Secondaire-Supérieur : des étudiants désorientés…

Interrogés par l’UNEF sur leurs conditions d’études à l’université, les étudiants pointent les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien.
Les résultats de cette enquête, publiée le 4 juin 2014,  sont instructifs et révélateurs du fossé qui existe encore entre le monde de l’université et le lycée ; fossé qui déstabilise et concourt à l’échec de nombreux élèves
.

L’enquête, concernant les étudiants souligne ainsi que:
–  ils sont nombreux à dénoncer le parcours du combattant qu’ils doivent affronter à l’université,
– 46.7% des étudiants de 1ère année ne se sentent pas suffisamment encadrés
– l’on note une baisse de 35% du nombre d’étudiants en amphi entre le début et la fin de la 1ère année,
-30.6% des étudiants (hors IUT) ne sont pas dans la filière qu’ils souhaitaient au lycée et que « Pour un étudiant sur deux, la filière dans laquelle ils sont inscrits ne correspond pas à l’image qu’ils s’en faisaient et ¼ des étudiants en 1ère année souhaitent se réorienter »,
-« 56.7% des étudiants dont l’un des parents est ouvrier ont le sentiment d’être mal encadrés en 1ère année contre 44% pour l’ensemble des étudiants ». « Cette inadaptation des formations aux besoins des jeunes des catégories populaires explique leur échec plus important que la moyenne et la sélection sociale qui sévit dans les premiers cycles universitaires ».
Par ailleurs, « les étudiants sont particulièrement sévères lorsqu’il s’agit de juger la pédagogie de leurs enseignants ». On peut penser aussi que, déstabilisés par de nouvelles méthodes auxquelles ils ne sont pas habitués et auxquelles ils ont du mal à s’adapter, ils rejettent la faute sur les enseignants.

En revanche l’enquête souligne la vision positive qu’ont les élèves de l’IUT :
Sur toutes les questions qui touchent à la réussite, l’encadrement et la pédagogie, les IUT tirent leur épingle du jeu.
83.9% considèrent qu’ils sont suffisamment encadrés (contre 56%)
52.2% sont satisfaits de la pédagogie (contre 42.6%
Une situation qui s’explique par les moyens supplémentaires dont bénéficient ces formations mais aussi par le fonctionnement des équipes pédagogiques et l’accompagnement des étudiants.

Des résultats qui, pour l’Unsa Education, justifient une fois de plus la mise en place d’un continuum « Bac- 3/Bac +3-+5 » afin de préparer le plus grand nombre d’ élèves des lycées à la réalité de l’enseignement supérieur.
En effet, si certains semblent mieux armés que d’autres, ce n’est pas le cas de tous et les élèves des milieux les plus populaires sont les premiers à décrocher. Un continuum Bac -3/Bac+3-+5, nécessaire pour établir des ponts entre les enseignants des lycées et ceux des universités  afin que chacun soit au fait de la réalité de l’autre  tant dans les contenus de programmes que dans les  méthodes de travail utilisées ; nécessaire aussi pour remédier à une image parfois faussée de certaines filières.
Un passage mieux amorti du monde du lycée à celui de l’université semble devenir une urgence. L’Unsa Education continuera à revendiquer un véritable parcours Bac-3/Bac+3-5 digne de ce nom.

Voir l’enquête ici

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Interrogés par l’UNEF sur leurs conditions d’études à l’université, les étudiants pointent les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien.
Les résultats de cette enquête, publiée le 4 juin 2014,  sont instructifs et révélateurs du fossé qui existe encore entre le monde de l’université et le lycée ; fossé qui déstabilise et concourt à l’échec de nombreux élèves
.

L’enquête, concernant les étudiants souligne ainsi que:
–  ils sont nombreux à dénoncer le parcours du combattant qu’ils doivent affronter à l’université,
– 46.7% des étudiants de 1ère année ne se sentent pas suffisamment encadrés
– l’on note une baisse de 35% du nombre d’étudiants en amphi entre le début et la fin de la 1ère année,
-30.6% des étudiants (hors IUT) ne sont pas dans la filière qu’ils souhaitaient au lycée et que « Pour un étudiant sur deux, la filière dans laquelle ils sont inscrits ne correspond pas à l’image qu’ils s’en faisaient et ¼ des étudiants en 1ère année souhaitent se réorienter »,
-« 56.7% des étudiants dont l’un des parents est ouvrier ont le sentiment d’être mal encadrés en 1ère année contre 44% pour l’ensemble des étudiants ». « Cette inadaptation des formations aux besoins des jeunes des catégories populaires explique leur échec plus important que la moyenne et la sélection sociale qui sévit dans les premiers cycles universitaires ».
Par ailleurs, « les étudiants sont particulièrement sévères lorsqu’il s’agit de juger la pédagogie de leurs enseignants ». On peut penser aussi que, déstabilisés par de nouvelles méthodes auxquelles ils ne sont pas habitués et auxquelles ils ont du mal à s’adapter, ils rejettent la faute sur les enseignants.

En revanche l’enquête souligne la vision positive qu’ont les élèves de l’IUT :
Sur toutes les questions qui touchent à la réussite, l’encadrement et la pédagogie, les IUT tirent leur épingle du jeu.
83.9% considèrent qu’ils sont suffisamment encadrés (contre 56%)
52.2% sont satisfaits de la pédagogie (contre 42.6%
Une situation qui s’explique par les moyens supplémentaires dont bénéficient ces formations mais aussi par le fonctionnement des équipes pédagogiques et l’accompagnement des étudiants.

Des résultats qui, pour l’Unsa Education, justifient une fois de plus la mise en place d’un continuum « Bac- 3/Bac +3-+5 » afin de préparer le plus grand nombre d’ élèves des lycées à la réalité de l’enseignement supérieur.
En effet, si certains semblent mieux armés que d’autres, ce n’est pas le cas de tous et les élèves des milieux les plus populaires sont les premiers à décrocher. Un continuum Bac -3/Bac+3-+5, nécessaire pour établir des ponts entre les enseignants des lycées et ceux des universités  afin que chacun soit au fait de la réalité de l’autre  tant dans les contenus de programmes que dans les  méthodes de travail utilisées ; nécessaire aussi pour remédier à une image parfois faussée de certaines filières.
Un passage mieux amorti du monde du lycée à celui de l’université semble devenir une urgence. L’Unsa Education continuera à revendiquer un véritable parcours Bac-3/Bac+3-5 digne de ce nom.

Voir l’enquête ici