Tous dans le grand bain

Le soleil, la chaleur et… l’eau. Voici les éléments d’un cocktail estival apprécié par beaucoup. Piscines, plans d’eau, rivières, lacs et mers sont souvent les bienvenus pour apporter fraîcheur et détente, alors que les températures augmentent. Sans gâcher ce plaisir, il faut hélas rappeler que le milieu aquatique peut aussi être dangereux et que le savoir-nager est une compétence aujourd’hui indispensable.

Le soleil, la chaleur et… l’eau. Voici les éléments d’un cocktail estival apprécié par beaucoup. Piscines, plans d’eau, rivières, lacs et mers sont souvent les bienvenus pour apporter fraîcheur et détente, alors que les températures augmentent. Sans gâcher ce plaisir, il faut hélas rappeler que le milieu aquatique peut aussi être dangereux et que le savoir-nager est une compétence aujourd’hui indispensable.

À cet effet, le ministère des sports relance cet été son « opération apprendre à nager ». Précisant que « l’enseignement de la natation est devenu un impératif de sécurité individuelle et collective et au‐delà de la prévention active des noyades, « Savoir‐Nager » est un véritable enjeu de société. Cela induit un accès à la culture de l’eau et à toutes les activités aquatiques existantes disponibles pour les enfants. Natation, bien sûr, mais aussi nautiques (voile, plongée, canoë, jeux d’eau, etc.) », l’enjeu de cette opération est « d’offrir aux enfants le bagage essentiel qui leur permette de pratiquer des activités aquatiques et nautiques en toute sécurité ».

Ainsi collectivités territoriales et associations sportives se mobilisent pour que des milliers d’enfants de 6 à 12 ans se familiarisent avec le milieu aquatique et apprennent à nager. Si cet objectif est bien constitutif des programmes scolaires et du socle de compétences et de connaissances, force est de constater qu’il n’est pas encore suffisamment atteint et que trop d’enfants encore se débrouillent mal dans l’eau.

Il est heureusement fini le temps de l’apprentissage des gestes de la brasse sur un tabouret au bord du bassin (ou pire –pour les souvenirs les plus anciens– suspendu en l’air grâce à des poulies, sangles et autres supports). Nager ne relève plus exclusivement de la parfaite connaissance de gestes techniques, mais avant tout d’une familiarisation avec le milieu aquatique, permettant de s’y sentir à l’aise, d’y trouver du plaisir et de pouvoir développer ses compétences et ses capacités comme flotter, avancer, plonger sous l’eau… Cette appropriation rend alors possible l’envie et les conditions d’un apprentissage de gestes plus efficaces pour se déplacer, moins se fatiguer, mieux profiter…

La pédagogie de la natation est une de celles qui ont le plus évolué dans les cinquante dernières années. L’opération apprendre à nager en rend compte tout en témoignant de l’indispensable complémentarité de ces découvertes entre le milieu scolaire et celui des autres acteurs éducatifs, entre le temps de l’École et celui des loisirs.

D’autres sports pourraient –en ce qui concerne l’approche du sport de loisir ou éducatif, il ne s’agit en effet nullement ici d’évoquer le sport compétitif– certainement s’inspirer positivement de ces démarches de découverte et de familiarisation avec un milieu (on peut penser au ski ou au cyclisme, par exemple).

Mais cette démarche n’est pas bénéfique qu’aux seules disciplines sportives. On sait combien le fait de « baigner » dans l’univers de l’écrit facilite l’apprentissage de la lecture. L’ « immersion » dans un autre pays et une autre culture demeure le meilleur facilitateur pour la découverte des langues étrangères. Nul doute qu’une « plongée » dans l’univers des découvertes scientifiques améliore les envies d’en savoir davantage en mathématiques, en physique…

Sans nier la nécessité d’apprendre des gestes, des formules, … des connaissances constituées, la familiarisation avec le grand bain des savoirs, le développement de ses capacités à y naviguer, à surfer de l’un à l’autre, à alterner les grands fonds et les faibles profondeurs où l’on a pied, sont une manière positive et efficace de mener à bon port tous les apprentissages, pour le plus grand nombre.

