour certains ou tremplin pour d’autres, la voie professionnelle doit permettre à tous un niveau de connaissances le plus élevé et le plus diversifié possibles, dans la spécialité choisie, bien entendu, mais aussi au niveau des connaissances générales. C’était le but de la rénovation de la voie professionnelle. Un continuum Bac – 3/Bac + 3 est indispensable pour le renforcer.

Lire l’enquête ici:

 

 


*Enquête Afev-Trajectoires Reflex-Unaf.