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Parmi les maux qui sont régulièrement désignés comme cause des échecs et particulièrement de l’échec scolaire pour les enfants, on trouve en bonne place l’incapacité ou la difficulté de concentration.


De l’impact du zapping à la pression d’une société qui demande de tout faire et de le faire vite, la question revient régulièrement d’aider les enfants, les jeunes en situation d’apprentissage à se concentrer sur une seule tâche à la fois.


Les neurosciences, de plus en plus sollicitées sur les questions éducatives, semblent soutenir cet indispensable retour à la concentration en affirmant que le cerveau est incapable de mener profondément deux choses en même temps. C’est ce que rappelait encore Stanislas Deheane invité de France Inter mardi 19 avril (et sans ironie particulière, sa sentence incluait égalitairement filles et garçons, femmes et hommes).


Une telle affirmation a évidemment une incidence sur la manière de faire apprendre et plus globalement d’accompagner le développement éducatif de chacune et chacun.


En effet, la concentration ne va pas forcément de soi. Elle ne peut être de tous les instants, ni de toutes les tâches. Aussi se pose aux éducateurs la question de la gestion des temps d’apprentissage et de l’alternance des activités, entre celles qui nécessitent une attention soutenue et celles qui permettent de relâcher la pression.


Le journal suisse Le Temps, daté du vendredi 15 avril, révélait que plusieurs écoles suisses et d’autres plus nombreuses au Canada, s’inspiraient d’une version laïcisée et dépouillée de toutes dimensions religieuses de la méditation dite de pleine conscience (mindfulness), développée aux Etats-Unis dans les années 1970 par le psychologue américain Jon Kabat-Zinn du MIT. Le journal explique cette pratique qui consiste à «s’arrêter et observer, les yeux fermés, ce qui se passe en soi, sa propre respiration, ses sensations corporelles, le flot incessant des pensées mais aussi, autour de soi, les sons, les odeurs…à se concentrer sur les sensations», comme l’explique le psychiatre Christophe André et conclut que « toute l’attention est portée sur le ressenti non verbal, corporel et sensoriel. »


Plus régulièrement, des enseignants ou des animateurs font appel à des moments et à des activités de retour au calme (pratiques inspirées ou non du yoga par exemple) pour permettre une re-concentration de leurs groupes et de chacun des membres qui le composent.


Insistant sur la nécessité de revenir à l’instant présent et sur la réalisation d’une tâche unique, ces démarches conduisent à la fois l’apprenant à retrouver du calme et de l’énergie -qui est bien différente et ne doit pas être confondue, avec l’énervement qui peut être celui lié à la surexcitation d’une multi-activité. Mais permettent aussi de « se retrouver », de prendre conscience de ses capacités à faire et donc d’être dans de meilleure disposition pour faire et même pour faire avec les autres.


Si les lieux d’apprentissage et d’éducation ne peuvent ni ne doivent être en dehors de la réalité du monde quotidien, ils se doivent également d’offrir à chacune et chacun la possibilité de l’extraire d’une spirale de l’urgence et de la suractivité, qui risque de conduire au mal-être en multipliant les erreurs et les échecs.


Apprendre à faire un chose à la fois, à la faire du mieux que l’on peut, avec toute sa concentration, n’est pas toute l’Éducation mais en est un des éléments essentiels.


Reste alors à former des enseignants, des animateurs, des éducateurs afin qu’ils sachent prendre le temps de souffler et de faire souffler, de calmer et de se calmer, de détendre et de se détendre, afin de permettre à tous une meilleure concentration.

 

Denis ADAM, le 20 avril 2016

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