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Seconde phase en préparation pour le Conseil d’Évaluation de l’Ecole (CEE)

Inscrit dans la loi pour une école de la confiance depuis 2019, « Le conseil d’évaluation de l’école, placé auprès du ministre chargé de l’éducation nationale, est chargé d’évaluer en toute indépendance l’organisation et les résultats de l’enseignement scolaire. » Cette évaluation nouvelle formule a été lancée en septembre 2020, vers les EPLE. Elle devrait arriver dans les écoles à la rentrée 2021. Dans un système éducatif percuté par une pandémie mondiale, il ne va pas de soi pour les équipes, d’en voir l’intérêt. Et encore moins de s’approprier un nouveau paradigme d’évaluation des actions, alors même que chaque jour apporte ses difficultés liées au Covid-19.

Première phase, en EPLE, point d’étape
1200 établissements volontaires (dont 83% de collèges) sont entrés dans le processus, et ont terminé leur auto-diagnostic. Ils sont en attente de l’évaluation externe, qui doit se réaliser en deux jours sur place par une équipe de cadres d’un secteur géographique éloigné. Bien que volontaires au départ, la situation de crise n’a pas permis un réel travail sur les projets d’établissements. On constate une méfiance, un désintérêt et une résignation face à cette évaluation maintenue. Une démarche venue du haut de la pyramide Éducation Nationale, vécue comme obligatoire mais sans en voir un quelconque intérêt dans ce moment difficile. L’objectif de 20% des EPLE évalués chaque année est maintenu, ce qui revient à dire que chaque établissement est évalué tous les 5 ans.


Les écoles à l’horizon de septembre 21
50 000 écoles à faire entrer en démarche d’évaluation de leur action éducative : pas évident, tant les structures sont diverses. Le CEE réfléchit encore aux modes de regroupement des écoles les plus petites qui permettront de réaliser ces évaluations internes et externes sans épuiser les personnels d’encadrement, et les équipes pédagogiques.

L’UNSA Éducation est favorable à ce cadre d’évaluation qui peut permettre aux équipes de porter une analyse réflexive sur leur action éducative. Cependant, nous avons exprimé plusieurs points d’alerte lors de notre récente audition par le CEE.
Privilégier une approche expérimentale, avec des écoles volontaires
– Tenir compte de la surcharge reconnue de la fonction de direction d’école
– Inscrire avant tout début de demande d’auto-diagnostic un plan de formation pour les équipes d’encadrement (IEN et leurs conseillers.ères, Directions d’écoles)
– Prendre le temps nécessaire pour l’appropriation par les équipes, pas de précipitation contre-productive.
– Inscrire cette démarche dans la nécessaire liaison école-collège qui peine à se concrétiser. Envisager cette évaluation de l’école comme un objet de travail qui peut permettre de croiser des cultures professionnelles si différentes.

Un premier article sur la question:

https://www.unsa-education.com/Evaluation-des-etablissements-le-cadre-est-fixe

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Inscrit dans la loi pour une école de la confiance depuis 2019, « Le conseil d’évaluation de l’école, placé auprès du ministre chargé de l’éducation nationale, est chargé d’évaluer en toute indépendance l’organisation et les résultats de l’enseignement scolaire. » Cette évaluation nouvelle formule a été lancée en septembre 2020, vers les EPLE. Elle devrait arriver dans les écoles à la rentrée 2021. Dans un système éducatif percuté par une pandémie mondiale, il ne va pas de soi pour les équipes, d’en voir l’intérêt. Et encore moins de s’approprier un nouveau paradigme d’évaluation des actions, alors même que chaque jour apporte ses difficultés liées au Covid-19.

Première phase, en EPLE, point d’étape
1200 établissements volontaires (dont 83% de collèges) sont entrés dans le processus, et ont terminé leur auto-diagnostic. Ils sont en attente de l’évaluation externe, qui doit se réaliser en deux jours sur place par une équipe de cadres d’un secteur géographique éloigné. Bien que volontaires au départ, la situation de crise n’a pas permis un réel travail sur les projets d’établissements. On constate une méfiance, un désintérêt et une résignation face à cette évaluation maintenue. Une démarche venue du haut de la pyramide Éducation Nationale, vécue comme obligatoire mais sans en voir un quelconque intérêt dans ce moment difficile. L’objectif de 20% des EPLE évalués chaque année est maintenu, ce qui revient à dire que chaque établissement est évalué tous les 5 ans.


Les écoles à l’horizon de septembre 21
50 000 écoles à faire entrer en démarche d’évaluation de leur action éducative : pas évident, tant les structures sont diverses. Le CEE réfléchit encore aux modes de regroupement des écoles les plus petites qui permettront de réaliser ces évaluations internes et externes sans épuiser les personnels d’encadrement, et les équipes pédagogiques.

L’UNSA Éducation est favorable à ce cadre d’évaluation qui peut permettre aux équipes de porter une analyse réflexive sur leur action éducative. Cependant, nous avons exprimé plusieurs points d’alerte lors de notre récente audition par le CEE.
Privilégier une approche expérimentale, avec des écoles volontaires
– Tenir compte de la surcharge reconnue de la fonction de direction d’école
– Inscrire avant tout début de demande d’auto-diagnostic un plan de formation pour les équipes d’encadrement (IEN et leurs conseillers.ères, Directions d’écoles)
– Prendre le temps nécessaire pour l’appropriation par les équipes, pas de précipitation contre-productive.
– Inscrire cette démarche dans la nécessaire liaison école-collège qui peine à se concrétiser. Envisager cette évaluation de l’école comme un objet de travail qui peut permettre de croiser des cultures professionnelles si différentes.

Un premier article sur la question:

https://www.unsa-education.com/Evaluation-des-etablissements-le-cadre-est-fixe