« Territoires et Réussite » : 25 propositions pour une politique éducative adaptée aux territoires

La mission ministérielle, confiée à l’inspectrice générale Ariane Azema et l’universitaire Pierre Mathiot (auteur du rapport sur les lycées) a rendu son rapport intitulé « Territoires et Réussite »
Cette mission propose de mettre en place une réforme pour « conforter l’éducation prioritaire et revoir la politique territoriale »autour de 5 axes et 25 mesures :

– Poursuivre l’effort sur la grande difficulté sociale et scolaire au sein des réseaux REP+
– Créer une politique de priorisation académique pour répondre à la diversité des territoires
– Faire évoluer la politique de recrutement et d’affectation pour les territoires concentrant des écoles et établissements insuffisamment attractifs
– Renforcer les politiques sociales et éducatives pour tous les élèves au regard des enjeux sociaux et territoriaux
– Développer de nouvelles formes de co-construction Etat-Collectivités en matière de politiques éducatives

A travers plusieurs mesures, ce rapport semble prendre en compte la ruralité et reconnaître les difficultés des territoires ruraux. Pour l’Unsa Éducation, il faut des moyens renforcés et une stratégie éducative dédiée à la réussite des élèves issus du milieu rural.
Attachés à l’équité des territoires, nous nous demandons comment les mesures préconisées seront financées ? Donner un pouvoir décisionnel à l’échelon académique nous paraît pertinent si le budget est à hauteur des mesures préconisées. Nous n’accepterons pas la mise en concurrence des territoires, des établissements et/ou des académies. Les moyens alloués aux recteurs, devront permettre de répondre aux besoins des territoires et non conduire à déshabiller Paul pour habiller Jacques. Les territoires ultra marins, qui rencontrent des problèmes d’attractivité, ne devront pas être oubliés.

Cependant, pour l’Unsa Éducation, certaines des mesures proposés pour « revoir la politique territoriale » ne sont pas acceptables :
– nous refusons la proposition visant à conditionner le versement d’une part de la prime rep + aux enseignants qui participent à des formations hors temps scolaire.
– pour financer une prime d’installation pour les postes non attractifs, le rapport suggère un redéploiement de moyens. L’absence de ressources humaines pour certains territoires est une source d’inégalité et un véritable frein pour un service public de qualité. Cependant, nous ne pouvons accepter un redéploiement de moyens. Les logiques économiques ne doivent pas guider les politiques publiques.

Pour l’Unsa éducation, certaines pistes sont pertinentes pour faire évoluer les politiques éducatives territoriales. Ainsi, nous sommes favorables au maintien de la carte des REP+ et nous partageons « l’idée selon laquelle des moyens supplémentaires, particulièrement dans les écoles et établissements scolarisant les élèves les plus en difficulté ou à distance de l’institution scolaire, sont nécessaires » . 
La question de la formation et l’accompagnement des équipes est abordée par le rapport. Il propose de former et accompagner à la prise en charge de la difficulté sociale et scolaire constatant que le système éducatif est « marqué par une conviction plus fragile en l’éducabilité de tous les élèves ». Pour l’Unsa Éducation, le système éducatif doit être inclusif et permettre l’éducabilité de tous. Nous sommes favorables à toute mesure qui viserait cette objectif.

Concernant « le renforcement des politiques sociales et éducatives », il nous semble indispensable pour faire baisser la pauvreté. Rappelons que 3 millions d’enfants vivent sous le seuil de pauvreté et 1,2 millions vivent en situation de grande pauvreté. Nous revendiquons de lutter contre la pauvreté pour améliorer les apprentissages des élèves. C’est pourquoi nous avions dénoncé la baisse du budget consacré aux fonds sociaux.

Enfin, les propositions indemnitaires visant à élargir le bénéfice de la prime aux assistants d’éducation, AESH et IEN nous conviennent. Pour l’indemnité REP+, nous revendiquons l’élargissement à l’ensemble des personnels intervenant en éducation prioritaire sans oublier les personnels affectés à la DSDEN (et qui actuellement ne perçoivent pas l’indemnité REP+)

Les perspectives ouvertes par ce rapport sont nombreuses. L’UNSA Éducation revendique un service public d’Éducation de qualité pour l’ensemble des territoires et des conditions d’exercice satisfaisantes pour l’ensemble des personnels, quelque soit le lieu d’exercice. Forts de nos différents syndicats, nous participerons à la concertation annoncée par le ministre. Fidèles à nos valeurs, nous serons force de propositions pour obtenir des avancées et participer à l’élaboration d’une politique territoriale satisfaisante.

