#Roms, pas d’école, pas d’avenir !

Les Roms représentent la plus grande minorité ethnique du continent européen. Pour la moitié d’entre eux (6 millions) ils sont des citoyens établis dans l’Union Européenne. Cependant, ils vivent dans une pauvreté insigne et leurs enfants quittent l’école avant la fin de la scolarité obligatoire. Le paradoxe est fort car la Commission Européenne a financé, depuis 8 ans, des mesures visant à les intégrer socialement. Aussi, est-il temps, d’établir un bilan de l’application des stratégies nationales et d’en vérifier l’aboutissement.

L’inclusion sociale et sa réussite sont de la responsabilité de tous les Etats membres car l’UE, depuis 8 ans, a financé à hauteur de 27 milliards d’euros, des mesures visant à surmonter les inégalités auxquelles sont confrontées les Roms en matière d’accès à l’emploi, aux services de santé et à l’éducation de qualité. Cependant, les choses n’évoluent que peu sur le terrain, pire, ces populations sont reléguées, discriminés et vivent une exclusion sociale quotidienne alors que les pays de l’Union ont proscrit la discrimination. Ainsi, le 1er sommet consacré à leur inclusion sociale se doit de faire le point sur l’application des stratégies nationales et de vérifier si, concrètement, elles améliorent les conditions de vie des communautés roms.

Vérifier l’efficacité des stratégies en matière d’inclusion sociale, mais pas que !
En effet, compte tenu de l’importance numérique de cette minorité ethnique, leur intégration semble vitale pour les Etats membres dont ils sont ressortissants car la part croissante de la population en âge d’être scolarisée présente une incidence économique positive ; ils constituent le réservoir de la future population active de ces Etats. Mais quid de l’éducation des enfants roms ?

L’éducation des enfants roms, déclare Androulla Vassiliou(*) en prélude à ce Sommet, est le seul moyen de les extraire à la pauvreté et à l’exclusion

« Fournir à tous une éducation de qualité n’est pas seulement une question de droits de l’homme, c’est aussi le seul moyen de sortir des millions de Roms de la pauvreté et de l’exclusion ». Elle trouve inacceptable, comme l’UNSA Éducation, que dans certains pays, la moitié environ des élèves roms fréquentent des écoles spécifiques. Elle appelle à unir les forces des Etats membres et désigne spécifiquement les PECO où les enfants roms fréquentent des écoles « ségréguées ».

Il est vrai, du point de vue de l’UNSA Éducation, que même si la situation des roms reste très complexe, ils vivent depuis trop longtemps aux portes de la dignité.

C’est donc en appliquant, de façon continue le droit à l’éducation que les Etats membres permettront à cette ethnie minoritaire de s’ouvrir, sans craindre de perdre son identité, aux cultures des pays où ils ont décidé de s’implanter.

Car l’éducation, est le plus fort levier qui puisse exister pour combattre la pauvreté. Mieux, lorsqu’elle est de qualité, l’éducation est un droit qui rend son humanité à chacun. Ainsi, comme l’a déjà défendu l’UNSA Éducation, il est grand temps que nous choisissions la seule voie humaniste qui est celle de la concordance des droits.

(*) A. Vassilliou est la commissaire chargée de l’éducation, de la culture, du multilinguisme et de la jeunesse

 

 

 

 

 

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Les Roms représentent la plus grande minorité ethnique du continent européen. Pour la moitié d’entre eux (6 millions) ils sont des citoyens établis dans l’Union Européenne. Cependant, ils vivent dans une pauvreté insigne et leurs enfants quittent l’école avant la fin de la scolarité obligatoire. Le paradoxe est fort car la Commission Européenne a financé, depuis 8 ans, des mesures visant à les intégrer socialement. Aussi, est-il temps, d’établir un bilan de l’application des stratégies nationales et d’en vérifier l’aboutissement.

L’inclusion sociale et sa réussite sont de la responsabilité de tous les Etats membres car l’UE, depuis 8 ans, a financé à hauteur de 27 milliards d’euros, des mesures visant à surmonter les inégalités auxquelles sont confrontées les Roms en matière d’accès à l’emploi, aux services de santé et à l’éducation de qualité. Cependant, les choses n’évoluent que peu sur le terrain, pire, ces populations sont reléguées, discriminés et vivent une exclusion sociale quotidienne alors que les pays de l’Union ont proscrit la discrimination. Ainsi, le 1er sommet consacré à leur inclusion sociale se doit de faire le point sur l’application des stratégies nationales et de vérifier si, concrètement, elles améliorent les conditions de vie des communautés roms.

Vérifier l’efficacité des stratégies en matière d’inclusion sociale, mais pas que !
En effet, compte tenu de l’importance numérique de cette minorité ethnique, leur intégration semble vitale pour les Etats membres dont ils sont ressortissants car la part croissante de la population en âge d’être scolarisée présente une incidence économique positive ; ils constituent le réservoir de la future population active de ces Etats. Mais quid de l’éducation des enfants roms ?

L’éducation des enfants roms, déclare Androulla Vassiliou(*) en prélude à ce Sommet, est le seul moyen de les extraire à la pauvreté et à l’exclusion

« Fournir à tous une éducation de qualité n’est pas seulement une question de droits de l’homme, c’est aussi le seul moyen de sortir des millions de Roms de la pauvreté et de l’exclusion ». Elle trouve inacceptable, comme l’UNSA Éducation, que dans certains pays, la moitié environ des élèves roms fréquentent des écoles spécifiques. Elle appelle à unir les forces des Etats membres et désigne spécifiquement les PECO où les enfants roms fréquentent des écoles « ségréguées ».

Il est vrai, du point de vue de l’UNSA Éducation, que même si la situation des roms reste très complexe, ils vivent depuis trop longtemps aux portes de la dignité.

C’est donc en appliquant, de façon continue le droit à l’éducation que les Etats membres permettront à cette ethnie minoritaire de s’ouvrir, sans craindre de perdre son identité, aux cultures des pays où ils ont décidé de s’implanter.

Car l’éducation, est le plus fort levier qui puisse exister pour combattre la pauvreté. Mieux, lorsqu’elle est de qualité, l’éducation est un droit qui rend son humanité à chacun. Ainsi, comme l’a déjà défendu l’UNSA Éducation, il est grand temps que nous choisissions la seule voie humaniste qui est celle de la concordance des droits.

(*) A. Vassilliou est la commissaire chargée de l’éducation, de la culture, du multilinguisme et de la jeunesse