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Le soleil, la chaleur et… l’eau. Voici les éléments d’un cocktail estival apprécié par beaucoup. Piscines, plans d’eau, rivières, lacs et mers sont souvent les bienvenus pour apporter fraîcheur et détente, alors que les températures augmentent. Sans gâcher ce plaisir, il faut hélas rappeler que le milieu aquatique peut aussi être dangereux et que le savoir-nager est une compétence aujourd’hui indispensable.

À cet effet, le ministère des sports relance cet été son « opération apprendre à nager ». Précisant que « l’enseignement de la natation est devenu un impératif de sécurité individuelle et collective et au‐delà de la prévention active des noyades, « Savoir‐Nager » est un véritable enjeu de société. Cela induit un accès à la culture de l’eau et à toutes les activités aquatiques existantes disponibles pour les enfants. Natation, bien sûr, mais aussi nautiques (voile, plongée, canoë, jeux d’eau, etc.) », l’enjeu de cette opération est « d’offrir aux enfants le bagage essentiel qui leur permette de pratiquer des activités aquatiques et nautiques en toute sécurité ».

Ainsi collectivités territoriales et associations sportives se mobilisent pour que des milliers d’enfants de 6 à 12 ans se familiarisent avec le milieu aquatique et apprennent à nager. Si cet objectif est bien constitutif des programmes scolaires et du socle de compétences et de connaissances, force est de constater qu’il n’est pas encore suffisamment atteint et que trop d’enfants encore se débrouillent mal dans l’eau.

Il est heureusement fini le temps de l’apprentissage des gestes de la brasse sur un tabouret au bord du bassin (ou pire –pour les souvenirs les plus anciens– suspendu en l’air grâce à des poulies, sangles et autres supports). Nager ne relève plus exclusivement de la parfaite connaissance de gestes techniques, mais avant tout d’une familiarisation avec le milieu aquatique, permettant de s’y sentir à l’aise, d’y trouver du plaisir et de pouvoir développer ses compétences et ses capacités comme flotter, avancer, plonger sous l’eau… Cette appropriation rend alors possible l’envie et les conditions d’un apprentissage de gestes plus efficaces pour se déplacer, moins se fatiguer, mieux profiter…

La pédagogie de la natation est une de celles qui ont le plus évolué dans les cinquante dernières années. L’opération apprendre à nager en rend compte tout en témoignant de l’indispensable complémentarité de ces découvertes entre le milieu scolaire et celui des autres acteurs éducatifs, entre le temps de l’École et celui des loisirs.

D’autres sports pourraient –en ce qui concerne l’approche du sport de loisir ou éducatif, il ne s’agit en effet nullement ici d’évoquer le sport compétitif– certainement s’inspirer positivement de ces démarches de découverte et de familiarisation avec un milieu (on peut penser au ski ou au cyclisme, par exemple).

Mais cette démarche n’est pas bénéfique qu’aux seules disciplines sportives. On sait combien le fait de « baigner » dans l’univers de l’écrit facilite l’apprentissage de la lecture. L’ « immersion » dans un autre pays et une autre culture demeure le meilleur facilitateur pour la découverte des langues étrangères. Nul doute qu’une « plongée » dans l’univers des découvertes scientifiques améliore les envies d’en savoir davantage en mathématiques, en physique…

Sans nier la nécessité d’apprendre des gestes, des formules, … des connaissances constituées, la familiarisation avec le grand bain des savoirs, le développement de ses capacités à y naviguer, à surfer de l’un à l’autre, à alterner les grands fonds et les faibles profondeurs où l’on a pied, sont une manière positive et efficace de mener à bon port tous les apprentissages, pour le plus grand nombre.