Salvini c’est fini ?

Après plusieurs semaines de crise politique, l’Italie s’est dotée d’un nouveau gouvernement ce mercredi, mettant fin à la présence au pouvoir de la Ligue et de son leader charismatique Matteo Salvini. Est-ce la fin d’une parenthèse qui a beaucoup affaibli l’Italie ou bien le signal d’une reconquête du parti populiste d’extrême droite ?

La crise politique a été déclenchée au cœur de l’été par Matteo Salvini qui avait décidé de mettre fin à l’alliance avec le mouvement 5 étoiles, espérant déclencher de nouvelles élections. Le but était clair : il s’agissait d’assoir le pouvoir de la Ligue en renforçant son audience électorale et en plaçant Salvini comme leader incontesté d’un nouveau gouvernement. Las, rien ne s’est déroulé comme prévu.

Un retournement de situation à l’italienne

Trop sûr de son emprise sur la vie politique, Matteo Salvini a connu rapidement des déconvenues. En effet, face à son arrogance et à sa politique d’exclusion et d’excès, la gauche et le mouvement 5 étoiles ont décidé de lancer des pourparlers afin de jeter les bases d’une nouvelle alliance. La situation économique du pays, les divisions internes à la société italienne, les propos xénophobes, sexistes et outranciers de Salvini,  ainsi que les inquiétudes en Europe au sujet de ce pays fondateur de l’UE, tout cela explique l’alliance de raison contre l’extrême droite. Après plusieurs semaines de discussion, où l’apaisement était notable, un nouveau gouvernement a été nommé cette semaine : le mouvement 5 étoiles, en la personne du président du conseil sortant Guisseppe Conte, dirigera ce gouvernement avec une majorité de ministres. Mais les Démocrates, de centre-gauche, ainsi que la gauche radicale ont décidé de rejoindre ce gouvernement.

Un grand perdant mais une volonté de revanche

Le grand perdant est clairement Matteo Salvini qui subit ici un énorme échec. C’est une bonne nouvelle pour le pays et pour l’Europe. Avide de pouvoir, excessif dans tous ses propos, le leader d’extrême-droite s’était en particulier fait connaître hors des frontières de l’Italie par des actes répressifs contre les migrants et les bateaux les secourant en Méditerranée. Incapable d’améliorer le sort des Italiens, il a subi un revers important. Le nouveau gouvernement, certes fragile, s’est avant tout constitué sur une ligne anti-Salvini. C’est pourquoi ce dernier prépare sa revanche. Il est à craindre qu’il s’enferme encore davantage dans une rhétorique populiste, violente et encore plus xénophobe.
Mais pour le moment, son retrait du pouvoir est une bonne nouvelle ! À l’heure où la Grande-Bretagne s’enfonce dans une crise politique dont on ne peut prévoir la suite, où l’extrême-droite s’affirme de plus en plus en Allemagne, ce nouveau gouvernement italien est porteur d’espoir. L’extrême droite de Salvini a un bilan lourd qui a affaibli l’Europe et a attaqué la démocratie et les valeurs humanistes.

L’UNSA Éducation, attachée au projet européen et farouchement opposée à l’extrême droite, sera attentive à l’évolution de la situation en Italie, d’autant que Salvini a longtemps fait figure de référence pour toute l’extrême droite européenne. Ce courant politique est dangereux pour nos valeurs démocratiques : l’échec de Salvini ne doit pas nous faire baisser notre garde.  Restons attentifs !

Sélectionnés pour vous
+ d’actualités nationales

Après plusieurs semaines de crise politique, l’Italie s’est dotée d’un nouveau gouvernement ce mercredi, mettant fin à la présence au pouvoir de la Ligue et de son leader charismatique Matteo Salvini. Est-ce la fin d’une parenthèse qui a beaucoup affaibli l’Italie ou bien le signal d’une reconquête du parti populiste d’extrême droite ?

La crise politique a été déclenchée au cœur de l’été par Matteo Salvini qui avait décidé de mettre fin à l’alliance avec le mouvement 5 étoiles, espérant déclencher de nouvelles élections. Le but était clair : il s’agissait d’assoir le pouvoir de la Ligue en renforçant son audience électorale et en plaçant Salvini comme leader incontesté d’un nouveau gouvernement. Las, rien ne s’est déroulé comme prévu.

Un retournement de situation à l’italienne

Trop sûr de son emprise sur la vie politique, Matteo Salvini a connu rapidement des déconvenues. En effet, face à son arrogance et à sa politique d’exclusion et d’excès, la gauche et le mouvement 5 étoiles ont décidé de lancer des pourparlers afin de jeter les bases d’une nouvelle alliance. La situation économique du pays, les divisions internes à la société italienne, les propos xénophobes, sexistes et outranciers de Salvini,  ainsi que les inquiétudes en Europe au sujet de ce pays fondateur de l’UE, tout cela explique l’alliance de raison contre l’extrême droite. Après plusieurs semaines de discussion, où l’apaisement était notable, un nouveau gouvernement a été nommé cette semaine : le mouvement 5 étoiles, en la personne du président du conseil sortant Guisseppe Conte, dirigera ce gouvernement avec une majorité de ministres. Mais les Démocrates, de centre-gauche, ainsi que la gauche radicale ont décidé de rejoindre ce gouvernement.

Un grand perdant mais une volonté de revanche

Le grand perdant est clairement Matteo Salvini qui subit ici un énorme échec. C’est une bonne nouvelle pour le pays et pour l’Europe. Avide de pouvoir, excessif dans tous ses propos, le leader d’extrême-droite s’était en particulier fait connaître hors des frontières de l’Italie par des actes répressifs contre les migrants et les bateaux les secourant en Méditerranée. Incapable d’améliorer le sort des Italiens, il a subi un revers important. Le nouveau gouvernement, certes fragile, s’est avant tout constitué sur une ligne anti-Salvini. C’est pourquoi ce dernier prépare sa revanche. Il est à craindre qu’il s’enferme encore davantage dans une rhétorique populiste, violente et encore plus xénophobe.
Mais pour le moment, son retrait du pouvoir est une bonne nouvelle ! À l’heure où la Grande-Bretagne s’enfonce dans une crise politique dont on ne peut prévoir la suite, où l’extrême-droite s’affirme de plus en plus en Allemagne, ce nouveau gouvernement italien est porteur d’espoir. L’extrême droite de Salvini a un bilan lourd qui a affaibli l’Europe et a attaqué la démocratie et les valeurs humanistes.

L’UNSA Éducation, attachée au projet européen et farouchement opposée à l’extrême droite, sera attentive à l’évolution de la situation en Italie, d’autant que Salvini a longtemps fait figure de référence pour toute l’extrême droite européenne. Ce courant politique est dangereux pour nos valeurs démocratiques : l’échec de Salvini ne doit pas nous faire baisser notre garde.  Restons attentifs !