Un socle jugé trop peu opératoire et une « culture commune » peu explicite.

Le MEN vient de publier une synthèse des résultats de la consultation nationale sur le socle commun. La forte participation des personnels permet « une remontée d’informations extrêmement riche » qu’il conviendra d’analyser en détail. D’ores et déjà plusieurs constatations peuvent en être tirées.

Une fois de plus, le texte proposé par le CSP est jugé peu clair, difficilement opératoire et insuffisamment lisible, même s’il apparait plus transversal (malgré l’ancrage disciplinaire de certains attendus) que le socle actuel.

Il y a un fort regret de ne pas avoir eu en parallèle connaissance des programmes -alors que le besoin de cohérence absolue entre le socle commun et les futurs programmes est largement souligné- et une demande importante « d’accompagnement (sous la forme de ressources ou de formations) ».

Si l’approche du binôme « connaissances / compétences » est jugée équilibrée et leur différents objectifs pertinents « au regard des finalités du socle », en revanche, la « culture commune » mise en avant dans le projet est jugée insuffisamment explicite.

« Le principe d’une évaluation bienveillante, qui reconnaît le droit à l’erreur, s’intéresse autant au processus d’apprentissage qu’à la performance et doit susciter l’engagement et la confiance des élèves, est plébiscité ». Par contre, « si la prise en compte de l’évaluation dans le projet de socle commun fait l’unanimité, les principes d’évaluation posés dans le texte n’apparaissent en revanche pas très novateurs, ni faciles à mettre en œuvre».  « Les opinions concernant les notes chiffrées et les moyennes sont nuancées ». Là encore une forte demande de formation à d’autres « méthodes d’évaluation que les notes et les moyennes » est très largement exprimée.

Enfin, si « les modalités de validation finale du socle commun et de l’obtention du diplôme de fin de scolarité obligatoire font débat », deux éléments ressortent clairement concernant la validation du socle commun : elle doit se faire à chaque fin de cycle ; elle ne doit pas se faire au niveau de chaque item de chacun des objectifs de connaissances et de compétences ». Pour la DGESCO ceci témoigne « du large rejet par les personnels du Livret personnel de compétences ».

Nous retrouvons dans cette synthèse de la consultation de nombreuses réflexions, mises en garde et interrogations portées par l’UNSA Education et ses syndicats dès la publication du document du CSP. Il convient dorénavant de bien analyser le sens des réponses des personnels et d’en tirer les enseignements les plus à mêmes de faire du socle commun de compétences rénové un levier de réussite scolaire pour tous. En ce sens, l’articulation entre le socle commun, les programmes et les démarches d’évaluation doit s’inscrire dans un cadre clair pour tous, lisible pour les parents et les élèves,  opérationnel pour les personnels éducatifs.
 

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Le MEN vient de publier une synthèse des résultats de la consultation nationale sur le socle commun. La forte participation des personnels permet « une remontée d’informations extrêmement riche » qu’il conviendra d’analyser en détail. D’ores et déjà plusieurs constatations peuvent en être tirées.

Une fois de plus, le texte proposé par le CSP est jugé peu clair, difficilement opératoire et insuffisamment lisible, même s’il apparait plus transversal (malgré l’ancrage disciplinaire de certains attendus) que le socle actuel.

Il y a un fort regret de ne pas avoir eu en parallèle connaissance des programmes -alors que le besoin de cohérence absolue entre le socle commun et les futurs programmes est largement souligné- et une demande importante « d’accompagnement (sous la forme de ressources ou de formations) ».

Si l’approche du binôme « connaissances / compétences » est jugée équilibrée et leur différents objectifs pertinents « au regard des finalités du socle », en revanche, la « culture commune » mise en avant dans le projet est jugée insuffisamment explicite.

« Le principe d’une évaluation bienveillante, qui reconnaît le droit à l’erreur, s’intéresse autant au processus d’apprentissage qu’à la performance et doit susciter l’engagement et la confiance des élèves, est plébiscité ». Par contre, « si la prise en compte de l’évaluation dans le projet de socle commun fait l’unanimité, les principes d’évaluation posés dans le texte n’apparaissent en revanche pas très novateurs, ni faciles à mettre en œuvre».  « Les opinions concernant les notes chiffrées et les moyennes sont nuancées ». Là encore une forte demande de formation à d’autres « méthodes d’évaluation que les notes et les moyennes » est très largement exprimée.

Enfin, si « les modalités de validation finale du socle commun et de l’obtention du diplôme de fin de scolarité obligatoire font débat », deux éléments ressortent clairement concernant la validation du socle commun : elle doit se faire à chaque fin de cycle ; elle ne doit pas se faire au niveau de chaque item de chacun des objectifs de connaissances et de compétences ». Pour la DGESCO ceci témoigne « du large rejet par les personnels du Livret personnel de compétences ».

Nous retrouvons dans cette synthèse de la consultation de nombreuses réflexions, mises en garde et interrogations portées par l’UNSA Education et ses syndicats dès la publication du document du CSP. Il convient dorénavant de bien analyser le sens des réponses des personnels et d’en tirer les enseignements les plus à mêmes de faire du socle commun de compétences rénové un levier de réussite scolaire pour tous. En ce sens, l’articulation entre le socle commun, les programmes et les démarches d’évaluation doit s’inscrire dans un cadre clair pour tous, lisible pour les parents et les élèves,  opérationnel pour les personnels éducatifs.