Service national universel : le projet de décret cumule les votes CONTRE à l’unanimité dans les instances ministérielles
Service national universel :
le projet de décret cumule les votes CONTRE à l’unanimité
dans les instances ministérielles
Le projet de décret SNU a été proposé au vote en comité technique ministériel de l’Education nationale le 20 mai, auquel siège l’UNSA Education. Le résultat fut sans appel : vote CONTRE à l’unanimité de toutes les organisations syndicales représentatives. Le texte, reproposé à l’identique dans une instance de repli le 02 juin, a obtenu sans surprise le même vote unanimement défavorable.
Du côté des personnels Jeunesse et sports, sur lesquels repose en grande partie la mise en œuvre, le décret a été proposé au vote le 05 juin en comité ministériel. Même score : un vote CONTRE de l’UNSA Éducation, organisation syndicale majoritaire, et de l’ensemble des OS représentatives.
Pourquoi un tel manque d’adhésion au projet tel qu’il est présenté dans le décret ?
L’UNSA Éducation s’oppose au caractère obligatoire du SNU : il s’agit de favoriser l’engagement des jeunes autour des valeurs de la République et du principe de laïcité. Cet engagement qu’il prétend développer comme culture chez les jeunes ne peut qu’être volontaire.
La préparation et la mise en œuvre du dispositif subissent un rythme imposé qui ne permet aux personnels ni d’adhérer à ces nouvelles missions, ni de poursuivre dans le même temps celles qu’ils effectuent habituellement. Curieuse façon de faire naître un nouveau projet, qui se veut éducatif et pédagogique, sans en faire bénéficier l’expertise des personnels concernés, ni dans sa conception ni dans la préparation de sa mise en place.
N’est-ce pas le rôle du dialogue social ? Pourquoi le gouvernement craint-il autant de permettre un véritable dialogue avec ses propres agents, plutôt que d’y voir l’occasion d’une intelligence collective mise au bénéfice des politiques publiques d’éducation ? Plutôt qu’un échec programmé par un passage en force, il est toujours temps d’ouvrir le dialogue. Ce projet, aussi coûteux qu’ambitieux, le mérite.
UNSA Education, le 8 juin 2020