Un printemps des services publics au goût Erable !

Alors que l’UNSA Éducation appelle avec détermination à une journée d’action le 15 mai, en réaction à l’annonce de 3 années supplémentaires de blocage du point d’indice, nos collègues Québécois lancent leur « Printemps des services publics ». Comme l’UNSA Éducation, ils sont convaincus de l’utilité des services publics en tant que facteur de rééquilibrage des inégalités sociale mais pas que !

Louise Chabot(1), dans son post « le printemps des services publics » attire notre attention sur un point relevé par l’IRÉC(2) qui montre que les services publics sont un puissant facteur de rééquilibrage des inégalités sociales.

En effet, les services publics Québécois représentent, pour les ménages, l’équivalent de 68 % de leur revenu gagné !

Ceci s’explique par leur système de redistribution qui profite à toutes les classes mais qui bénificie davantage aux ménages recevant les salaires les plus faibles. Cette redistribution comprend principalement des services sociaux, des services de santé, d’éducation, de sécurité et de transports publics.

Comme l’UNSA Éducation, nos collègues Québécois s’inscrivent dans une fonction publique de qualité qui reconnaît la valeur de ceux qui sont en charge de sa mise en œuvre.

Louise Chabot et ses consœurs ont perçu, pendant leur tournée de mobilisation à travers tout le Québec, une forte inquiétude de la part des membres et militants rencontrés. « S’ils sont fiers de participer à la réduction des inégalités, ils dénoncent, les effets néfastes des compressions budgétaires sur les services offerts à la population et sur les conditions d’exercice de leur travail ». Aussi, sont-ils en train de bâtir, ensemble, un plan d’action phare visant à contrer les mesures d’austérités mises en place par le Gouvernement Couillard(3) qui, à terme, risquent de miner l’ensemble des services publics qu’ils ont, comme l’UNSA Éducation au cœur.

En effet, adopter une politique forte de redistribution des services publics révèle d’un choix fort de société que d’aucuns remettent en cause au prétexte de la crise financière qui n’est autre que le résultat d’une logique libérale appliquée avec religion depuis les années 80 ; ces politiques adoptent toutes la même recette et ont toutes le même goût : celui de la « soupe à la grimace ».

Quant au coût des services publics, il fait lui, l’objet d’une véritable lutte idéologique

Les partisans de la privatisation et du retrait de l’État vitupèrent contre des services trop coûteux, inefficaces et dont l’offre est trop large.

C’est dans cette logique que les services publics sont les premiers à faire les frais de cette recette erronée qui n’a que trop longtemps duré. En parallèle, fleurissent d’importantes baissent d’impôts qui permettent de compenser la baisse des services publics apportés à la société toute entière.

À l’UNSA Éducation, nous avons le service public au cœur mais aujourd’hui, le cœur est au bord des lèvres
Même si l’on reconnait que le secteur de l’éducation a bénéficié d’avancées notables (remise à flot d’une certaine qualité de l’éducation et d’une certaine reconnaissance du rôle des enseignants dans la formation des générations futures) le gel du point d’indice va perdurer amenant la durée du blocage des traitements à 7 ans.

7 ans, ce n’est pas supportable
En effet, tous les agents de l’État ont subi une augmentation des prélévements, leur pouvoir d’achat s’est vu diminué de près de 5% depuis 2010, leurs conditions de travail se sont dégradées via la suppression méthodique d’emplois publics. Aussi, après avoir été copieusement « raillés et dénigrés », les serviteurs de la fonction publique n’acceptent pas que leurs traitements soient ainsi bloqués et servent de variable d’ajustement aux économies que nécessite le pacte de stabilité 2014-2017.

Nos collègues Québécois, comme l’UNSA Éducation rejettent la logique de l’école de Chicago qui consiste à répondre présent dans la course aux compressions budgétaires en jouant tantôt sur le nombre de fonctionnaires, tantôt sur leurs salaires pour aboutir à une amplification des inégalités sociales. Si le « Printemps des services publics » est en marche au Québec, l’UNSA Éducation lui emboitera le pas le 15 mai prochain.

(1)  Louise Chabot est la présidente de la Centrale Syndicale Québécoise (CSQ) qui, comme l’UNSA Éducation est affiliée à l’IE (Internationale de l’Éducation) et, en tant qu’élue au 6ème congrès, siège à l’Exécutif Mondial de l’IE.

(2) L’Institut de Recherches en Économie Contemporaine (IRÉC) est un organisme à caractère scientifique. Son objectif est d’appuyer et d’encourager la recherche en économie tant générale que politique ou sociale afin de chercher, avec d’autres, les meilleures voies de réalisation du bien commun et une meilleure définition du rôle que doivent jouer les différents acteurs sur les scènes économiques locales et mondiales.

