Une marche des libertés…avec fierté

Je l’avoue, je n’avais pas initialement prévu d’y participer et puis… un samedi à Paris, un changement de programme, un tweet qui indique l’emplacement du « camion » UNSA et me voici donc parti pour 4 heures de marche ensoleillée, musicale et joyeuse dans les rues de Paris.

Une marche avec des milliers de gens, tous semblables et tous différents…

Des grands, des petits, des gros, des maigres, des gens de toutes les couleurs de peau…

Des presque nus, des déguisés, d’autres déguisés aussi avec leur costume de responsables politiques et une majorité sans signes distinctifs, des anonymes…

Des homosexuels, des bisexuels, des hétérosexuels… Certains revendiquant leur sexualité et d’autres n’en affichant rien…

Des femmes, des hommes, des transgenres…

Des vieux, des enfants et surtout beaucoup de jeunes…

Tous joyeux, heureux d’être là, d’être rassemblés, de faire la fête, de marcher ensemble…

Bien sûr, il y a un caractère exhibitionniste dans cette marche. Un folklore qui peut interroger et même parfois gêner… mais il est au service d’une cause. La fête est politique. La marche est militante.

 

« Merci » m’a dit une personne à l’accent étranger.

« Pourquoi ? » me suis-je d’abord demandé.

Et puis, je me suis rappelé les pays où c’est un crime passible de mort d’être homosexuel. Les endroits du monde où les discriminations sont toujours violentes. Les trop nombreux lieux où une telle marche ne serait pas possible, serait interdite, serait réprimée.

Je me suis aussi souvenu qu’afficher sa différence, même en France, cela demeure difficile. Que de nombreuses personnes LGBT souffrent. Qu’elles sont encore trop souvent victimes d’insultes, d’outrages, d’agressions…

 

Pendant quelques heures, dans les rues, le temps d’une marche a été celui des tolérances et des solidarités, celui des fiertés retrouvées et affichées, celui des frontières abolies (une de mes étudiantes me reconnaissant est venue m’embrasser…), celui de l’unité…

Je n’ai -bien entendu- pas la naïveté de penser que le temps d’une marche suffise à faire disparaître les discriminations. Pas même le temps de 40 marches, puisqu’il s’agissait du 40ème anniversaire de ce que l’on nommait avant « la gay Pride ».

Mais je veux croire que chacune de ces marches aura fait un peu progresser notre Humanité.

Je veux croire que ces milliers de marcheurs auront participé à la construction d’une société plus fraternelle.

Avec toutes ses personnes différentes et semblable à la fois, j’ai vécu cette marche, comme celle des libertés… avec fierté.

 

Denis ADAM, le 24 juin 2017
 

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Je l’avoue, je n’avais pas initialement prévu d’y participer et puis… un samedi à Paris, un changement de programme, un tweet qui indique l’emplacement du « camion » UNSA et me voici donc parti pour 4 heures de marche ensoleillée, musicale et joyeuse dans les rues de Paris.

Une marche avec des milliers de gens, tous semblables et tous différents…

Des grands, des petits, des gros, des maigres, des gens de toutes les couleurs de peau…

Des presque nus, des déguisés, d’autres déguisés aussi avec leur costume de responsables politiques et une majorité sans signes distinctifs, des anonymes…

Des homosexuels, des bisexuels, des hétérosexuels… Certains revendiquant leur sexualité et d’autres n’en affichant rien…

Des femmes, des hommes, des transgenres…

Des vieux, des enfants et surtout beaucoup de jeunes…

Tous joyeux, heureux d’être là, d’être rassemblés, de faire la fête, de marcher ensemble…

Bien sûr, il y a un caractère exhibitionniste dans cette marche. Un folklore qui peut interroger et même parfois gêner… mais il est au service d’une cause. La fête est politique. La marche est militante.

 

« Merci » m’a dit une personne à l’accent étranger.

« Pourquoi ? » me suis-je d’abord demandé.

Et puis, je me suis rappelé les pays où c’est un crime passible de mort d’être homosexuel. Les endroits du monde où les discriminations sont toujours violentes. Les trop nombreux lieux où une telle marche ne serait pas possible, serait interdite, serait réprimée.

Je me suis aussi souvenu qu’afficher sa différence, même en France, cela demeure difficile. Que de nombreuses personnes LGBT souffrent. Qu’elles sont encore trop souvent victimes d’insultes, d’outrages, d’agressions…

 

Pendant quelques heures, dans les rues, le temps d’une marche a été celui des tolérances et des solidarités, celui des fiertés retrouvées et affichées, celui des frontières abolies (une de mes étudiantes me reconnaissant est venue m’embrasser…), celui de l’unité…

Je n’ai -bien entendu- pas la naïveté de penser que le temps d’une marche suffise à faire disparaître les discriminations. Pas même le temps de 40 marches, puisqu’il s’agissait du 40ème anniversaire de ce que l’on nommait avant « la gay Pride ».

Mais je veux croire que chacune de ces marches aura fait un peu progresser notre Humanité.

Je veux croire que ces milliers de marcheurs auront participé à la construction d’une société plus fraternelle.

Avec toutes ses personnes différentes et semblable à la fois, j’ai vécu cette marche, comme celle des libertés… avec fierté.

 

Denis ADAM, le 24 juin 2017