Un Top 14 ? Ça se discute…

Doter la France de grandes régions capables, à l’échelle de l’Europe, de relever le défi de l’efficacité démocratique et économique pourrait faire consensus. En revanche, le projet des 14 régions, tel qu’il a été dévoilé et échafaudé, lui, pose question.

Il est le fruit du seul travail mené entre le gouvernement et les associations d’élus, ce qui, d’emblée, écarte les partenaires sociaux. Si, sur ce point, il n’y avait pas de changement de méthode, ce serait un handicap terrible qui empêcherait les dynamiques citoyennes, pourtant nécessaires à une telle réorganisation. Les services publics seront à nouveau impactés et, avec eux, ceux qui en bénéficient et ceux qui les font vivre. Dans ce contexte, l’indépendance vis-à-vis de la Fonction publique du nouveau secrétaire d’État chargé de la réforme de l’État, est un très mauvais signal. Nos collègues restent, à juste titre, traumatisés par la RGPP et la REATE. S’il s’agissait d’en remettre une louche, ce pourrait être un casus belli. C’est pourquoi nous exigeons, avec l’UNSA, que le dialogue s’engage. Il s’agit de lever des doutes et des craintes mais également de faire prendre en considération le point de vue de ceux que nous représentons.

L’art du découpage est un art délicat. La réorganisation de l’espace républicain exige, pour remplir son objectif, qu’elle ne se fasse ni sans, ni contre les citoyens et les salariés. Un top 14 ? Pourquoi pas, mais a minima, ça se discute.

Laurent Escure
Secrétaire général de l’UNSA Éducation

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Doter la France de grandes régions capables, à l’échelle de l’Europe, de relever le défi de l’efficacité démocratique et économique pourrait faire consensus. En revanche, le projet des 14 régions, tel qu’il a été dévoilé et échafaudé, lui, pose question.

Il est le fruit du seul travail mené entre le gouvernement et les associations d’élus, ce qui, d’emblée, écarte les partenaires sociaux. Si, sur ce point, il n’y avait pas de changement de méthode, ce serait un handicap terrible qui empêcherait les dynamiques citoyennes, pourtant nécessaires à une telle réorganisation. Les services publics seront à nouveau impactés et, avec eux, ceux qui en bénéficient et ceux qui les font vivre. Dans ce contexte, l’indépendance vis-à-vis de la Fonction publique du nouveau secrétaire d’État chargé de la réforme de l’État, est un très mauvais signal. Nos collègues restent, à juste titre, traumatisés par la RGPP et la REATE. S’il s’agissait d’en remettre une louche, ce pourrait être un casus belli. C’est pourquoi nous exigeons, avec l’UNSA, que le dialogue s’engage. Il s’agit de lever des doutes et des craintes mais également de faire prendre en considération le point de vue de ceux que nous représentons.

L’art du découpage est un art délicat. La réorganisation de l’espace républicain exige, pour remplir son objectif, qu’elle ne se fasse ni sans, ni contre les citoyens et les salariés. Un top 14 ? Pourquoi pas, mais a minima, ça se discute.

Laurent Escure
Secrétaire général de l’UNSA Éducation