(3) Philippe Couillard (Parti Libéral) est élu depuis le 7 avril 2014 ; il succède à  Pauline Marois qui avait triomphé du Printemps Erable

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Alors que l’UNSA Éducation appelle avec détermination à une journée d’action le 15 mai, en réaction à l’annonce de 3 années supplémentaires de blocage du point d’indice, nos collègues Québécois lancent leur « Printemps des services publics ». Comme l’UNSA Éducation, ils sont convaincus de l’utilité des services publics en tant que facteur de rééquilibrage des inégalités sociale mais pas que !

Louise Chabot(1), dans son post « le printemps des services publics » attire notre attention sur un point relevé par l’IRÉC(2) qui montre que les services publics sont un puissant facteur de rééquilibrage des inégalités sociales.

En effet, les services publics Québécois représentent, pour les ménages, l’équivalent de 68 % de leur revenu gagné !

Ceci s’explique par leur système de redistribution qui profite à toutes les classes mais qui bénificie davantage aux ménages recevant les salaires les plus faibles. Cette redistribution comprend principalement des services sociaux, des services de santé, d’éducation, de sécurité et de transports publics.

Comme l’UNSA Éducation, nos collègues Québécois s’inscrivent dans une fonction publique de qualité qui reconnaît la valeur de ceux qui sont en charge de sa mise en œuvre.

Louise Chabot et ses consœurs ont perçu, pendant leur tournée de mobilisation à travers tout le Québec, une forte inquiétude de la part des membres et militants rencontrés. « S’ils sont fiers de participer à la réduction des inégalités, ils dénoncent, les effets néfastes des compressions budgétaires sur les services offerts à la population et sur les conditions d’exercice de leur travail ». Aussi, sont-ils en train de bâtir, ensemble, un plan d’action phare visant à contrer les mesures d’austérités mises en place par le Gouvernement Couillard(3) qui, à terme, risquent de miner l’ensemble des services publics qu’ils ont, comme l’UNSA Éducation au cœur.

En effet, adopter une politique forte de redistribution des services publics révèle d’un choix fort de société que d’aucuns remettent en cause au prétexte de la crise financière qui n’est autre que le résultat d’une logique libérale appliquée avec religion depuis les années 80 ; ces politiques adoptent toutes la même recette et ont toutes le même goût : celui de la « soupe à la grimace ».

Quant au coût des services publics, il fait lui, l’objet d’une véritable lutte idéologique

Les partisans de la privatisation et du retrait de l’État vitupèrent contre des services trop coûteux, inefficaces et dont l’offre est trop large.

C’est dans cette logique que les services publics sont les premiers à faire les frais de cette recette erronée qui n’a que trop longtemps duré. En parallèle, fleurissent d’importantes baissent d’impôts qui permettent de compenser la baisse des services publics apportés à la société toute entière.

À l’UNSA Éducation, nous avons le service public au cœur mais aujourd’hui, le cœur est au bord des lèvres
Même si l’on reconnait que le secteur de l’éducation a bénéficié d’avancées notables (remise à flot d’une certaine qualité de l’éducation et d’une certaine reconnaissance du rôle des enseignants dans la formation des générations futures) le gel du point d’indice va perdurer amenant la durée du blocage des traitements à 7 ans.

7 ans, ce n’est pas supportable
En effet, tous les agents de l’État ont subi une augmentation des prélévements, leur pouvoir d’achat s’est vu diminué de près de 5% depuis 2010, leurs conditions de travail se sont dégradées via la suppression méthodique d’emplois publics. Aussi, après avoir été copieusement « raillés et dénigrés », les serviteurs de la fonction publique n’acceptent pas que leurs traitements soient ainsi bloqués et servent de variable d’ajustement aux économies que nécessite le pacte de stabilité 2014-2017.

Nos collègues Québécois, comme l’UNSA Éducation rejettent la logique de l’école de Chicago qui consiste à répondre présent dans la course aux compressions budgétaires en jouant tantôt sur le nombre de fonctionnaires, tantôt sur leurs salaires pour aboutir à une amplification des inégalités sociales. Si le « Printemps des services publics » est en marche au Québec, l’UNSA Éducation lui emboitera le pas le 15 mai prochain.

(1)  Louise Chabot est la présidente de la Centrale Syndicale Québécoise (CSQ) qui, comme l’UNSA Éducation est affiliée à l’IE (Internationale de l’Éducation) et, en tant qu’élue au 6ème congrès, siège à l’Exécutif Mondial de l’IE.

(2) L’Institut de Recherches en Économie Contemporaine (IRÉC) est un organisme à caractère scientifique. Son objectif est d’appuyer et d’encourager la recherche en économie tant générale que politique ou sociale afin de chercher, avec d’autres, les meilleures voies de réalisation du bien commun et une meilleure définition du rôle que doivent jouer les différents acteurs sur les scènes économiques locales et mondiales.

(3) Philippe Couillard (Parti Libéral) est élu depuis le 7 avril 2014 ; il succède à  Pauline Marois qui avait triomphé du Printemps Erable