Universités : RPS et action syndicale, c’était à Madrid avec le CSEE

10′ pour présenter la façon dont l’UNSA Éducation dénonce « le mal-être au travail » et agit pour le prévenir.

En effet, cette souffrance hélas de plus en plus marquée en Établissements d’Enseignement Supérieur et de Recherche est très présente pour les agents de soutien.

Cette présentation s’est déroulée à Madrid, les 10 et 11 octobre 2013, dans le cadre de la conférence de clôture du projet : « les syndicats d’enseignants solidaires pour l’obtention des lieux de travail sains et sécurités dans un contexte de crise économique ». Ce projet développé par le CSEE est soutenu par la Commission Européenne et avait pour but d’établir un ensemble de « recommandations politiques » sur la manière de promouvoir les conditions de travail saines et sûres, en particulier en ce qui concerne les risques psychosociaux (RPS) et la conciliation du travail et de la vie familiale. Pour avoir un résumé complet de la conférence cliquez ici

Le travail serait-il devenu une maladie ? Ou bien, serait-ce l’organisation du travail qui causerait les troubles dont souffrent les agents ?
C’est la réflexion à laquelle l’UNSA Éducation a proposé aux 42 syndicats d’enseignants présents de répondre car il s’agit bien d’une maladie puisqu’un nombre grandissant d’agents est atteint d’un mal profond, insidieux et sournois appelé RPS.

Pour mener à bien cette démonstration, l’UNSA Éducation s’est fondée sur l’action syndicale du SNPTES qui, dès la démocratisation des universités en 1970, s’est mobilisé pour obtenir un statut de titulaire pour les nombreux contractuels embauchés à la hâte afin d’endiguer un sous-encadrement patent en personnel technique.

En effet, réalisant les mêmes missions, les agents ne jouissaient pas des mêmes droits ce qui a été la première cause de tension… mais pas la seule !
Après avoir évoqué l’empilement des réformes imposées aux personnels sans réelles concertations et les mutations arbitraires pour d’autres, l’UNSA Éducation a démontré comment l’autonomie de gestion des universités tant en matière de fonctionnement que de ressources humaines n’avait fait qu’aggraver ce climat déjà très tendu.
Le propos a mis en lumière le processus par lequel les agents se sont retrouvés pénalisés, sans oublier de brosser le tableau peu idyllique des chercheurs en quête de crédits alloués à leur thématique de recherche.
Il a été également souligné que les femmes, majoritaires dans les fonctions administratives ont été les premières victimes et les plus impactées par ce mal-être au travail en raison de leur isolement et/ou de leur précarité dans l’emploi. Ainsi, l‘UNSA Éducation a démontré que ce mal profond qui ne provient pas d’un phénomène individuel mais bien d’un phénomène collectif trouve ses racines dans l’organisation du travail et celle des relations sociales au sein des établissements universitaires.

Le schéma d’isolement des agents et des chercheurs génère un mal-être entrainant lui-même une somatisation du stress pouvant conduire à des troubles grave voir à des TS
Aussi, pour combattre ces risques, l’UNSA Éducation est convaincue qu’il est urgent de changer, en profondeur, l’organisation du travail. Cela étant, s’il est simple d’énoncer ce fait, il est beaucoup plus complexe de se mobiliser pour le maitriser tant les causes et les effets sont multifactoriels et imbriqués. Ainsi, les solutions sont d’autant plus difficiles à mettre en œuvre.
Cependant, l’UNSA Education a proposé les solutions qui ont été mises en oeuvres en s’appuyant sur l’action syndicale du SNPTES qui a innové en proposant, dès 2005 « une cellule mal-être au travail ». Cette cellule visait, d’une part à aider les sections syndicales locales à appréhender la complexité de ce type de problématique et , d’autre part à accompagner les collègues en souffrance dans leurs démarches de recours.
Sur cette lancée, en 2012, un colloque sur ce sujet a été organisé avec comme relais « d’apprentissage », un théâtre-forum. Ainsi, les sections syndicales ont appris à ne pas outrepasser leur rôle, à savoir :

  1. aux représentants des personnels la phase d’alerte et de suivi notamment dans le cadre des comités techniques ou des CHS-CT,
  2. aux professionnels juridiques, sociaux et de santé de prendre en charge les conséquences des situations de mal-être,
  3. aux directions d’assumer leurs responsabilités !

Enfin, l’Accord cadre relatif à la prévention des RPS dans la Fonction Publique et pour lequel l’UNSA Education est signataire a été présenté à travers ses 9 principes de base.
L’ensemble de l’intervention a suscité un intérêt certain pour nos voisins car s’ils ne bénéficient pas tous de structures semblables à celles des CHS-CT, leurs systèmes éducatifs sont très proches de celui des universités et établissements d’enseignement supérieur et de recherche français

De même, certains blocages avancés lors de la présentation de l’UNSA Éducation ont été repris et enrichis par l’ensemble de l’assemblée. Notamment, on retrouve la difficulté de recrutement de médecins de prévention en raison de salaires peu motivant tout comme la difficulté qu’ont les collègues à se tourner vers leur médecin pour faire état du mal-être au travail qui les ronge. Enfin, le déni, des ministères et de la hiérarchie, d’accepter le fait que l’organisation du travail, le management et l’empilement des réformes sont les causes majeures de stress et de RPS a été partagé de tous.

