Si on se faisait un film

Le cinéma, ce « présent qui ne fait que passer » selon les mots de Godart, n’a cessé depuis son invention d’ouvrir des fenêtres sur le monde. Il donne à voir, à comprendre, à interroger et parce qu’il met en scène toutes les différences, il participe de la lutte contre les stéréotypes, les discriminations, les enfermements.


Insuffisamment utilisé dans les actions éducatives, trop peu valorisé par des enseignants et éducateurs pas assez formés, le cinéma est pourtant un support qui questionne et renouvelle les pratiques pédagogiques dans et hors l’école.

Bien sûr, il y a « école et cinéma », « collège et cinéma », « lycéens et apprentis au cinéma », bien sûr il y a, en dehors du système scolaire « passeurs d’image », bien sûr, il y a des formations pour les enseignants et pour les animateurs… mais au-delà de la somme de ces dispositifs souvent partenariaux et soutenus par le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée), force est de constater que le recours au cinéma comme outil éducatif est encore trop faible, voire même en recul. Fort de ce constat, dans un projet d’avis intitulé « Pour un renouveau des politiques publiques de la culture » rendu public le 8 avril 2014, le Cese souhaite relancer les dispositifs d’éducation à l’image, au cinéma et à internet. Ainsi, il préconise que les dispositifs d’éducation à l’image soient « encore mieux soutenus par les collectivités territoriales et le CNC, car ils contribuent à éveiller la curiosité par la diversité de la création, à tisser un lien entre les jeunes générations et la salle de cinéma et à faire en sorte qu’il y ait une connaissance du cinéma comme expression artistique pendant le temps scolaire« .


Le Cese demande que l’éducation à l’image puisse « aussi être développée au-delà du temps scolaire », car « elle participe directement à la démocratisation de la culture en permettant aux jeunes d’accéder au cinéma » et précise qu’ »à ce titre, le soutien public au réseau européen Passeurs d’images – qui s’adresse aux jeunes qui, pour des raisons géographiques, sociales, culturelles n’ont pas accès au cinéma – mérite d’être pérennisé.« 


Dans ce contexte le dossier du dernier numéro des Cahiers pédagogiques consacré au cinéma tombe à pic. Il met en évidence les différentes facettes de cette éducation à l’image en mouvement à la fois impliqué.

.
Car voir et faire du cinéma sont les deux versants d’une même démarche de découverte et d’expression. Elles sont d’autant plus rendues accessibles aujourd’hui que les outils numériques permettent de visionner partout –sans que cela ne remplace la magie des salles obscures- et facilitent la fabrication possible à partir de sa tablette, de son smartphone…

Encore faut-il en apprendre les codes et les langages afin de savoirs les comprendre et les utiliser. Or cet apprentissage passe par des adultes formés. C’est pourquoi, dans son avis, le CESE propose « de relancer la formation des enseignants par un module d’éducation au cinéma et à l’image dans les écoles supérieures du professorat et de l’éducation et dans la formation tout au long de la vie« .
 

Une heureuse initiative qui, si elle était suivie d’effet, ouvrirait encore davantage le champ des possibles à d’autres formes de pédagogie afin de privilégier d’autres approches et modes d’appropriation des savoirs, des savoir-voir, des savoir-lire, des savoir-chercher à comprendre ;
 

Alors chiche, pour tout cela, si on se faisait un film !
 

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Le cinéma, ce « présent qui ne fait que passer » selon les mots de Godart, n’a cessé depuis son invention d’ouvrir des fenêtres sur le monde. Il donne à voir, à comprendre, à interroger et parce qu’il met en scène toutes les différences, il participe de la lutte contre les stéréotypes, les discriminations, les enfermements.


Insuffisamment utilisé dans les actions éducatives, trop peu valorisé par des enseignants et éducateurs pas assez formés, le cinéma est pourtant un support qui questionne et renouvelle les pratiques pédagogiques dans et hors l’école.

Bien sûr, il y a « école et cinéma », « collège et cinéma », « lycéens et apprentis au cinéma », bien sûr il y a, en dehors du système scolaire « passeurs d’image », bien sûr, il y a des formations pour les enseignants et pour les animateurs… mais au-delà de la somme de ces dispositifs souvent partenariaux et soutenus par le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée), force est de constater que le recours au cinéma comme outil éducatif est encore trop faible, voire même en recul. Fort de ce constat, dans un projet d’avis intitulé « Pour un renouveau des politiques publiques de la culture » rendu public le 8 avril 2014, le Cese souhaite relancer les dispositifs d’éducation à l’image, au cinéma et à internet. Ainsi, il préconise que les dispositifs d’éducation à l’image soient « encore mieux soutenus par les collectivités territoriales et le CNC, car ils contribuent à éveiller la curiosité par la diversité de la création, à tisser un lien entre les jeunes générations et la salle de cinéma et à faire en sorte qu’il y ait une connaissance du cinéma comme expression artistique pendant le temps scolaire« .


Le Cese demande que l’éducation à l’image puisse « aussi être développée au-delà du temps scolaire », car « elle participe directement à la démocratisation de la culture en permettant aux jeunes d’accéder au cinéma » et précise qu’ »à ce titre, le soutien public au réseau européen Passeurs d’images – qui s’adresse aux jeunes qui, pour des raisons géographiques, sociales, culturelles n’ont pas accès au cinéma – mérite d’être pérennisé.« 


Dans ce contexte le dossier du dernier numéro des Cahiers pédagogiques consacré au cinéma tombe à pic. Il met en évidence les différentes facettes de cette éducation à l’image en mouvement à la fois impliqué.

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Car voir et faire du cinéma sont les deux versants d’une même démarche de découverte et d’expression. Elles sont d’autant plus rendues accessibles aujourd’hui que les outils numériques permettent de visionner partout –sans que cela ne remplace la magie des salles obscures- et facilitent la fabrication possible à partir de sa tablette, de son smartphone…

Encore faut-il en apprendre les codes et les langages afin de savoirs les comprendre et les utiliser. Or cet apprentissage passe par des adultes formés. C’est pourquoi, dans son avis, le CESE propose « de relancer la formation des enseignants par un module d’éducation au cinéma et à l’image dans les écoles supérieures du professorat et de l’éducation et dans la formation tout au long de la vie« .
 

Une heureuse initiative qui, si elle était suivie d’effet, ouvrirait encore davantage le champ des possibles à d’autres formes de pédagogie afin de privilégier d’autres approches et modes d’appropriation des savoirs, des savoir-voir, des savoir-lire, des savoir-chercher à comprendre ;
 

Alors chiche, pour tout cela, si on se faisait un film !