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La mission ministérielle, confiée à l’inspectrice générale Ariane Azema et l’universitaire Pierre Mathiot (auteur du rapport sur les lycées) a rendu son rapport intitulé « Territoires et Réussite »
Cette mission propose de mettre en place une réforme pour « conforter l’éducation prioritaire et revoir la politique territoriale »autour de 5 axes et 25 mesures :

– Poursuivre l’effort sur la grande difficulté sociale et scolaire au sein des réseaux REP+
– Créer une politique de priorisation académique pour répondre à la diversité des territoires
– Faire évoluer la politique de recrutement et d’affectation pour les territoires concentrant des écoles et établissements insuffisamment attractifs
– Renforcer les politiques sociales et éducatives pour tous les élèves au regard des enjeux sociaux et territoriaux
– Développer de nouvelles formes de co-construction Etat-Collectivités en matière de politiques éducatives

A travers plusieurs mesures, ce rapport semble prendre en compte la ruralité et reconnaître les difficultés des territoires ruraux. Pour l’Unsa Éducation, il faut des moyens renforcés et une stratégie éducative dédiée à la réussite des élèves issus du milieu rural.
Attachés à l’équité des territoires, nous nous demandons comment les mesures préconisées seront financées ? Donner un pouvoir décisionnel à l’échelon académique nous paraît pertinent si le budget est à hauteur des mesures préconisées. Nous n’accepterons pas la mise en concurrence des territoires, des établissements et/ou des académies. Les moyens alloués aux recteurs, devront permettre de répondre aux besoins des territoires et non conduire à déshabiller Paul pour habiller Jacques. Les territoires ultra marins, qui rencontrent des problèmes d’attractivité, ne devront pas être oubliés.

Cependant, pour l’Unsa Éducation, certaines des mesures proposés pour « revoir la politique territoriale » ne sont pas acceptables :
– nous refusons la proposition visant à conditionner le versement d’une part de la prime rep + aux enseignants qui participent à des formations hors temps scolaire.
– pour financer une prime d’installation pour les postes non attractifs, le rapport suggère un redéploiement de moyens. L’absence de ressources humaines pour certains territoires est une source d’inégalité et un véritable frein pour un service public de qualité. Cependant, nous ne pouvons accepter un redéploiement de moyens. Les logiques économiques ne doivent pas guider les politiques publiques.

Pour l’Unsa éducation, certaines pistes sont pertinentes pour faire évoluer les politiques éducatives territoriales. Ainsi, nous sommes favorables au maintien de la carte des REP+ et nous partageons « l’idée selon laquelle des moyens supplémentaires, particulièrement dans les écoles et établissements scolarisant les élèves les plus en difficulté ou à distance de l’institution scolaire, sont nécessaires » . 
La question de la formation et l’accompagnement des équipes est abordée par le rapport. Il propose de former et accompagner à la prise en charge de la difficulté sociale et scolaire constatant que le système éducatif est « marqué par une conviction plus fragile en l’éducabilité de tous les élèves ». Pour l’Unsa Éducation, le système éducatif doit être inclusif et permettre l’éducabilité de tous. Nous sommes favorables à toute mesure qui viserait cette objectif.

Concernant « le renforcement des politiques sociales et éducatives », il nous semble indispensable pour faire baisser la pauvreté. Rappelons que 3 millions d’enfants vivent sous le seuil de pauvreté et 1,2 millions vivent en situation de grande pauvreté. Nous revendiquons de lutter contre la pauvreté pour améliorer les apprentissages des élèves. C’est pourquoi nous avions dénoncé la baisse du budget consacré aux fonds sociaux.

Enfin, les propositions indemnitaires visant à élargir le bénéfice de la prime aux assistants d’éducation, AESH et IEN nous conviennent. Pour l’indemnité REP+, nous revendiquons l’élargissement à l’ensemble des personnels intervenant en éducation prioritaire sans oublier les personnels affectés à la DSDEN (et qui actuellement ne perçoivent pas l’indemnité REP+)

Les perspectives ouvertes par ce rapport sont nombreuses. L’UNSA Éducation revendique un service public d’Éducation de qualité pour l’ensemble des territoires et des conditions d’exercice satisfaisantes pour l’ensemble des personnels, quelque soit le lieu d’exercice. Forts de nos différents syndicats, nous participerons à la concertation annoncée par le ministre. Fidèles à nos valeurs, nous serons force de propositions pour obtenir des avancées et participer à l’élaboration d’une politique territoriale satisfaisante.