Visualisez la présentation de l’UNSA Education

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10′ pour présenter la façon dont l’UNSA Éducation dénonce « le mal-être au travail » et agit pour le prévenir.

En effet, cette souffrance hélas de plus en plus marquée en Établissements d’Enseignement Supérieur et de Recherche est très présente pour les agents de soutien.

Cette présentation s’est déroulée à Madrid, les 10 et 11 octobre 2013, dans le cadre de la conférence de clôture du projet : « les syndicats d’enseignants solidaires pour l’obtention des lieux de travail sains et sécurités dans un contexte de crise économique ». Ce projet développé par le CSEE est soutenu par la Commission Européenne et avait pour but d’établir un ensemble de « recommandations politiques » sur la manière de promouvoir les conditions de travail saines et sûres, en particulier en ce qui concerne les risques psychosociaux (RPS) et la conciliation du travail et de la vie familiale. Pour avoir un résumé complet de la conférence cliquez ici

Le travail serait-il devenu une maladie ? Ou bien, serait-ce l’organisation du travail qui causerait les troubles dont souffrent les agents ?
C’est la réflexion à laquelle l’UNSA Éducation a proposé aux 42 syndicats d’enseignants présents de répondre car il s’agit bien d’une maladie puisqu’un nombre grandissant d’agents est atteint d’un mal profond, insidieux et sournois appelé RPS.

Pour mener à bien cette démonstration, l’UNSA Éducation s’est fondée sur l’action syndicale du SNPTES qui, dès la démocratisation des universités en 1970, s’est mobilisé pour obtenir un statut de titulaire pour les nombreux contractuels embauchés à la hâte afin d’endiguer un sous-encadrement patent en personnel technique.

En effet, réalisant les mêmes missions, les agents ne jouissaient pas des mêmes droits ce qui a été la première cause de tension… mais pas la seule !
Après avoir évoqué l’empilement des réformes imposées aux personnels sans réelles concertations et les mutations arbitraires pour d’autres, l’UNSA Éducation a démontré comment l’autonomie de gestion des universités tant en matière de fonctionnement que de ressources humaines n’avait fait qu’aggraver ce climat déjà très tendu.
Le propos a mis en lumière le processus par lequel les agents se sont retrouvés pénalisés, sans oublier de brosser le tableau peu idyllique des chercheurs en quête de crédits alloués à leur thématique de recherche.
Il a été également souligné que les femmes, majoritaires dans les fonctions administratives ont été les premières victimes et les plus impactées par ce mal-être au travail en raison de leur isolement et/ou de leur précarité dans l’emploi. Ainsi, l‘UNSA Éducation a démontré que ce mal profond qui ne provient pas d’un phénomène individuel mais bien d’un phénomène collectif trouve ses racines dans l’organisation du travail et celle des relations sociales au sein des établissements universitaires.

Le schéma d’isolement des agents et des chercheurs génère un mal-être entrainant lui-même une somatisation du stress pouvant conduire à des troubles grave voir à des TS
Aussi, pour combattre ces risques, l’UNSA Éducation est convaincue qu’il est urgent de changer, en profondeur, l’organisation du travail. Cela étant, s’il est simple d’énoncer ce fait, il est beaucoup plus complexe de se mobiliser pour le maitriser tant les causes et les effets sont multifactoriels et imbriqués. Ainsi, les solutions sont d’autant plus difficiles à mettre en œuvre.
Cependant, l’UNSA Education a proposé les solutions qui ont été mises en oeuvres en s’appuyant sur l’action syndicale du SNPTES qui a innové en proposant, dès 2005 « une cellule mal-être au travail ». Cette cellule visait, d’une part à aider les sections syndicales locales à appréhender la complexité de ce type de problématique et , d’autre part à accompagner les collègues en souffrance dans leurs démarches de recours.
Sur cette lancée, en 2012, un colloque sur ce sujet a été organisé avec comme relais « d’apprentissage », un théâtre-forum. Ainsi, les sections syndicales ont appris à ne pas outrepasser leur rôle, à savoir :

  1. aux représentants des personnels la phase d’alerte et de suivi notamment dans le cadre des comités techniques ou des CHS-CT,
  2. aux professionnels juridiques, sociaux et de santé de prendre en charge les conséquences des situations de mal-être,
  3. aux directions d’assumer leurs responsabilités !

Enfin, l’Accord cadre relatif à la prévention des RPS dans la Fonction Publique et pour lequel l’UNSA Education est signataire a été présenté à travers ses 9 principes de base.
L’ensemble de l’intervention a suscité un intérêt certain pour nos voisins car s’ils ne bénéficient pas tous de structures semblables à celles des CHS-CT, leurs systèmes éducatifs sont très proches de celui des universités et établissements d’enseignement supérieur et de recherche français

De même, certains blocages avancés lors de la présentation de l’UNSA Éducation ont été repris et enrichis par l’ensemble de l’assemblée. Notamment, on retrouve la difficulté de recrutement de médecins de prévention en raison de salaires peu motivant tout comme la difficulté qu’ont les collègues à se tourner vers leur médecin pour faire état du mal-être au travail qui les ronge. Enfin, le déni, des ministères et de la hiérarchie, d’accepter le fait que l’organisation du travail, le management et l’empilement des réformes sont les causes majeures de stress et de RPS a été partagé de tous.

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